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dimanche, juillet 8 2012

Une nouvelle de Lucyle B.

L'heure était arrivée, ils venaient de franchir l'entrée de la ville, ils seraient là d'un moment à l'autre, prêts à nous attaquer. Ma famille et moi, nous étions rassemblés sur la place ; ne sachant que faire d'autre, nous aurions pu quitter la ville, mais ils l'avaient déjà entourée. Notre père se tourna vers ma sœur et moi, et c'est à cet instant que je compris qu'ils étaient là, ils devaient être une centaine armés de leur bisarmi. Ils attendaient quelque chose, mais quoi ? Je pris la main de ma sœur et la serrai contre moi. J'entendis leurs cris, « gloutepis !», qu'ils crièrent tous en chœur et ils commencèrent à charger sur nous. Je n’eus pas le temps de dire ouf, que je reçus une fleur en plein dans le front. Le monde s’assombrit, et je basculai dans le néant.

Syllabes en cadavres exquis

Petit exercice d'écriture

Rappel, définition, in CNRTL :

HIST., LITT. Jeu du « cadavre exquis » et p. ell. « cadavre exquis ». Jeu collectif pratiqué notamment par les surréalistes, qui consiste à composer des phrases au hasard, chaque participant donnant un seul élément de phrase (sujet, verbe, compléments, etc.) sans connaître les autres. (La première phrase supposée obtenue par ce procédé est le cadavre exquis boira le vin nouveau)

Tous les quatre joueurs : Chaque joueur note une syllabe, puis plie le papier. le quatrième lit le mot ainsi obtenu, et en donne une définition de son cru.

Nous avons joué à cela, un jour, en "accompagnement personnalisé", avec les 2de 3 de Sylvain Loeillet.

Les textes suivent.

Sur la même oeuvre, une nouvelle de Marie H., aujourd'hui bachelière

 Personne n’est parfait, on a tous un défaut, une manière d’être qui nous différencie les uns des autres et nous plonge dans l’erreur. L’erreur est humaine mais comme l’a dit Coluche, l’ « horreur est humaine ».

             Un être, informe, laid, maladroit, ne savait s’y prendre avec les femmes et pour tout vous dire, les effrayait.

Comme tout homme, la vue d’une belle et élégante représentante de la gent féminine l’hypnotisait et elle devenait ainsi l’objet de ses désirs. C’est pourquoi il la suivait dans les angles des rues ne sachant comment l’aborder. Dés qu’il s’approchait de la belle, elle fuyait en voyant son infâme visage. Le pauvre souffrait de ce mal mais il avait soif de ces femmes, pourtant inaccessibles. Il la retrouvait alors, la piégeait, lui disait des mots doux. La femme hurlant, essayait de fuir, en vain, l’être informe la tenait fermement par les poignets, l’empêchant ainsi de partir. De toute sa maladresse, l’être ne se rendait pas compte de sa force et les lui brisait. Il s’en voulait alors terriblement et elle criait de douleur, pour la faire taire, il mettait sa main sur son visage. La jeune femme étouffait, il avait bientôt entre les mains un corps mou, inanimé, que la vie avait quitté. Effaré, l’homme ne savait que faire, il allait déposer la dépouille près d’une route. Chaque soir la même histoire se répétait, encore et encore. L’être maladroit remarqua que le paysage de son « cimetière improvisé » devenait de plus en plus macabre, la végétation devenant rare et le ciel perdant peu à peu son bleu. Plus l’être commettait de meurtres plus une force mystérieuse l’empêchait de quitter le lieu où s’accumulaient ses victimes. Au bout du cinquantième crime, l’infâme ne put repartir, il se figea sur place, devenant peu à peu pierre.

            Il demeura ainsi pour l’éternité car le mal qu’il avait fait ne pouvait s’effacer. La souffrance qu’il avait fait endurer aux familles en leur enlevant un être aimé ne peut en aucun cas être pardonnée. De ce châtiment, l’être subit humiliation et souffrance. Afin d’éviter le recommencement de tels péchés, l’endroit restera sacré. De génération en génération l’on divulguera l’histoire aux petits garçons, de façon à leur  apprendre que même si votre physique est disgracieux, il y aura toujours quelqu’un pour vous aimer comme vous êtes, si vous lui adressez le respect mérité et que jamais vous ne la brusquez.

