François Caradec est mort hier.

Pour moi, c’était avant tout une voix râpeuse, gouailleuse avec élégance. Celle d’un des compagnons de toujours de Bertrand Jérôme, chef d’orchestre de la seule émission de radio que j’aie toujours écoutée : les Décraqués (enterrés un jour de caprice par Laure Adler de sinistre mémoire) et/ou les Papous dans la tête, toujours vifs, malgré la mort de BJ, en juillet il y a deux ans. Caradec, donc, grand jongleur de mots - contrepéteur rigoureux et adversaire déclaré des déviances anagrammatiques de son compère Jean-Bernard Pouy - lexicographe collectionneur d’argot, grammairien des gestes ! savant Willologue contre les colettophiles de tout poil (dont je suis), ouilipien, oubapien, pataphysicien, quenellien, docteur es marges et marginaux… deux sourcils, et une moustache.
Je lui dois bien des sourires et des éclats de rire, aux repas du dimanche. Que les retrouvailles, là-bas, au banquet grouillant des excentriques, lui soient douces.
Une recension de son dernier livre sur l'Alamblog

23/ 11 : Bel hommage en ce dimanche neigeux de fin novembre, rendu par Françoise Treussard très émue à François Caradec.

Commentaires

1. Le vendredi, novembre 14 2008, 22:45 par Wanda-Lou Zy

Alors ça, c'est fort joliment illustré. Mercis accompagnés du fameux «dans la vie, il y a des coup de dés au cul qui se perdent».
Voix inénarrable et inoubliable.

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