Khalil Gibran

Je vivrai par-delà la mort,
Je chanterai à vos oreilles
même après avoir été emporté
par la grande vague de la mer
jusqu’au plus profond de l’océan.
Je m’assiérai à votre table
bien que mon corps paraisse absent,
je vous accompagnerai dans vos chants
esprit invisible,
je m’installerai avec vous devant l’âtre,
hôte invisible.
La mort ne change que les masques
qui recouvrent nos visages.
Le forestier restera forestier,
le laboureur, laboureur,
et celui qui a lancé sa chanson au vent
continuera à la chanter aux sphères mouvantes, là-bas.

Le Jardin du prophète.

Commentaires

1. Le samedi, avril 13 2013, 20:43 par Anne d'Evry

"La cloche du temple se tait.
Mais le son continue
de sortir des fleurs."
Bashô

2. Le samedi, avril 13 2013, 22:11 par Agnès

Merci.

A.

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