Marie Heysen, TL, (2010)

Retour à Bettencourt

1/ Description de l’œuvre :


Il s’agit d’une œuvre composée de plusieurs matériaux naturels, des galets, des coquilles d’œuf ainsi que des pommes de pin. Le décor situé à l’arrière-plan est peint. En premier plan de l’œuvre on distingue la tête d’un homme ainsi que ses épaules, qui se dévoilent derrière une falaise rocheuse, ce qui nous laisse supposer que l’homme est un géant. On ne voit pas son corps, on peut imaginer que la falaise le constitue. Les yeux de l’homme paraissent vides, on peut cependant y déceler de la tristesse. Le menton de l’homme repose sur la falaise, mais entre ces deux éléments, on peut apercevoir une charogne, qui se révèle être le corps d’une femme. Le corps de la femme est inanimé, mou, il pend dans le vide, ce qui donne l’impression que c’est la pression du menton de l’homme sur la tête de la femme qui le retient de tomber. Les orbites de la femme sont vides, elle n’a donc pas de regard. L’œuvre choisie a pour décor une atmosphère macabre et inquiétante, le dernier élément cité le prouvant, mais également le fond en peinture. En effet, le paysage en arrière plan représente un coucher de soleil donc des couleurs chaudes, telles que le rouge, l’orange et le violet sont utilisées. Ces couleurs rappellent celles associées aux représentations de l’enfer. Dans le ciel, on distingue une lune brisée. On peut observer, en bas, entre la falaise-homme et une seconde falaise, ce qui semble être une route. Sur l’autre falaise se trouve un arbre mort. L’œuvre choisie est donc sinistre, lugubre, mêlant tristesse et mort.
http://www.espaceberggruen.com/

Rafraîchir le canard...

j'ai laissé le Canard en plan toute l'année scolaire qui vient de s'écouler. Et pourtant, j'ai un stock de textes à y intégrer. Problèmes de connexion et de mots de passe des élèves, qui deviennent vite pénalisants lorsque l'on manque de temps. Voici les vacances. Tout en rangeant mes dossiers, je vais donc insérer au petit bonheur de mes (re)-trouvailles et au mépris de toute chronologie des écrits dont certains datent déjà de deux années scolaires, ce qui n'enlève rien à leur intérêt!
(lesquels j'ai réussi semble-t-il à enregistrer à la date correspondant à leur écriture. Finalement, tout va bien...)
Agnès Orosco

vendredi, avril 27 2012

On a eu la télé... :-(

La télé venait ce vendredi-là faire un reportage sur les révisions au Lycée Lamarck, pendant les vacances de Pâques. Raison pour laquelle quelques latinistes ont déplacé leur séance de révision en autonomie, de façon à recevoir les journalistes.
Las ! voici le compte-rendu que m’en a fait Marie T. (T. L).

Je ne sais pas si les autres vous ont prévenue, mais rien ne s'est passé comme prévu ce matin-là ! C'est même le contraire. Nous étions quatre : Romain V. , Romain C., Jehan, et moi. Puisqu'il n'y avait pas encore de salle ouverte pour nous, nous avons, en attendant, brièvement parlé avec la journaliste de France 3. Celle-ci nous a révélé que c'était nous qui les intéressions le plus, car nous étions en Terminale et que nous avions le Bac à passer.
Elle nous a ensuite demandé où vous étiez. Nous lui avons bien sûr expliqué que notre initiative en latin avait pour but de nous faire travailler nos textes en totale autonomie, sans l'autorité des adultes, et que cela nous permettait de nous responsabiliser et d'être tous solidaires. Je peux vous dire qu'elle semblait surprise, presque dubitative.

