Balzac - Le Message

Deux tout jeunes gens sur l’impériale d’une diligence dans la campagne bourbonnienne. Bientôt animés par la concordance de leurs âges et de leurs vies à se confier réciproquement leurs plus intimes et plus doux secrets d’amour : tous deux en sont « à la femme d’un certain âge, c’est-à-dire à la femme qui se trouve entre 35 et 40 ans », tous deux les adorent. Mais la diligence verse et voilà le narrateur chargé d’un ultime et douloureux message qui est aussi un testament.

Je ne crois pas avoir repéré auparavant cette très brève nouvelle écrite sous le règne de madame de Berny, dont la première mouture date de 1832, et qui a quelque peu voyagé dans l’œuvre avant de s’intégrer de façon isolée dans les « Scènes de la vie privée », tome I de mon édition L’Intégrale, laquelle me conduira dès que j’en aurai le temps à relire – il y a si longtemps ! – Modeste Mignon au titre charmant, et où intrigue médiocrement - j’en ai un vif souvenir - le poète Canalis récemment croisé au sortir de la Chambre en conversation avec Rastignac et de Trailles, (c’était Les Comédiens sans le savoir). Mais trêve de divagations. L’unique apparition, au détour d’un bosquet, puis entre les rideaux écartés d’un lit offert au messager, de « Julie » de Montpersan radieuse puis défaite, nous offre une mélancolique et romantique figure de femme, en contrepoint de laquelle la gaucherie du jeune messager et la gloutonnerie du mari donnent une amusante scène de comédie, dont il serait dommage d’ignorer plus longtemps l’existence.

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