La Paix du Ménage

Le titre lui-même n’a pas l’air d’être de Balzac. On croirait un vaudeville, du Feydeau ou du Jules Renard ; au passage, il y a une pièce de Maupassant qui porte précisément le même titre, et c’est un vaudeville, que je n’ai ni lu, ni vu. Cette paix-du-ménage-ci est une nouvelle, encore. Empire, cette fois, dont toute l’action se déroule en 1809 au cours d’un bal chez les Gondreville. Point focal des regards de deux Don Juan, deux militaires, le Comte de Montcornet et le jeune Martial de la Roche-Hugon : une belle et mélancolique inconnue assise auprès d’une colonne brisée, exilée du tourbillon du bal par « trois rangées des plus intrépides coquettes de Paris ». Dans ce vertige de militaires jouisseurs parés comme des châsses et de belles dames tapageuses et peu farouches se déploie autour de la mystérieuse « petite dame bleue » un ballet de séduction et de conquête où interviendront une vieille tante sardonique, une maîtresse légère, un amant et mari trompé, et un diamant. L’anecdote, que Balzac aurait empruntée à Dufresny ( ?) et écrite sous l’œil de madame de Berny ne manque pas de sel. C’est une amusante « course à la bague», desservie cependant par une narration un peu filandreuse. Du Balzac jeune, encore un peu vert.

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