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vendredi, janvier 20 2012

Homère à l’ENS

Le jeudi 12 janvier 2012, les élèves latinistes du lycée Lamarck d’Albert étaient conviés à l’École Normale Supérieure pour assister à la Journée de l’Antiquité, consacrée cette année à Homère, journée durant laquelle ils purent plonger dans l’Univers Antique et retracer l’histoire des deux célèbres épopées de l’aède (auteur-compositeur-interprète) : l’Iliade, récit d’un épisode de la Guerre de Troie : la colère d’Achille, héros des Achéens (Grecs), et s’achevant par les funérailles d’Hector, prince Troyen, défait lors de son combat contre ce dernier, et l’Odyssée, récit du long voyage de retour d’Ulysse, Roi d’Ithaque, semé d’embuches, qui lui permettra de rencontrer entre autres la nymphe Calypso, Circé, les Cyclopes, les Phéaciens et les Lotophages. Divisés en plusieurs groupes, les élèves participèrent à de nombreux ateliers dans lesquels ils s’interrogèrent sur le mystère entourant Homère lui-même, devenu un véritable mythe, et constatèrent son influence à la fois politique et religieuse, son importance capitale dans la culture grecque et plus tard romaine, contribuant à l‘éducation des jeunes hommes recherchant la vertu et l‘honneur, mais également sa présence dans les écrits qui lui sont postérieurs, tels que ceux du Syrien Lucien de Samosate, (deuxième siècle après J. C) qui, dans ses Histoires Vraies, se rend sur l’Île des Bienheureux et y rencontre l’aède, se permettant même de lui demander une dédicace !

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jeudi, décembre 8 2011

Un pauvre type

Tu as vécu tout ta vie dans la routine, et l'indulgence.
Tu es mort dans l'indifférence.

Si la fainéantise était un délit,
Tu serais criminel.

Baptiste Coulon - 1ère ES

mardi, décembre 6 2011

Epigrammes diverses ... en automne

1.       Piété filiale

Albert avait un fils qu’il aimait tendrement,
Ce fils n’aima son père que le jour de sa mort.

2.       Amour croisé

M’aimes-tu ? demanda-t-elle,
Je t’aime, répondit-il, mais je dois t’avouer
Que je donnerais ma vie pour ta sœur.

3.       Vie, ou durée de temps relative

On dit souvent que la vie est trop courte,
Moi je la trouve, pour certains, trop longue.

4.       Nègre

C’était un véritable poète que Gracchus,
Les vers ramassés au cours de sa vie avaient fait de lui un homme,
Ses multiples plumes poussèrent leur zèle
Jusqu’à lui rédiger sa propre épitaphe.

5.       E=MC3

La somme de tous les entiers réels de -1 à 1,
Équivaut pour moi au produit de tous mes soucis,
Je me perds dans les méandres de l’algèbre,
Accroché à une équation de droite, j’attends et espère,
Que la tempête numérique passe.
Assez de ces conjectures qui pleuvent !
Car c’est pour moi la pire des épreuves,
Que d’admettre que c’est dans mon esprit sinueux que les chiffres se noient,
A l’aide M. Leroy !

Raoul TCHOÏ, élève de 1ère S2

Femmes et hommes

La Belle-bête

Tu as de bons atouts ,
Mais malheureusement pas un sou.
Tu m’aimes et me veux, Céréna,
Sache que j’aime ce qui est beau,
Mais je préfère de loin celles qui n’ont pas
Une cervelle de moineau.


Rateaux et raté

Le vieux  Jean aimait les femmes et en voulait une,
Malgré ses nombreux essais il n’en eut aucune.
Il lui fallut pas mal de claques et de râteaux,
Pour comprendre qu’en fait il n’était pas très beau.

Joseph Boulogne latiniste de 1e S2

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Un raté

Il veut toujours montrer qu'avec les filles il est le meilleur,
Certes par message il est très romantique et flatteur,
Mais arrivé face à face il ne tient pas une heure,
Et elles s'en vont trouver un homme de cœur ailleurs.
Baptiste Damay- 1ère ES

La mort m'inspire

«  Si tu veux élargir ton inspiration 
Surtout ne reste pas devant la télévision . »

«  Autrefois je t’ai aimée,
Mais après ce que tu as fait,
Je célébrerai ta mort
Sans aucun remords. »

Martin Candelier 1ére ES

Pire et pire et épigramme....

Une épigramme, vous savez ce que c'est ?
D'après le TLF, il s'agit d'un "Petit poème satirique se terminant par un trait d'esprit", ou encore "Trait satirique, mot spirituel".
Autrement dit, il s'agit de "casser" un personnage, sous un nom fictif, exercice à quoi se livre tout un chacun à longueur de journée.
Nous en avons traduit quelques-unes du latin, et puis les latinistes ont testé leur propre esprit, et voici le résultat.

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lundi, juin 20 2011

Variations sur Brancusi - Le Baiser

Un poème pour les amoureux

Si un ne suffit pas, fais-en deux.

Un baiser pour l’amitié

Sur les deux joues pour en rajouter.

