mercredi, juillet 20 2011

Hwang Sok-Yong - Monsieur Han

Mince roman, à la sobre couverture ocellée, chez Zulma. Emprunté à la bibliothèque en lieu et place de Shim Shong, fille vendue, sorti. Sombre histoire du destin d’un homme, idéaliste et probe, entre les deux Corées déchirées par la partition. Médecin et professeur de gynécologie et d’obstétrique à l’hôpital universitaire de Pyongyang, conduit à passer au Sud, Han Yongdok dégringole, de vicissitudes en vicissitudes, l’échelle sociale – et humaine ? - jusqu’à sa mort, qui ouvre le roman, lequel est donc, sans transition, un long flash-back. Narration dépouillée, omnisciente, explicative, ponctuée de longs (trop longs ?) dialogues, et de quelques scènes saisissantes, séparations de part et d’autre d’un pont et d’une rivière gelée, ou scènes de prison et de torture où se manifestent toute l’imbécillité et la vénalité du tortionnaire moyen. Méditation sur le destin des hommes lorsque l'Histoire devient trop cruelle. Pour autant, j’ai lu ce roman plus comme un document que comme un roman, dont la forme - trop classique ? - m’a laissée sur ma faim.