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lundi, avril 18 2016

Un soldat

 

J'entends le vent,

Dans ma tranchée; j'attends.

Des blessures chaque jour,

"et puis la fièvre au front",

la boue dans les talons,

de l'imprévu toujours.

Je suis meurtri, plein de douleurs,

je suis détruit, j'ai peur,

et soudain une pluie de bombes,

"Berceuse du chaos où le néant oscille".

Chaque fois mon coeur vacille,

Mais là, c'était la dernière fois,

Je suis touché, et malgré moi,

C'est aujourd'hui que je tombe.

Anaïs L.

mercredi, novembre 25 2015

Béance

                Béance

J’ai un second visage,

Le cœur déchiré, c’est un mirage

En montrant ce que je ne suis pas,

Au fond de moi, je ne suis pas ainsi,

Je suis triste, je suis touchée

J’ai peur de m’exprimer,

Et de me montrer,

Je garde ce que je ressens

Au fond, je suis mal.

J’ai un second visage,

Et je sais ce qu’il est,

La mélancolie, et le néant

Qui sont en moi.

J’ai un second visage.

Qui flotte, il ne veut pas se montrer,

Berceuse du chaos où le néant oscille,

J’aimerais essayer de sortir de cette coquille.

Personne ne voit, personne ne sait que

J’ai un second visage.

Léa L. 2de 8

mardi, juin 17 2014

Aujourd'hui par un temps de pluie...

Aujourd'hui par un temps de pluie,

Je regarde par la vitre et je m'ennuie.

Je pense, je réfléchis,

Je sens et souris.

Je ressens après cette accalmie,

Une triste présence,

Qui au fond de moi fait silence

Me dit : Viens par ici

La vie ne peut te montrer le chemin,

Tu es le propre maître de ton destin.

Prends-toi en main,

Et avance jusqu'au lendemain.

 

Alicia Péchon


Alicia.jpg

Slam ! Les poèmes font claquer les portes au lycée.

Soyons-nous-mêmes
Regardons où la vie nous mène...
Cette société qui me déplaît ...
Ce lycée qui parfois m'effraie ...


J'ai mal, je souffre!
J'angoisse et j'étouffe!

Je suis moi...
Et je sais qu'un jour, on avancera.

Alicia Péchon - 1ère L


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jeudi, octobre 3 2013

Il faut beaucoup aimer Arden

1967, A cette époque, elle étudiait le cas Eduard Einstein. Décédé deux ans auparavant, ce fils du célèbre physicien, brillant, mais atteint dès 20 ans d'une schizophrénie qui le fit interner l'intriguait. Après sa thèse, elle s'était permis une petite parenthèse pour s'intéresser à ce scientifique qu'elle admirait. Je ne lui en voulais pas. Je pensais plutôt que ça me changerait, d'entendre parler d'un vrai personnage, plutôt que des noyaux qui explosent et des formules moroses. Il est vrai que je n'ai jamais eu l'esprit scientifique comme elle, mais plutôt artistique et rêveur. Je me trompais. Avec ce petit Einstein, c'était la première pierre qui tombait dans la claire fontaine de nos vies. Arden, notre fils, était mort trois mois après sa naissance et Eduard et lui, les appelait les évaporés. Ce petit bébé c'était la véritable invention de nos vies, et non pas ces équations, ces procédés physiques ou mes tableaux, juste lui. Lui, dans le théâtre de sa vie, dont le quatrième mur s'est abaissé trop tôt, lui qui me dit au revoir de là haut. C'est là qu'elle a lâché. J'ai retrouvé, un soir en revenant de mon atelier, un dessin : Elle avait tracé d'une main tremblante les contours du divan de Staline. Ce Staline qui avait donné l'ordre de déportation des deux milles intellectuels russes et leurs familles dont sa sœur et son père, alors qu'elle avait quatre ans et devait se cacher. Sur le dessin, elle avait déposé un morceau de Palladium. Numéro atomique 46, comme elle l'appelait, cet élément auquel elle avait consacré sa vie. C'était là l'échange des princesses du temps : la vie qu'elle m'avait confié contre une fleur de regret qu'elle déposait au fond de mon cœur. Nue, elle est sortie de la chambre pour me voir. Elle m'avait attendu. Elle avait les yeux emplis de larmes. Pour moi, elle avait quitté sa mère, tout ce qui lui restait de famille. Pour moi, elle était partie de son pays natal qu'elle s'était pourtant promis de ne jamais quitter. Et peut-être, elle le regrettait. Alors elle m'a dit : «Il faut beaucoup aimer les hommes comme toi, mais pas trop, non, jamais trop. » Après, elle est partie, pour ne plus revenir.