Un baiser pour se féliciter,

Un vrai symbole de fierté.

Un baiser sur tes lèvres douces,

Tu n’en auras pas besoin de douze.

Car le baiser le plus important

Est celui qui viendra à temps.

Cyrielle Monel - 1ère L

samedi, juin 18 2011

Portée par un tableau

On y voit la terre et la mer
Toutes les forces de l’univers,
Noyées dans l’intensité blanche.
La force, la clarté, l’apaisement.
Le tourbillon enivrant, apaisant,
Le repos des sens.

Le rythme calme de la vague,
Et pourtant l’inlassable voyage
Du regard. Les notes de musique
Sur un piano rond et blanc, Mozart
Et son concerto. Adagio.

On y trouve le ciel, l’émeraude,
L’ambre, les yeux de maman,
Le cadran angoissant, troublant du temps,
L’explosion du bonheur.
On s’enivre, on oublie le monde
Un instant. Aspiré par le
Tourbillon de la vie. Kandinsky.

Marion Dépret - 1ère L

lundi, mai 30 2011

Le Fantôme d’une Vie, une nouvelle de Raoul Tchoï

... sur une phrase de Dino Buzzatti

"Couché dans son lit, Adolfo Le Ritto, peintre décorateur de cinquante-deux ans, entendit la clef tourner dans la serrure de la porte"...
                           Variation d'après Rembrandt

Croyant à un cambriolage, il saisit le chandelier le plus proche et se posta derrière l'angle de la porte. L'intrus avançait tout doucement de peur d'être entendu. Donnant brusquement un coup dans la porte et brandissant le chandelier à deux mains afin d'assommer le voleur, Adolfo resta figé, glacé d'effroi lorsqu'il découvrit qui avait pénétré dans sa chambre : une vieille femme, la peau blanche comme la lune avait tourné son visage de son côté, elle souriait. Le vieillard laissa tomber son arme et soupira: "Natalia... Comment est-ce possible?" Il essaya vainement de maîtriser le tremblement convulsif de ses membres. Il s'écroula sur le plancher froid et poussiéreux.

Adolfo le Ritto était surnommé le "peintre-fantôme" car il travaillait beaucoup pour oublier le chagrin que lui avait causé le décès de sa femme Natalia, morte noyée sous le pont de la Careza, situé juste sous son balcon. Personne ne l'avait jamais vu faire une pause pendant le travail : il finissait tout ouvrage entrepris. Ce soir là le fantôme de Natalia était venu lui rendre visite. Cette visite avait achevé le vieil Adolfo qui tomba sans connaissance à côté de son lit.
Le lendemain, aucune commande ne pressait: il prit donc le temps d'admirer les reflets du soleil levant sur les eaux du fleuve depuis son balcon. Il était tourmenté par la vision nocturne qu'il avait eue. Suis-je devenu fou? se demandait-il. Il travailla peu ce jour-là.
Le lendemain, la concierge ayant reçu une commande importante destinée à Le Ritto, elle se rendit elle-même à la chambre du peintre-décorateur. Elle frappa à la porte, personne ne répondit. Elle introduisit la clé dans la serrure. la porte tournant sur ses gonds produisit un grincement plaintif. De la chambre se dégageait une atmosphère de mélancolie et, détail choquant, tout avait été fraîchement repeint en noir, des murs aux meubles. Tout, à part une photo par terre, celle de Natalia. La fenêtre étant ouverte, la concierge fut épouvantée et une recherche débuta. Pendant plusieurs jours, la police ratissa tous les recoins de la ville, quartier après quartier; le vieux peintre restait introuvable. L'hypothèse d'une noyade ayant été formulée, la police prit des barques pour sonder le fleuve.
Plusieurs semaines passèrent, les policiers avaient sondé le fleuve sur une grande distance sans résultats. Ils s'apprêtaient à effectuer un dernier sondage dans les alentours du pont de la Careza.
Les inspecteurs restèrent glacés lorsqu'ils découvrirent le corps du vieil Adolfo suspendu sous la rambarde inférieure du pont. Il s'était pendu avec son écharpe. Le regard vide du vieillard scrutait la surface de l'eau, cette eau d'où il pensait voir ressurgir le visage de sa bien-aimée tant regrettée.

