Incomplet semble-t-il, mais c'est le texte que m'a donné Mireille en écho à une lecture de Sarn, auquel il fait écho de façon troublante.
Beau poème faussement naïf de cette poétesse belge d'aujourd'hui.
Le jardin clos
I
Je me souviens. Il y a très longtemps
Notre jardin s’éveillait au printemps
Je regardais, assise à la fenêtre
ce coin du monde où la vie allait naître
Le ciel penchait son visage étonné
dans l’eau du puits
par les anges cerné
La terre était comme une jeune fille
comme un oiseau qui frappe sa coquille
sourdre un appel de plus en plus pressant
II
Mon cœur attend qu’arrête à notre porte
un cavalier sauvage qui m’emporte
le ravisseur de nuit le loup-garou
Mon cœur attend le prince du royaume
celui qui cherche l’or entre les chaumes
Mon cœur attend le pauvre du chemin
pour lui je garde un trésor dans la main
Quand il viendra comment le reconnaître
Je n’ai jamais bougé de ma fenêtre
J’ignore tout et du bien et du mal
Où vais-je aller dessus son grand cheval
[…]
Fragments 2