La Fausse Maîtresse

Quelle étrange histoire que celle de La Fausse Maîtresse !

Clémentine du Rouvre, devenue par son mariage avec le souffreteux mais aristocratique Mitgislas Laginski Comtesse Laginska, a voyagé avec son mari en Italie et en Europe. Rentrée à Paris dans son charmant hôtel particulier décoré selon le dernier cri de la mode Louis-Philipparde rue de la pépinière, elle découvre un mystère dans sa propre vie : l’alter ego silencieux et discret de son mari, son « ami à la vie à la mort », le beau et pauvre comte – à Paris capitaine - Paz (Paç, précise Balzac), polonais d’origine florentine, intendant et factotum par reconnaissance. Entre ces deux-là, Clémentine et Paz, se dessine une étrange relation qui n’échappe pas aux regards aigus du père et de la tante de la jeune femme (madame de Sérisy, qui aima à la passion Lucien de Rubempré). D’où Malaga.
Vous saurez en lisant comment c’est Paz (« fou » en italien, quand même) qui a lancé Malaga (Marguerite Turquet, la Malaga, maîtresse du notaire Cardot, chez qui l’on fume le cigare en contant des histoires dans Un Homme d’affaires, voir ici-même début janvier). C’est une Scène de la Vie Privée, publiée en 1842, qui abonde en petites scènes de la vie publique et privée des années 1830, croquées sur le vif. C’est une histoire très romanesque. En une époque bourgeoise, une histoire d’amour fou, chevaleresque et mystérieux. Une histoire de Polonais aux passions italiennes. À peine croyable, tellement moyenâgeuse de sentiment, mais si bien contée qu’il serait vraiment dommage de ne pas la lire. Moi, je me suis régalée.

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