dimanche, août 30 2009

Zweig, considérations perplexes

Toujours inconfortable, pour moi, la lecture de Stefan Zweig. Ainsi du « Voyage dans le passé » emporté à la plage, et lu d’un trait. Variations sur un poème de Verlaine (Colloque Sentimental, l’ultime et fantomatique poème des « Fêtes Galantes »), nourrie de références à la littérature française – en fait de fantômes, celui du Flaubert de l’ « ''Éducation Sentimentale'' » y est palpable, comme ceux des jeunes ambitieux de Balzac, et sans doute aussi le Julien Sorel de Stendhal – cette nouvelle retrouvée dans les années 90 et récemment publiée en traduction française suivie du texte allemand, rassemble puis sépare l’épouse d’un puissant patron d’industrie, vieux et malade, et l'homme de confiance de celui-ci, un jeune ingénieur ambitieux et tout empreint de rancœur sociale. L’épouse est belle, attentive, pleine de tact. Ludwig (pourquoi avoir traduit le prénom par Louis ?) et elle découvrent à l’annonce de leur séparation (il est envoyé pour une mission de confiance au Mexique) qu’ils sont liés par une passion réciproque. Las ! au lieu des deux ans prévus, ils demeurent neuf ans séparés, la guerre de 14 est passée par là. La nouvelle est le récit avec flashes-back de leurs retrouvailles.

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dimanche, mars 22 2009

En passant

Les jours passent et je ne vous parle pas des nouvelles de Stefan Zweig (Amok, 24 Heures de la vie d’une femme, Lettre d’une inconnue, La Ruelle au clair de lune), sombres histoires de névrosé(e)s, de possédé(e)s, d’halluciné(e)s, de facture peut-être trop classique pour leurs sujets et pour mon gré, un peu répétitive aussi (récit enchâssé quasi systématique), ni du Maître et Marguerite, délirante fantasmagorie faustienne de Boulgakov, ni de Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi fils de Lydia Flem, ni de Plein Été de Colette Fellous – lu avec la voix de l’auteur dans la tête, ni de La Pluie, avant qu’elle tombe, de Jonathan Coe (où des photos, dans l’un comme l’autre, accompagnent voire structurent le récit), ni du Chasseur de lions, d’Olivier Rolin, entrepris avec méfiance - car encensé par France Culture dont les critiques ont fini par avoir sur moi un effet répulsif - et lu avec surprise, plaisir et admiration… Parce que si je prends encore le temps de lire, parfois, comme une respiration, il me manque pour chroniquer mes lectures. Cela viendra, j’espère. Tous ces bouquins en tout cas, à des degrés divers, valent la peine d’être (re)découverts.
Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, aussi, dans mes récentes lectures. Beau texte, qui m'a touchée.

À bientôt.