mardi, février 1 2011

Erlend Loe - Muleum

Lu ces derniers temps Muleum d’Erlend Loe, le titre s’éclaire à la fin. Ça se lit vite, ce n’est pas un chef-d’œuvre. Juste un petit roman sans prétention sous forme de journal-intime-et-de-voyage d’une jeune suédoise très fortunée, dont on apprend dès les premiers mots  qu’elle a perdu père, mère et frère dans un accident d’avion en Afrique. Marasme profond de la jeune solitaire qui tient à distance famille, amis et son « docteur Dingo », et va arpenter le monde en avion, pour essayer de rejoindre dans le grand nulle part sa famille disparue. Ça fait un peu scénario en cascade de gags assez noirs, un peu (en beaucoup moins bien), à la Harold et Maud, pour qui aurait vu ce film délectable, mais on sourit volontiers. Bonne surprise, en outre : le traducteur, qui est le même que celui de Doppler - j’ai vérifié, incrédule - a entre-temps renoué avec la langue française. Rien à redire à cette traduction-là, qui colle assez juste avec la langue très relâchée de la jeune héroïne. Un parfait roman de week end…

Et ce soir, c’est Proust par Nina Companeez à la télé. Allons-y voir !

lundi, mars 29 2010

Doppler - Erlend Loe

Commençons par râler un coup.
« Cela le répugne. Si ça le chante. J’aime qu’ils ne le savent pas (celui-là fait même tiquer mon correcteur orthographique). La réalisation cinématographique est bien la dernière chose à laquelle je dois m’attacher… Bongo et moi y vivions un équilibre sans se donner des avis »….
Et aussi : « Ma sœur estimait que nous ne devions pas nous soustraire à cette volonté, et pourtant nous nous y sommes pliés » ??? Où est l’opposition ? cette phrase n’a PAS de sens !

C’est à se demander s’il est bien nécessaire que les traducteurs signent leurs traductions. Oui, je sais, M. de Gouvenain, directeur de la collection Actes Noirs chez Actes Sud, dira que ce genre de relevé mesquin vise à flinguer ceux qui se décarcassent à faire connaître les littératures du Nord au public français*. Peut-être, mais j’ai des doutes. Pour ma part, je ne vois pas en quoi cela sert les littératures traduites que leurs traducteurs maîtrisent plus ou moins mal la langue d’arrivée – que ça ne sert pas non plus, si je puis me permettre. Ni le lecteur un peu exigeant – désolée - que ça fait sursauter.
En fait, il serait temps que je l’écrive, c’est TRÈS bien, Doppler, d’Erlend Loe – au demeurant chez 10/18, après Gaïa. Amusant, excentrique, stimulant, roublard, logorrhéique, enlevé.

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