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vendredi, août 6 2010

Bonheur radiophonique

Ça s’appelle Ça Peut pas faire de mal, c’est de 5 à 6 sur France Inter, c’est une émission de Guillaume Gallienne. Je ne connais pas beaucoup ce jeune homme semble-t-il très médiatique, il est sociétaire du Français,  travaille à la radio et à la télé, on le voit dans des films... pour ma part, j’ai pu le voir dans Les Garçons et Guillaume, à table ! spectacle-autobiographique-d’un-seul-homme, à la fois abruptement impudique (il s’agit d’identité sexuelle dans son rapport avec l’histoire familiale), cruel, mais ni exhibitionniste ni vulgaire, et drôlissime. Extraordinaire aisance physique et verbale, un pouvoir de suggestion qui donne le sentiment de le voir en scène avec tous ses interlocuteurs alors même qu’il est tout seul, c’est un spectacle étonnant, époustouflant. Bref, passant par hasard sur France Inter au fil d’un long voyage en voiture, je suis tombée sur cette émission. Il y lisait du Maupassant., voici ce qu’en dit le site (car je découvre que ces émissions sont des rediffusions d’une série qui m’avait totalement échappé !!!) : extraits de

- La Parure, Contes du jour et de la nuit (1885) - nouvelle brocardée à répétition dans Ada ou l’Ardeur, où elle est attribuée à la gouvernante, Mlle Larivière... de diamants ^^, qui signe Guillaume de Montparnasse :-)
- Les Épingles, in La Main gauche (1889), je l’ai pour ma part découverte sur l’inépuisable site de la Bibliothèque électronique de Lisieux où Maupassant est fort bien représenté
- Bel Ami (1885)
- Le Petit fût, in Les Soeurs Rondoli (1884)
- Le Horla (1887)
Avec la voix de Jean-Louis Bory (archives INA)
Et des extraits des films : Guy de Maupassant de Michel Drach (1981), Le Plaisir de Max Ophüls (1952), Chez Maupassant de Jacques Santamaria et Gérard Jourd'hui (série télévisée, 2007), Boule de Suif de Christian Jaque (1945).  (Il y manque cette merveille disparue que fut L’Ami Maupassant, la série de Claude Santelli...)

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samedi, juillet 31 2010

Nabokov - Littératures... à titre thérapeutique, et tellement plus !

Style and structure are the essence of a book; great ideas are hogwash.
« Style et structure sont l’essence d’un livre. Les grandes idées ne sont que foutaise ».

C’est l’épigraphe des cours de littérature de Nabokov, où, après le pensum auto-infligé qu’a été la lecture ci-dessous chroniquée, j’ai remis le nez pour voir ce qu’il reprochait à Jane Austen, sur laquelle, dans mon souvenir, il avait eu la dent dure. Erreur : son étude de Mansfield Park est tout à fait caractéristique de la lecture minutieuse, sym-pathique, enthousiaste, intuitive, qu’il donne des auteurs qu’il commente. C’est dans la préface que l’éditeur mentionne les réserves préalables que Nabokov avait formulées au sujet de Miss Austen, lesquelles n’ont pas résisté à sa lecture. Ces cours sont un régal pour le lecteur : scrupuleux, attentifs, partiaux, ils éclairent les auteurs de l’intérieur tout en les replaçant dans une perspective historique et littéraire. Il y pratique la topographie, la géographie, le croquis de mode, l’entomologie spéculative, le croquis botanique (on y trouve, entre autres, le plan de Mansfield Park, une carte de l’Angleterre, la casquette composite à étages de Charles Bovary comme première apparition du motif des « strates, ou de la pièce montée » consubstantiel au roman, le catleya de Swann et Odette qui illustre la couverture de mon édition, et le « scarabée » qu’est devenu Gregor Samsa...).

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mercredi, avril 30 2008

Il y a un plaisir tout particulier à lire des pavés.

Cinq cents pages et plus. Ces romans-univers dont la lecture est aussi un défi. Parce qu’il faut trouver assez de temps – et de solitude – pour en avaler d’une traite le tout ou au moins une grande partie, parce qu’ils pèsent un âne mort dans le sac où on est obligée de les transporter partout pour ne pas perdre une miette de lecture à la moindre pause, parce qu’il faut trouver pour s’installer la position idéale sans qu’ils se referment sur le premier ou le dernier quart – comment diable font ceux qui ne cassent pas les dos des livres ? – assise devant une table, c’est une position trop austère pour la durée requise, adossée à des oreillers, ça va, mais couchée, c’est difficile, le livre se tord, les pages échappent… à plat ventre, le bouquin appuyé au mur, un oreiller bourré sous le menton, ce n’est pas mal – lire à plat ventre, vieille habitude de l’enfance…

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