Réminiscence estivale (?)

J’ai lu il y a bien longtemps, fascinée, un roman de Maurice Pons intitulé Les Saisons. Lequel a disparu depuis bien longtemps de mes étagères - j’ai regardé, souvent, parce que j’y ai souvent repensé, parce que j’ai souvent pensé à le relire. Il faudra donc que je l’emprunte à la bibli, s’il y est, ou que je le rachète. Cela se passait dans une contrée indéterminée, indistincte, glauque, détrempée par une pluie absolument incessante, insinuante, omniprésente. Le « héros » y débarquait parmi des villageois hostiles et grimaçants dont je me souviens qu’ils le lapidaient. Il s’y pratiquait une sexualité tremblante où la contraception était assurée par des grenouilles introduites dans le vagin des femmes. Tout y était gauche - je ne sais pourquoi le mot anglais « awkward » me paraît plus approprié, à cause de ses sonorités sans doute -, inconfortable, définitivement précaire – et cruel. Ce sont des fragments de souvenirs. C’était un livre terrible et singulier. J’y pense, en regardant par la fenêtre encore encombrée de piles diverses la pluie tomber, sans relâche.

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