mardi, mai 24 2011

Eric Faye - Nagasaki

Je me suis laissé prendre ce matin à Nagasaki, d’Eric Faye, acheté aux vacances de la Toussaint au Pouzadou, la librairie du Vigan, car il est écrit que l’on ne peut entrer dans une librairie sans y acheter un livre, et que je n’avais hélas pas pu fréquenter le Pouzadou pendant l’été, puisque j’étais dans le Tarn. Il m’attendait depuis, avec d’autres, dans le cartable dont je ne l’avais pas tiré. Même pas une heure de lecture. Une impression bizarre, comme si l’élégance de la langue, celle prêtée à un météorologue célibataire, obsessionnel et vieillissant, avait quelque chose de dissonant. Le type s’aperçoit un jour que sa maison, en lisière de Nagasaki, face à la montagne, est visitée, jour après jour, par une menue présence qui y prélève des soupçons d’aliments ou de boisson. Ça serait presque Le Horla. Mais non. On entend les deux voix, et rien d’autre ne se tisse. C’est très désenchanté. Inachevé, plutôt que suspendu.