Petite entorse du dimanche

Rêve d’amour de Laurence Tardieu, très vite lu au soleil sur le canapé, avec le printemps devant et derrière la vitre. Et un sentiment mitigé de sympathie et d’agacement. Agacement, à cause de l’« omniprésent » du style, et d’une mitraille de questions brèves, sorte de monologue intérieur de l’héroïne bouleversée, que je ne pouvais m’empêcher d’entendre avec la voix insupportablement enfantine de Camille Laurens dévidant des kyrielles de questions niaises à un amant vouvoyé et forcément indifférent ou exaspéré devant une telle avalanche de sentimentalisme. Non que le roman de Laurence Tardieu le soit. C’est le procédé qui a fait écho.

L’héroïne est une jeune femme perdue, éperdue, après la mort de son père, qui l’a aussi privée de tout souvenir possible de sa mère, disparue dans sa petite enfance. Quête donc, d’une présence oubliée devenue insupportable absence, réduite à une silhouette bleue. Il y a des passages sensibles et justes. Mais l’ensemble est un peu rapide. Comme ébauché, puis éludé. Et puis, il y a une baignade à Marseille, sans que rien n’évoque Marseille, alors pourquoi ? Après Giono, c’était frustrant.

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