Il y a un roman dont je voudrais vous parler depuis un moment, sans jamais avoir pris le temps de le faire. Problème : il n'est naturellement pas à sa place, j'ai dû le prêter - à qui, je n'en ai plus la moindre idée - je vais donc devoir me fier strictement à ma mémoire.
C'est un pavé, et si j'ai hésité à en parler, c'est, absurdement, parce que c'est aussi une sorte de gigantesque conte de fées, d'un romanesque débridé, et que j'avais presque le sentiment de devoir m'excuser auprès des lecteurs *** avertis *** de leur recommander une histoire à ce point merveilleuse. Un produit parfaitement réussi de la pratique américaine des cours d'écriture : l'extrême et minutieuse documentation se fond dans la construction globale d'une intrigue rigoureusement construite et maîtrisée. Trêve de circonlocutions. Il n'y a pas à s'excuser : ce roman est une merveille, il se dévore, et se relit, avec un égal bonheur. On en sort "reconstitué". Il a quelque chose de puissamment tonique, dans la façon dont il construit, au fil de rencontres toutes providentielles, le destin de Claude Rawlings, musicien de génie né dans les sous-sols de New York, années 40.
C'est Corps et âme, traduction stricte de l'anglais Body and soul, de Frank Conroy, écrivain américain mort en 2005.
lundi, mai 28 2007
Romanesque, décidément
Par Agnès Orosco le lundi, mai 28 2007, 22:16 - Pavés