Westlake* - Ordo


Un bref roman, une longue nouvelle plutôt, cent pages, une « novella » ? disent les Anglo-Saxons, lue dans une salle d’attente. Ordo, traduit par J. P. Manchette, traducteur aussi de Kahawa, du même, il ne se trompait pas dans ses choix. Une qu’illustre parfaitement l’épigraphe au site de Westlake: I believe my subject is bewilderment… (But I could be wrong.).
http://www.donaldwestlake.com/

Narration perplexe du matelot Ordo, un type réglo, un homme d'ordre, un peu obsédé par les origines des gens, et les dates, sur qui retombe en fin de trentaine le bref mariage de ses vingt ans. Mais Estelle Anlic, avec laquelle il a vécu six mois avant que la mère ne fasse casser le mariage – elle avait menti sur son âge, elle était mineure – est devenue Dawn Devayne, star d’Hollywood et possible sex symbol des années 70.

La révélation, dans une revue de cinéma, de ce passé d’Ordo, dérègle sa vie, les gens autour de lui, copains, maîtresse. Aussi part-il en quête d’Estelle, se confronter à ce mystère : « Comment peut-on devenir quelqu’un d’autre, d’Estelle devenir Dawn Devayne, méconnaissable ? ».

Réflexion sur le moi et l’apparence, sur le cinéma, la mort, le sexe et la tendresse, récit sec, aigu, précis, d’une perplexité attentive, en quelque sorte, c’est un texte bref et fulgurant. Parfait.

+ Oui, je sais. Ça fait un peu monomane...
PPS : 6€85 pour cent pages, ça fait 4F50 la page recto. J'aime bien Rivages, j'adore Westlake. Mais quand même, c'est TRÈS cher.
PPPS : Je suis verte de confusion : ça fait 45 centimes -(de franc) la page. Autant pour moi.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Fil des commentaires de ce billet