Triste nouvelle découverte en vagabondant sur la toile, via le site québécois Le Libraire, et que voici à sa source sur Livres hebdo : Carlo Fruttero, du duo (devenu solo en 2002) Fruttero et Lucentini, (j'ai chroniqué ici le bonheur de lecture (et de traduction) qu'avait été La Femme du dimanche - et j'apprends par la même occasion qu'il en existe une version filmique de Comencini, avec Mastroianni dans le rôle du commissaire et Jacqueline Bisset dans celui de l'exquise Anna Carla, merveilleuse idée de casting! - et je n'en ai jamais chroniqué L'Amant sans domicile fixe, pourtant un authentique bijou) Carlo Fruttero donc est allé rejoindre son alter ego parmi les ombres des humoristes désenchantés. Je les vois encore, caustiques et élégamment dégoûtés, affrontés à une ex-maîtresse de Sartre reconvertie dans le yoga et le souvenir pseudo-littéraire, à une émission d'Apostrophes, où ils avaient été invités pour la parution d'un florilège de leurs chroniques dans La Stampa, plaisamment titré La Prédominance du crétin. L'une d'entre elles brocardait, sous le titre du Blouson de M. Sartre, la tartuferie du grand homme. La scène était exquisément divertissante.
R.I.P.