Raoul TCHOÏ 2nde1, d’après Dino BUZZATI

vendredi, avril 29 2011

Une (longue) journée à Paris

SORTIE PÉDAGOGIQUE ET LUDIQUE A PARIS

Nos professeurs organisateurs avaient ce jour-là décidé de nous offrir une journée à Paris, entre visites au musée et théâtre. Vous connaissez sans doute l'équipe, je me permets cependant de refaire les présentations:
- Madame GUESDON, professeur d'Arts plastiques, courageuse figure tentant de transmettre la graine artistique à nous, paysans que nous sommes. (Notez le jeu de mots: "graine"->"paysan")
- Madame OROSCO, alias Bidens Terror, professeur de latin, figure emblématique du Lycée pour ses cours pleins de vie et d'entrain et sa culture générale.
- Monsieur JANVIER, à qui revient la mention spéciale du "randonneur urbain", pour les kilomètres de bitume avalés sans broncher le sourire sur les lèvres, professeur d'histoire-géographie, connu pour son entrain et son envie de faire apprendre, envie qui inciterait même un poireau à apprendre un brin de géographie ou d'histoire.

Les présentations étant faites, résumons brièvement le programme de la journée:

- Matinée, le groupe de sortie est séparé en deux groupes, l'un va visiter l'exposition de Haïkus à la Mairie du 5ème Arrondissement tandis que l'autre groupe part visiter en face la bibliothèque Jacques Doucet

 - Après midi, visite de la ville de Paris, ses monuments, ses skateurs, sa tour Eiffel... quoi de plus beau que la plus belle ville de France ? (Notez cependant que la campagne n'a rien à envier à cette ville historique avec ses betteraves, ses pommes de terre, son terroir, sa richesse traditionnelle...)
- Soirée, pièce de théâtre, "L'art du Rire", one-man show rafraîchissant concocté par l'ingénieur du rire Jos HOUBEN. Cette pièce est une "master-class" c'est-à-dire un cours ouvert à tous... Entrés les mines renfrognées l'air de se dire "Oh là là ! j'espère que la pièce sera plus drôle que la journée!" nous sommes tous ressortis rayonnants de sourire !
Vous constatez que le planning est simple, rien de superflu, tout est organisé et encadré. Je vous demande d'applaudir avec moi les organisateurs! Clap clap clap !

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lundi, avril 11 2011

Impressions de visite à la Bibliothèque Doucet

par Marie Thépaut (1ère L)

La visite de la Bibliothèque Jacques Doucet était pour moi comme un voyage dans le temps. Mon cœur battait la chamade à l’idée d’entrer dans un lieu qui n’a pas coutume d’accepter des lycéens.

             Les livres, soigneusement installés devant nous, représentaient comme des trésors à mes yeux, autant que ceux qui étaient entreposés tout autour de notre petit groupe. Certains ouvrages avaient été effleurés par les plus grands écrivains, et certaines œuvres comportaient même des notes ou des petits dessins écrits de la main de leurs auteurs (Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, sur un papier à en-tête du café Tortoni) ! Cette perspective me transportait de joie, j’étais au comble de l‘excitation.

Les reliures assez anciennes et pour la plupart colorées en étaient d’autant plus fascinantes, surtout celle des Fleurs du Mal de Baudelaire ou l’œuvre d’Edgar Allan Poe, Le Corbeau, traduit par Mallarmé, dont nous avons pu admirer quelques illustrations d’Edouard Manet.

            Si je devais citer mon moment favori, ce serait lorsque fut apportée spécialement pour nous une représentation picturale (réalisée par Sonia Delaunay), de la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, écrite par Blaise Cendrars, que nous avions étudiée durant l’année. Cela représentait énormément pour nous car chaque représentation de cette œuvre est unique.


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mercredi, février 16 2011

La Grande femelle volante, suivie de ''Sommeil Paradoxal''

Pierre Bettencourt, La grande femelle volante (1967) 


