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Quand le téléphone sonna, Parker était dans le garage, il tuait un homme.

C'est ainsi que commence le dernier Richard Stark, Fire break

Richard Stark, c'est encore Westlake. Ce qui fait que, cette année, il a sorti deux bouquins : un histoire d'escroc versant cocasse Motus et bouche cousue et un "thriller", pour autant que c'en soit un puisque le héros est encore un malfrat, un type sans états d'âme, très doué pour les plans, comme Dortmunder, et qui tue qui le dérange -vraiment . Au début de Jimmy the kid -V'là aut'chose, Kelp tire le scénario du kidnapping qu'ils doivent accomplir d'un bouquin de… Richard Stark.

Brèfle. Habituellement, je lis plutôt Westlake, mais là, on me l'a offert, donc… j'y ai passé la soirée. Une histoire de vol de tableaux volés dans une villa hyper sécurisée avec vécés en or, sur laquelle vient se greffer une résurgence du passé de Parker, une histoire de vengeance, et la métamorphose d'un petit malfrat minable mais surdoué pour l'informatique. Très rythmé, écriture sèche et virtuose, construction habile, justesse des personnages et des "types" - et pour la lectrice du Westlake burlesque que je suis, le sentiment de lire le versant "ombre" de mes romans favoris.
Quant à Motus et bouche cousue , dont le héros est un cambrioleur malchanceux qui n'est pas Dortmunder, il appartient à la veine satirique, mais non burlesque de Westlake. A l'occasion de la réélection imminente d'un Président des États Unis, le comité de campagne, désireux d'éviter un nouveau watergate, fait appel à un cambrioleur professionnel pour aller récupérer des documents compromettants, lequel cambrioleur a été pour l'occasion sorti d'une prison fédérale où il risquait de croupir à la suite d'une fausse manipe. Le héros est attachant, c'est alerte et bien mené, il y a toujours des scènes très cinématographiques et des gags divers, et des tas de notations très bien vues sur les gens et les mœurs. Ça m'a fait aussi une soirée. Ce n'est pas un grand cru, c'est un bon petit vin.
Deux bonnes lectures de dimanche, ou de chaise longue !

Commentaires

1. Le jeudi, août 30 2007, 16:26 par Agnès Orosco

Dans l'ordre : 1) la série des Dortmunder, en particulier ''Pierre qui brûle'', devenu ''Pierre qui roule'' chez Rivages (''The Hot rock''), puis ''V'là aut'chose'' devenu, titre original, ''Jimmy the kid''. Ce dernier est le 1er que j'aie lu, et il y a des scènes qui me font pleurer de rire. Récemment, ''Dégâts des eaux'', très amusant, enlevé. 2) Hors Dortmunder, et hors concours pour la virtuosité de la composition, la drôlerie des situations, l'épaisseur humaine des personnages, l'érudition littéraire voilée : ''Aztèques dansants'', là, je hurle de rire. (Il y en a eu un stock sur le forum bleu en dla). Et puis ''Drôles de frères'' (''Brother's keepers''), qui s'effiloche ou s'essouffle un peu en fin de course, mais cette histoire de moines contemplatifs dont le très composite couvent de Manhattan doit être détruit et remplacé par un immeuble de bureaux comporte des scènes hilarantes. Westlake est souvent inférieur à lui-même et c'est décevant, mais quand il est excellent, c'est presque voluptueux. Naturellement, AUCUN de mes Westlake favoris n'est à sa place, sans quoi je vous eusse donné des références de pages... A éviter : ''Mort de trouille'', c'est nul. Autre billet ici-même, le 18 juin : [http://blogs.ac-amiens.fr/disciplines/let_convolvulus/index.php?2007/06/18/31-c-est-l-heure-de-westlake]

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