Mot-clé - Fombeure

Fil des billets - Fil des commentaires

samedi, décembre 27 2008

Liserons, suite... mais certes pas fin

Imageries
Le chien charnel et l’oiseau d’agate
Ne hantent plus l’antre du vautour
Ni l’antre bleu du mille-pattes
Où les orties jouent du tambour.

Un chat ouvre ses ailes
Au sommet d’une tour.

Des tortues se hâtent vers la lune
À l’orée d’un pré nacré.

Le village tremblait dans la chaleur d’un four.

Les îles de la Seine
S’éloignent dans la brume.

À l’époque du vol à voile,
À l’époque de la moisson,
Ils ont fait naître une étoile
En chantant une chanson.

Lisez tous cette histoire
Et, s’ils veulent y croire,
Vos enfants s’instruiront.
- C’est en forgeant qu’on devient forgeron. -
Vos enfants s’instruiront
- C’est en lisant qu’on devient liseron.
Maurice Fombeure – À Dos d’oiseau (Gallimard, 1942)


Tel est le texte intégral du poème qui sert de devise à ce blog, dont j’avais cité en Mea Culpa la dernière strophe, et l’auteur, en avril dernier. Je viens d’en recevoir le texte dans le petit bulletin Les Liserons, que m’a adressé Bernard Cassaigne, bibliothécaire à Vouvray, ville célèbre pour son vin de Loire et sa statue de « L’Illustre Gaudissart » (Balzac, encore, et la fiction immortalisée sous les airs du réel)...

Lire la suite...

jeudi, avril 24 2008

Mea culpa

J'ai commis une erreur d'attribution, semble-t-il, en associant le nom de Queneau à la devise de ce blog, qui est la mienne depuis de si longues années (sans que je l'ai trouvée chez quiconque, d'ailleurs, elle doit être naturelle à tous les amateurs de livres, de proverbes et de calembours).
Voici donc :
« Lisez tous cette histoire
Et, s’ils veulent y croire,
Vos enfants s’instruiront.
— C’est en forgeant qu’on devient forgeron. —
Vos enfants s’instruiront
C’est en lisant qu’on devient liseron. »

Maurice Fombeure, «Imageries », À Dos d’oiseau, Paris, Gallimard, 1942.