Henri

Henri.JPG

Au fil des titres

À ma Naissance, j'étais Nue, sur Le Divan de Staline. Sur Le quatrième mur de la pièce il était écrit partout Palladium. À cette époque ma famille vivait à Arden dans les Ardennes, là où l'homme avait crée La première pierre violette. Ma mère me disait toujours: « Il faut beaucoup aimer les hommes » comme dans Le cas Édouard Einstein. C'est pour cela qu'elle m'inscrivit, alors que j'étais une enfant, à L'échange des princesses, une cérémonie organisée pour me marier à un inconnu. Ainsi, à dix ans, je jouais à L'invention de nos vies avec un parfait inconnu. Nous apprenions à nous connaître en chantant à La claire fontaine. Mais, à vingt-cinq ans, je finis par dire Au revoir là haut pour rejoindre Les Évaporés, et me réinventer une nouvelle vie.

Marion

Acrostiches


Longtemps, il y avait pensé

Et voilà qu'il saute le pas.

Que répondre d'autre que oui ?

Une folle idée de Sam :

Antigone à Beyrouth.

Transformer ce pays

Ravagé, et faire un trève poétique.

Imaginons incorporer la paix

Entre cour détruite et jardin saccagé.

Me proposer cette opportunité

Et voler deux heures à ce combat.

Mais que me réservera ce voyage ?

Une main tendue à la paix, la

Réponse de la guerre me sera t-elle favorable ?


Marine



Narrateur venu au monde

Accroché à la vie

Inévitablement devenu écrivain

Sans gêne, raconte

Sa propre histoire

A travers un livre

Naturellement gros

Comme une femme

Enceinte de neuf mois.

Jeanne

Palladium

Prisonnier d'un corps que je ne possède plus,

A l'abandon dans ce lit d’hôpital,

Livide et sans vie je ne ressens plus le mal.

Las d'exister, mon corps n'est plus qu'un détritus.

Aujourd'hui, je ne suis bon qu'à attendre la fin.

Dans la douleur de ne pouvoir l'exprimer,

Incapable de bouger le moindre membre,

Un espoir demeure cependant dans mes pensées :

Me réveiller et sortir de cette chambre.


Sarah

lundi, septembre 30 2013

...

Tout d’abord, je pense que c’est, en quelque sorte, un privilège de pouvoir y participer, nous sommes 1500 élèves en France et j’en fais partie, c’est fou ! Après, c’est vrai que les livres proposés ne m’enchantent pas tous mais, qui sait, je me découvrirai peut-être, une passion pour la lecture ? En vérité j’ai des goûts très arrêtés et si cela me ne plaît pas, j’aurai beaucoup de difficulté à continuer le livre… J’ai déjà repéré des livres susceptibles de me plaire, comme Les Évaporés, Palladium, L’Échange des princesses et Le Quatrième Mur.

Sarah

jeudi, mai 23 2013

Candide traverse le monde pour elle !

Charmante pour le jeune Candide,
Un baiser volé derrière un paravent,
Naturellement bien portante,
Éventrée puis ressuscitée,
Grasse, fraîche et appétissante,
Ouverte à toutes propositions,
Née de l'imagination de Voltaire,
Dorénavant laide et ridée,
Elle se retrouve à cultiver son jardin.

 










Jeanne Dubois, Marine Drouet, Jeanne Lefevre 
et Eva Kaczmarek, 2nde1.

Illustration Albert Dubout empruntée à son site officiel

On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans !











Rebelle, avec fougue il mena sa brève vie,
Inverti, de Verlaine il s’éprit ;
Mélancolique était le rythme de son existence,
Brûlant, et défiant le vaste ciel.
Aventureux, dans les lointaines contrées il trouva le mal,
Ulysse, mais hélas, désormais éternel
Dormeur dans le val.

Henri Tchoï, Lucas Decoster, Arthur Eichelberger, Basile Goret, 2nde1.

*Dessin de Félix Régamey, Rimbaud et Verlaine dans une rue de Londres en 1872.

mardi, mai 21 2013

Nouvelle version d'une réplique célèbre du XVIIème siècle selon la méthode S+7 !

Ô Ragougnasse ! Ô Désherbage ! Ô Vietnamien ennuyeux !
N'ai-je donc tant végété que pour cet infanticide?
Et ne suis-je blasé dans les travelos gueulards?
Que pour voler en un journal tant de lave-mains?
Mon branlement qu'avec resplendissement toute l'Espagne admire,
Mon branlement qui tant de fois a sautillé cet empire.
Tant de fois affamé le trompillon de son rognon,
Trafique donc ma quête et ne fait rien pour moissonner?

Lise Détaille, 2nde3.

Pour mémoire, voici la réplique originale :

Don Diègue :
"Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?"

Corneille, Le Cid, Acte I, scène 4.

Une ville étrange aux sonorités allemandes...

Thunder-ten–Tronckh, dans sa forteresse,                                                                                                           
Haut-lieu de Westphalie !                                                                                                                                       
Un homme sage, riche et noble,                                                                                                                        
Niché dans les bras de sa grassieuse* femme,                                                                                                               
De laquelle naquit une magnifique fille,                                                                                                                  
Élégante et raffinée, sœur d’un homme pieux,                                                                                            
Regrettant le fameux baiser caché.                                                                                                                      
Thunder-ten-Tronckh, massacré comme un gueux.                                                                                                 
Exilés loin de leur patrie,                                                                                                                                                
Noyés dans leur solitude et dans le vaste monde.                                                                                         
Thunder-ten-Tronckh, enfants oubliés de tous,                                                                                             
Retrouvée par son amour de toujours,                                                                                                                             
Ô, belle Cunégonde et son Prince,                                                                                                                       
Nomades d’Amérique en Europe,                                                                                                                         
Caressant l’espoir d’une vie paisible.                                                                                                                
Kermesse à Constantinople !                                                                                                                                         
Heureux de cultiver leur jardin...

