Le Prince des Marées, suite : le film

J’ai regardé le film que Barbra Streisand a tiré du Prince des marées, sur un scénario auquel Pat Conroy lui-même a prêté la main.
C’est affreux.
À peine le squelette de l’histoire. Avec beaucoup trop de musique guimauve ; et Nick Nolte : trop vieux ! parfois charmant, mais lorsqu’il est gominé pour sortir le soir … terrible. Quant à Barbra Streisand, elle n’est PAS Loewenstein.
Trop de New York et pas assez de Colleton, de fleuve, de crevettes, de la liquide beauté de la nature. Quant à l’intrigue, elle est émasculée. Je n’aurais pas dû le regarder. Tant pis. J’en ai relu des passages pour me soigner, toujours touchée par le mélange de lyrisme, de lucidité noire, et la virtuosité des dialogues. C’est un signe, que la force du roman surmonte la médiocrité du film. (J’ai un souvenir épouvanté de la version 1939 - Clarence Brown, avec Georges Brent, ridicule dans le rôle de Ransome - de La Mousson de Louis Bromfield. Un des romans les plus chéris de mon adolescence défiguré au cinéma de minuit par un mélo débile. J’ai eu du mal m’en remettre. Éternel problème de l’adaptation de la littérature au cinéma, des images plaquées sur l’imaginaire.)

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