dimanche, avril 14 2013

Jonathan Coe - La Vie très privée de Mr Sim

Si tout s'est bien passé pour lui – et n'en déplaise à son arrogant créateur - Maxwell Sim a aujourd'hui 52 ans, et j'espère que pour lui la vie s'est ouverte et apaisée. Il en avait quarante-huit en 2009, au cours de ce long hiver de dégringolade et de découvertes que conte le roman de Jonathan Coe, La Vie très privée de Mr Sim, en anglais : The Terrible Privacy of Maxwell Sim, traduit, très honorablement, par Josée Kamoun. 'Terrible intimité' qui le laisse toujours plus seul avec lui-même, jusqu'à l'habitacle de la Toyota Prius où il est découvert, dès le premier chapitre du roman – un entrefilet de presse -, quasi nu et quasi gelé, au Nord-Est de l’Écosse, à proximité d'Aberdeen.

C'est sa voix qui conte son histoire, relayée de place en place par des récits enchâssés, eux aussi majoritairement écrits à la première personne, mais pas la même. D'abord, celle de l'oncle Clive de Poppy-rencontrée-à-l'aéroport-de-Singapour, une longue lettre où est narrée l'histoire de Donald Crowhurst, le navigateur solitaire mystificateur parti en octobre 68 sur l'océan en quête de gloire, de rêve, de la racine carrée de -1, jusqu'à la folie complète.

Puis une nouvelle très autobiographique écrite – à la troisième personne cette fois - en atelier d'écriture, par Carolyn, l'ex-femme de Max : La Fosse-aux-orties, qui le renvoie nommément à un épisode indigne de son passé pas si ancien (2002 ?). A quoi fait suite le récit, sous forme d'un essai de psycho sur le viol de l'intimité, écrit par la sœur de l'un des protagonistes du récit précédent (Alyson, sœur de Chris), essai concernant à la fois Max lui-même et son père (1976/1980).

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dimanche, mars 22 2009

En passant

Les jours passent et je ne vous parle pas des nouvelles de Stefan Zweig (Amok, 24 Heures de la vie d’une femme, Lettre d’une inconnue, La Ruelle au clair de lune), sombres histoires de névrosé(e)s, de possédé(e)s, d’halluciné(e)s, de facture peut-être trop classique pour leurs sujets et pour mon gré, un peu répétitive aussi (récit enchâssé quasi systématique), ni du Maître et Marguerite, délirante fantasmagorie faustienne de Boulgakov, ni de Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi fils de Lydia Flem, ni de Plein Été de Colette Fellous – lu avec la voix de l’auteur dans la tête, ni de La Pluie, avant qu’elle tombe, de Jonathan Coe (où des photos, dans l’un comme l’autre, accompagnent voire structurent le récit), ni du Chasseur de lions, d’Olivier Rolin, entrepris avec méfiance - car encensé par France Culture dont les critiques ont fini par avoir sur moi un effet répulsif - et lu avec surprise, plaisir et admiration… Parce que si je prends encore le temps de lire, parfois, comme une respiration, il me manque pour chroniquer mes lectures. Cela viendra, j’espère. Tous ces bouquins en tout cas, à des degrés divers, valent la peine d’être (re)découverts.
Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, aussi, dans mes récentes lectures. Beau texte, qui m'a touchée.

À bientôt.

lundi, mai 21 2007

Un jeu de massacre...


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