*Licence poétique, pour marquer la corpulence de la baronne.


Clémentine Blondel, Nicolas Lamotte, Julien Chapal,  2nde1

La méthode S+7...

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C'est la bien-aimée de Candide !


















Cette fille à l'apparence très appétissante,
Unie avec Candide par un amour intense,
Ne laissait pas les hommes dans l’indifférence,
Et fut au centre de leurs passions ardentes.
Gracieuse, belle et fraîche de nature,
On ne mit pas longtemps à la violer sans murmure.
Nul ne l'aida mais elle ne périt pas.
Dans une maisonnette, elle se réfugia
Et, aidée de la vieille, Candide elle retrouva.

Jason Judelin,Tiffany Dupont, 
Maxime Pezeril, Rachel Duquénoy, 2nde3.

lundi, mai 20 2013

Je suis le créateur d'un certain M. Jourdain !



Merveilleux auteur de l'Avare 
Ou Jean-Baptiste Poquelin, 
L'un des plus grands dramaturges. 
Iinterpréta le rôle d'Argan 
En travaillant autant qu'il put. 
Riche d'expériences, il mourut 
En jouant l'une de ses pièces.

Aurore Chelstowski, Manon Frayer, 
Marie Hurtelle, Emeline Chéron, 2nde1

Trouver son nom est une tâche facile, trouver son prénom l'est beaucoup moins...

Brillant romancier que tu es, … oh !
Admirable par ton plus beau numéro :
La Comédie Humaine, une splendide invention.
Zola s’inspire de toi, … quel fameux coco !
Ambitieux, tu veux, par la plume, accomplir
Ce que Napoléon a accompli par l’épée.


Marie Cauet, Mathilde Cerclier,
Clovis Racquelet, Aline Archelin, 2nde3. 



















Caricature d'André Gill, septembre 1878, in Les Hommes d'aujourd'hui. 

Il traversa tant d'aventures pour sa bien-aimée Cunégonde !


















Ce personnage est le héros d'un conte de Voltaire, 
Ayant une physionomie qui annonce son caractère,
Naïf et candide sont ses attraits.
Dans les différents mondes où il a été,
Il n'a d'yeux que pour Cunégonde,
Damoiselle de Thunder-Ten-Tronckh.
Éclairé par ses aventures, il termine par les mots « Il faut cultiver notre jardin ».


Claire Dillocourt, Amélie Ricbourg, Judith Visintini, 2nde3.

Son pouvoir fait rêver les hommes...

'Magique' qualifie son art.
On le considérait comme un clochard.
Nul ne se préoccupait de lui,
Sauf le maître Yehudi, qui
Intrigué par cet enfant,
Étoffa son talent.
Une force, qui permettra sa gloire,
Ravivera son pouvoir.

Voler, tel est son pouvoir.
Entravé par son mal de tête,
Résultat de sa défaite.
Triste d'être tombé.
Impuissant face à un telle horreur,
Grand est son malheur.
Oublier lui permettra d'avancer.


Clara Hennot, Léa Desfontaine,
Marion Van Wynsberghe, Charlotte Macczak, 2nde1.

dimanche, mai 19 2013

Un drôle de personnage...

 

Colonel devenu martyr,
Habité par la bonté.
Ayant tout pour réussir,
Brillamment gradé dans l’armée.
Enterré sous la terre et enfoui…
Rendu mort par la société !
Toujours en vie malgré lui.


 
Lauranne Courouble, Louis Damay, 
Lise Détaille, et Hélène Majot, 2nde3.





La justice militaire est franche, rapide, elle décide à la turque,
Et juge presque toujours bien.

Connu pour son histoire tragique, cet homme avait tout pour réussir,
Obéissant aux ordres, il servait dans l’armée de Napoléon.
La femme qu’il aimait l’attendait, mais le pire arriva :
Oublié sur un champ de bataille, et enfoncé au plus profond de la terre,
Nul ne soupçonnait qu’à l’intérieur un feu brûlait encore,
Et tout le monde le regretta, pendant qu’il dormait au froid.
Le jour arriva ou une femme l’arracha de terre…

Cet homme avait tout perdu, mais il était résolu à retrouver sa dignité,
Homme négligé par la société, il se retrouva enterré sous des actes.
Attaché au passé à cause d’un fantôme qui errait au fond de lui…
Bientôt seul, rejeté par sa femme remariée, oublié par tout le monde ; 
Enterré sous des vivants, il dut faire un choix.
Résolu finalement à renoncer à son passé,
Toute la société veut le faire rentrer sous terre.

 

Bryan Follet, Maxime Froment, Franck Dailly, Baptiste Touzet, 2nde3. 


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