La Grande femelle volante de Pierre Bettencourt semble traiter, comme la plupart de ses œuvres, de « l’obsession » qu’a l’artiste pour les femmes. Sur un fond très sombre, on distingue une grande femme ailée, qui n’est pas sans rappeler les stryges, démons mi-femmes mi-oiseaux, qui selon les croyances suçaient le sang des nouveau-nés ou les empoisonnaient avec leur lait et mangeaient les cadavres. La « femelle » du tableau a plutôt une tête de dragon et semble porter un enfant, elle a un ventre arrondi, qui est, comme les seins et les fesses, « écorché ». Elle a les yeux injectés de sang, des cornes, une énorme mâchoire et de grandes ailes noires qui renforcent son aspect démoniaque, voire diabolique. Elle tient entre ses dents la tête d’un homme dont le corps pendant, atone, évoque un cadavre. On a l’impression de voir un prédateur ramenant sa proie dans son nid. Sous ces deux personnages, on distingue des trous noirs ressemblant à des puits, remplis d’eau. Le sol est recouvert à première vue d’une sorte d’herbe sèche, qui semble se révéler être des tas d’ossements. Ce décor suggère que d’autres créatures similaires y résident, il ressemble à une ruche et il donne l’impression que la créature va laisser tomber le cadavre dans un des trous et qu’elle pourra en disposer quand et comme il lui plaira. Le fond noir et bleu semble être le ciel mais peut faire penser à de l’eau, très sombre. La domination de la femme est ici évidente, et dans la même optique que dans la fable « Les Ballons » de Bettencourt, elle vole et est donc au-dessus des hommes.
Cependant l’imaginaire du tableau est beaucoup plus violent que celui présent dans « Les Ballons », les femmes ne se contentent pas d’être libres mais vident les hommes de leur énergie, comme s’ils n’étaient rien d’autre que les proies des femmes, contre lesquelles ils ne peuvent rien. Elles n’appartiennent donc plus au domaine du rêve mais à celui du cauchemar, elles sont mystérieuses et dangereuses, cruelles et sans pitié.

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mardi, février 15 2011

Ô Mon bel inconnu, version 2 - Par Raoul T. 2de 1

Sortie du 14 Janvier 2011 au Théâtre Impérial de Compiègne à l'occasion de la répétition générale de la pièce "Ô mon bel inconnu".
  • 12h45: Grand rassemblement devant les grilles en vue du périple. (je dis périple car pour un picard, passer du Lycée, monde accueillant et bien connu, à Compiègne, univers hostile regorgeant de culture historique, est un tout un voyage). Tous les élèves inscrits en Arts Plastiques, toutes classes confondues, étaient donc conviés à cette sortie pédagogique organisée par trois professeurs du Lycée Lamarck:

Madame GRONON, en charge du Centre de Documentation et d'Information (vous connaissez, où l’on peut travailler paisiblement parmi les livres, et même en emprunter ! ).
Madame GUESDON, professeur d'Arts plastiques, courageuse figure qui tente de nous transmettre la graine artistique à nous, paysans que nous sommes. (Notez le jeu de mots: "graine"->"paysan" ^^)
Madame OROSCO, alias Bidens Terror, professeur de latin, figure emblématique du Lycée pour ses cours pleins de vie et d'entrain et sa culture.
Nous nous sommes donc réunis devant les grilles du Lycée à 12h45 et avons attendu l'omnibus qui n'a pas tardé à arriver. Nous avons pris place et les baladeurs ont été sortis plus rapidement que les ceintures de sécurité. Une fiche récapitulative sur le thème de la pièce que nous allions voir ainsi que sur l'histoire du théâtre nous fut distribuée. Mme Orosco s'est ensuite emparée du micro pour nous commenter et compléter ladite fiche en direct. Nous allions assister, non à une représentation publique, mais à la répétition générale, ouverte seulement à deux lycées, dont le nôtre, et déception, nous ne verrions que les deux premiers actes. s'ensuivit un petit cours sur l'opéra en plein bus, d'où il ressort qu'au XVIIe, on croyait en inventant l'opéra réinventer la tragédie grecque...

  • De 12h45 à plus ou moins 14h00: Monotonie du paysage. Comme précisé précédemment, les baladeurs fonctionnaient alors à plein régime. La monotonie du paysage était compensée par l'idée que Pop, Electro, Metal, Rap et Rock, tous ces styles pourtant si différents, avaient réussi à subsister, confinés dans l'espace réduit de l'omnibus. Après un long trajet, nous arrivons enfin au Théâtre Impérial.

  • Vers 14h30: Entrée dans le théâtre, stupeur, beauté, grandeur... Napoléon III en personne (en marbre et en buste devrais-je dire) Notre stupeur fut grande en entrant: nous découvrions sous une verrière un hall intérieur sobre mais grandiose et beau. Les bustes de Napoléon III et de l'Impératrice Eugénie nous accueillirent à l'entrée.

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