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mardi, octobre 30 2012

L'art du bref

Trois grandes œuvres résumées en une phrase – c’est Alexakis qui m’a donné envie de les restituer ici :

Camus (rappelé samedi dernier par Jacques Ferrandez) : « J'ai résumé L'Étranger, il y a longtemps, par une phrase dont je reconnais qu'elle est très paradoxale : "Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort." »

Le frère de Pennac, à propos de La Mousson  de Louis Bromfield : « C’est l’histoire d’un mec : au début, il boit beaucoup de whisky, à la fin il boit beaucoup d’eau ! ». Certes, c’est un peu facile, mais c’est amusant. Et La Mousson est un si beau roman !

Et enfin, Alexakis, narquois : « A mon frère qui me demandait de lui résumer L’Idiot, j’avais répondu que c’était un épisode inédit de la vie de Jésus qui se passait chez les alcooliques russes

;-D

mercredi, avril 30 2008

Il y a un plaisir tout particulier à lire des pavés.

Cinq cents pages et plus. Ces romans-univers dont la lecture est aussi un défi. Parce qu’il faut trouver assez de temps – et de solitude – pour en avaler d’une traite le tout ou au moins une grande partie, parce qu’ils pèsent un âne mort dans le sac où on est obligée de les transporter partout pour ne pas perdre une miette de lecture à la moindre pause, parce qu’il faut trouver pour s’installer la position idéale sans qu’ils se referment sur le premier ou le dernier quart – comment diable font ceux qui ne cassent pas les dos des livres ? – assise devant une table, c’est une position trop austère pour la durée requise, adossée à des oreillers, ça va, mais couchée, c’est difficile, le livre se tord, les pages échappent… à plat ventre, le bouquin appuyé au mur, un oreiller bourré sous le menton, ce n’est pas mal – lire à plat ventre, vieille habitude de l’enfance…

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