Monstre sacré, un Westlake de 1989,

traduit et publié en 2011 chez Rivages. Lu d’une traite cet après-midi, quoiqu’il appartienne à la catégorie des Westlake qui mettent mal à l’aise. Dans le demi-délire d’un après-traumatisme qui se précise au fil du roman, le personnage principal, Jack Pine, un acteur complètement ravagé par l’alcoolisme et toutes sortes de drogues diverses, confesse par salves de flashes back plus ou moins contrôlés  le récit de sa vie  à un journaliste étrangement inexpressif en costard gris. Sur le sol d’ardoise d’une luxueuse piscine, taraudé par le soleil et la douleur, il laisse malgré lui au fil des mots émerger le secret qui l’étouffait depuis les origines.

C’est une histoire de double, comme dans Un Jumeau singulier, comme Westlake ne pouvait que les connaître, lui, l’auteur aux identités multiples. Ce n’est pas formidablement traduit. Mais c’est inquiétant, et on se laisse prendre à l’odyssée de Jack Pine (Jack Pine !!! Il a fait exprès, je pense…) dans l’univers clinquant du cinéma. Je verrais bien, à la fin, un clin d’œil à Arsenic et vieilles dentelles, sur un mode plus sombre. A Hitchcock, aussi ?

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