Eric Faye - Nagasaki

Je me suis laissé prendre ce matin à Nagasaki, d’Eric Faye, acheté aux vacances de la Toussaint au Pouzadou, la librairie du Vigan, car il est écrit que l’on ne peut entrer dans une librairie sans y acheter un livre, et que je n’avais hélas pas pu fréquenter le Pouzadou pendant l’été, puisque j’étais dans le Tarn. Il m’attendait depuis, avec d’autres, dans le cartable dont je ne l’avais pas tiré. Même pas une heure de lecture. Une impression bizarre, comme si l’élégance de la langue, celle prêtée à un météorologue célibataire, obsessionnel et vieillissant, avait quelque chose de dissonant. Le type s’aperçoit un jour que sa maison, en lisière de Nagasaki, face à la montagne, est visitée, jour après jour, par une menue présence qui y prélève des soupçons d’aliments ou de boisson. Ça serait presque Le Horla. Mais non. On entend les deux voix, et rien d’autre ne se tisse. C’est très désenchanté. Inachevé, plutôt que suspendu.

Commentaires

1. Le mardi, mai 24 2011, 20:03 par tu trouveras bien

heu...comment dire, je ne suis pas une rose...
bon Agnès, comme d'hab, je ne sais pas écrire, mais enfin et grâce à un vieux pote je te retrouve, misère de misère,ça fait plaisir de voir que tu n'as pas lâché le morceau.
Convolvulus, j'aurai du y penser, cette saloperie sur laquelle on mettait du Rondup, je connaissais le nom car tel un ennemi celui-ci menaçait les cultures, paradoxal non? le voilà comme un ami, drôle d'évolution, pire que cela me voila à la poursuite des enseignants pour qui, a l'époque, je vouais un mépris, total, voire un défi d'arrogance complémenté d'une vanité démesurée( c'est peut être un peu long là) bref tout ça pour dire que je suis content de retrouver ton fil du liseron.

mais c'est cette chose qui m'avait fait bien rire à l'époque

extrait de ton fil en un autre lieu

Ici, à moi, les hendécasyllabes!
Tous ici, de partout, tous autant que vous êtes!
Une obscène putain qui m'a pris pour pantin,
Prétend ne pas me rendre vos feuillets
Pour voir si vous allez vous laisser dépouiller!
Courons-lui sus et crions-lui après :"Sale putain, rends les carnets,
Rends les carnets, salope de putain !"
Vous demandez qui c'est? Cette orde tapineuse
Qui braille à grand fracas d'un rire de théâtre
Tout comme un chien gaulois ouvrant sa large gueule !
Faites la ronde autour et criez-lui après :
"Sale putain, rends les carnets,
Rends les carnets, salope de putain !"
Elle s'en fiche? Ô gadoue, lupanar,
Ô plus infect s'il se pouvait !
À croire qu'on n'a pas crié assez !
Faisons plus, puisqu'il faut, pour que s'empourpre enfin
Cette face blindée, ce dur mufle de chien,
Et crions derechef, hurlons toujours plus fort :
"Sale putain, rends les carnets,
Rends les carnets, salope de putain !"
On perd son temps, elle ne bronche pas.
Il va falloir changer de style et de méthode,
Essayons pour voir si ça marchera mieux :
"Rendez-nous les carnets, ô femme chaste et pure!"

c'était fameux
meilleurs souvenirs cordialement X

(si le mail te gène ici même n’hésite pas a l'enlever), je ne voudrai pas salir un tel endroit)

2. Le mardi, mai 24 2011, 20:25 par Agnès

Dom, oeuf corse.
Heureuse de voir que Catulle t'accompagne encore.
Tu sais, les profs, c'est comme le reste du monde, ça ne mérite pas d'être traité globalement, même si leur métier les confronte à des enfants ou des jeunes gens que leur sensibilité rend plus vulnérables.
Oui, je suis heureuse de continuer à parler des livres et des auteurs que j'aime. A les transmettre.
Amitiés,
A.

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