Nom d'un petit bonhomme, voilà-t-y pas que j'ai oublié l'anniversaire de mon liseron !

Il y a eu quatre ans mercredi pourtant qu'il a commencé à lancer ses vrilles, quelle distraction !

FLEUR DU MATIN

O le blanc liseron des bois
A fragilité sans égale ;
Sa fleur n'apparaît qu'une fois
Un matin en l'air toute pâle.
Lorsqu'a fui la bise hivernale,
Au printemps elle nous séduit,
Mais sa vie à midi s'exhale ;
Elle ne voit jamais la nuit.

Elle a placé, l'aimable fille,
Des liserons dans ses cheveux ;
La jeunesse dans ses yeux brille;
à  la voir, le cœur amoureux
Lui murmure de doux aveux.
O fleur, qu'elle prend pour parure,
On voudrait ton destin heureux,
Pour mourir dans sa chevelure.

C'est de Jules Lefebvre, in Une Cigale au Salon de 1887, recueil collectif.

Rien d'impérissable, certes, mais c'est le seul liseron poétique que j'aie sous la main à partager ce soir.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://blogs.ac-amiens.fr/let_convolvulus/index.php?trackback/321

Fil des commentaires de ce billet