Un jeu de massacre...


Testament à l'anglaise de Jonathan Coe (What a carve up !  = quelle "mise en pièces"'en anglais. 1994). Si ce n'est que ce bouquin est si virtuosement construit qu'il est impossible d'en lire un petit bout chaque soir avant de s'endormir, et qu'il faut prévoir le temps d'avaler ses quelque 680 pages à tête reposée, c'est un régal de férocité.
Le narrateur est un jeune homme déprimé, obsessionnel (?), insomniaque et solitaire, qui se trouve chargé par une vieille et richissime folle de mener une enquête sur sa très aristocratique, dépravée et puissante famille de l'establishment anglais, famille souillée par un meurtre mystérieux et resté irrésolu dans les années 40. Ladite famille comporte au moins un membre au pouvoir dans chacun des domaines les plus essentiels de la vie publique, santé, banque, armes, media, agriculture, le tout tissé avec l'histoire personnelle du pauvre narrateur, ce qui est l'occasion d'une série de portraits et de scènes dévastatrices, dans l'Angleterre de Maggy Thatcher. Et TOUT s'emboîte d'une façon vraiment excitante, c'est conté avec talent et TRUFFÉ de références, littéraires et cinématographiques, c'est TRÈS bien, beaucoup mieux que tout ce que l'auteur a fait depuis. (Encore que La Maison du sommeil ne soit pas mal du tout). Bonne lecture!

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