Restons en Italie, pour le meilleur.... et pour le pire. Inséparables, tel est le titre du roman d’Alessandro Piperno, prix Strega 2012 qui m’attendait, avec son bandeau alléchant. Et que j’ai traîné, perplexe, bien plus d’une semaine, pour le finir dans le train. By the way, une question me taraude : POURQUOI FAUT-IL QUE LES VOYAGEURS SE GÈLENT EN TGV ? – C’est la clim, est-il invariablement répondu aux voyageurs emmitouflés dans manteaux et écharpes à l’INTÉRIEUR du train. – Et alors ? En quoi est-il légitime qu’en plein hiver les clients de la prestigieuse ( ?) compagnie française de transports ferroviaires, voyageant à bord de son train de prestige, attrapent la crève pire que dans une troisième classe des trains d’autrefois, pour un prix très exagérément supérieur ? si clients nous sommes, puisqu’usagers est un terme et une notion semble-t-il caducs, ne serait-il pas légitime que nous soyons confortablement traités ?
J’ai donc fini Inséparables emballée jusqu’au nez dans ma grosse veste fourrée. Froid dehors, ennui dedans, le crayon à la main pour souligner, page après page, effets de remplissage, traduction bancale, aphorismes neu-neu, chroniques de gestes à perte de vue, conversations creuses. L’auteur serait un spécialiste de Proust. Question construction narrative, il n’en a pas gardé grand-chose. Quant au style... j’ai eu l’impression de replonger dans du Houellebecq (à moins que ce ne soit Marc Lévy ?), ce qui explique peut-être le succès et les éloges reçus dans la presse et sur la toile par cette interminable et languissante chronique fraternelle.