vendredi, mars 25 2011

Chez Zulma

Chez Zulma, le plus joli éventaire du Salon, « trempé de couleurs », merci à Carole qui m’a donné cette photo

On reconnaît vers la gauche My First Sony. C’est le seul que j’aie lu, c’est déprimant. Il doit y avoir pas loin Little Big Bang (2  horizontal, 3 vertical en partant de droite et d’en-bas). Pour les autres, après exploration, il y a à gauche, le rouge et blanc, L’Alfa Roméo d’Annie Cohen, au-dessus, avec les fleurs orangées, c’est Mes Seuls dieux d’Anjana Appachana (Inde), et le coffret, c’est Hubert Haddad, Nouvelles du Jour et de la Nuit. On ne voit pas Auður Ava Ólafsdóttir, elle est à gauche, en train de signer des Rosa Candida. Souriante, attentive, jolie, et rousse. La voici.

 

  Et voilà le poème-épigraphe :

À la mémoire de Zulma

Vierge-folle hors barrière
et
d’un Louis

 Bougival, 8 mai.

Elle était riche de vingt ans,
Moi j’étais jeune de vingt francs,
Et nous fîmes bourse commune,
Placée, à fonds perdu, dans une
Infidèle nuit de printemps...

La lune a fait [un] trou dedans,
Rond comme un écu de cinq francs,
Par où passa notre fortune :
Vingt ans ! vingt francs !... et puis la lune !

— En monnaie — hélas — les vingt francs !
En monnaie aussi les vingt ans !
Toujours de trous en trous de lune,
Et de bourse en bourse commune...
— C’est à peu près même fortune !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Je la trouvai — bien des printemps,
Bien des vingt ans, bien des vingt francs,
Bien des trous et bien de la lune
Après — Toujours vierge et vingt ans,
Et... colonelle à la Commune !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

— Puis après : la chasse aux passants,
Aux vingt sols, et plus aux vingt francs...
Puis après : la fosse commune,
Nuit gratuite sans trou de lune.

               Saint-Cloud. — Novembre.