Un petit thriller pour l’été : "Le rêve des chevaux brisés"
Par Agnès Orosco le vendredi, mai 11 2007, 17:12 - Noirs, thrillers, polars - Lien permanent
(The dream of the broken horses), de William Bayer –beau titre – , chez Rivages thriller, (super collection, entre parenthèses, et désormais quasi exclusive éditrice de Westlake, dont je ne saurais tarder à vous parler...).
Après un début un peu filandreux, tant que l'on ne sait pas quel lien exact le narrateur entretient avec l'histoire, le récit devient vite très palpitant. Dans une petite ville imaginaire du Midwest, Calista, pendant un été torride, le narrateur, brillant dessinateur de portraits-robots et croquis de procès, revient sur les traces de son passé : entre bar à la mode, chroniqueurs mondains et fielleux, journalistes bruyants et superficiels, truands et flics véreux, maisons louches, somptueuses demeures et usines désaffectées, il tente d'élucider le double meurtre de deux amants dans un motel, 26 ans plus tôt. Elle, somptueuse et émouvante garce de la meilleure société, lui, petit prof de français et répétiteur de ses enfants. Mais la femme était aussi la patiente du père psychanalyste du narrateur, suicidé peu après, et l'homme, son prof de français admiré et honni. Un soupçon d'érotisme, un savant tissage du récit contemporain avec journaux et carnets d'autrefois, l'enquête, comme le récit, est bien ficelée, on s'attache aux personnages, et je n'ai pour ma part, quasi pas lâché le bouquin avant de l'avoir terminé. À vous!
Après un début un peu filandreux, tant que l'on ne sait pas quel lien exact le narrateur entretient avec l'histoire, le récit devient vite très palpitant. Dans une petite ville imaginaire du Midwest, Calista, pendant un été torride, le narrateur, brillant dessinateur de portraits-robots et croquis de procès, revient sur les traces de son passé : entre bar à la mode, chroniqueurs mondains et fielleux, journalistes bruyants et superficiels, truands et flics véreux, maisons louches, somptueuses demeures et usines désaffectées, il tente d'élucider le double meurtre de deux amants dans un motel, 26 ans plus tôt. Elle, somptueuse et émouvante garce de la meilleure société, lui, petit prof de français et répétiteur de ses enfants. Mais la femme était aussi la patiente du père psychanalyste du narrateur, suicidé peu après, et l'homme, son prof de français admiré et honni. Un soupçon d'érotisme, un savant tissage du récit contemporain avec journaux et carnets d'autrefois, l'enquête, comme le récit, est bien ficelée, on s'attache aux personnages, et je n'ai pour ma part, quasi pas lâché le bouquin avant de l'avoir terminé. À vous!
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Commentaires
oui, je viens d'avaler cette nourriture quelque peu épicée en Tunisie - un peu d'érotisme, tu es gentille... je dirais tout de même que le sexe est présent en filigrane pratiquement d'un bout à l'autre, colorant vivement les relations entre les personnages .
j'ai bien aimé les considérations autour de la psychanalyse et les tâtonnements autour de la recherche d'une signification aux rêves...
A part ça, j'ai été un peu déçue de la fin: un peu de mal à croire que le méchant laisse tout d'un coup tomber, que le héros se retrouve orphelin de son obsession sans qu'on ait bien compris pourquoi elle était si forte...
mais comme ça fait deux fois de suite que je me plains de la fin, je vais donner l'image d'une qui n'aime pas finir un livre.
Rebonsoir, de William Bayer je recommande aussi Une tête pour une autre et Wallflower. Bonne soirée.
Merci à toi. Il va être l'heure des provisions d'été. Je note.