Un épisode sous la Terreur

Très brève « Scène de la vie politique ». Dont l’ouverture – très efficace - déroule en une nuit de neige et de brouillard, le 22 janvier 1793, le périple angoissé d’une dame à l’allure aristocratique vêtue de violet, depuis une pâtisserie du faubourg Saint Martin jusqu’à une bicoque de la barrière de Pantin. Une ombre vigoureuse, inquiétante sans être pourtant véritablement menaçante l’a suivie tout au long du chemin. Le reste relève de l’hagiographie royale posthume, et de la relecture d’un épisode majeur de la Révolution sous un jour oblique et inattendu.

Ça se lit bien, mais je veux conclure en citant surtout l’affectueuse dédicace de Balzac à son ancien patron Maître Guyonnet-Merville, modèle de l’aimable avoué Derville comme le signale la parenté des noms, et dont on peut voir le portrait à la maison de Balzac à Paris :

« Ne faut-il pas, cher et ancien patron, expliquer aux gens curieux de tout connaître, où j'ai pu savoir assez de procédure pour conduire les affaires de mon petit monde, et consacrer ici la mémoire de l'homme aimable et spirituel qui disait à Scribe, autre clerc-amateur, « Passez donc à l'Étude, je vous assure qu'il y a de l'ouvrage » en le rencontrant au bal ; mais avez-vous besoin de ce témoignage public pour être certain de l'affection de l'auteur ? »

Petite scène croquée de la vie de la basoche.

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