Des conditions de vie difficiles

Auteurs : Sergi K et Anaïs L

Les pénuries pendant la guerre

Les Saint-Quentinois souffrent de malnutrition dès 1915. Leur nourriture est souvent peu variée comme le montre Elie Fleury en citant plusieurs témoins racontant leur repas quotidien. Tous évoquent du pain et du fromage le matin, des féculents le midi (fricassée de pommes de terre et de lentilles) puis, le soir, les restes de ces deux repas sont terminés. Elie Fleury conclut : "Au bout de trois ans, nous n'étions plus que l'ombre de nous-mêmes mais nous avions l'esprit alerte et le corps incapable d'un effort prolongé mais sain".

Le problème du pain

Dès 1915, les Saint-Quentinois s'habituent au "pain allongé". Les Allemands interdisent en effet aux boulangers et aux particuliers de cuire du pain de blé pur et d'utiliser de la fécule de pomme de terre (ou "amidon"). Il y a en effet, dans la région, de grosses quantités de fécule de pomme de terre dans les usines (tissages, filatures, apprêts). Les Allemands ont rapidement saisi tout cette fécule et la revendent aux Français à un prix nettement supérieur à celui de 1914 (une augmentation de 13 francs le kilo selon Fleury). Selon l'auteur, "ce pain à la fécule est mangeable : un peu pâteux quand il est frais, un peu sec et granuleux quand il est rassis mais cela est de minime importance. Plus on ira d'ailleurs, plus le pain allongé de toute espèce de chose sera mauvais".

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Source : Bibliothèque Municipale

La vente du pain ainsi que celle de toutes les denrées alimentaires est encadrée et contrôlée par la municipalité afin d'éviter une flambée des prix et de fortes pénuries.

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Source : Bibliothèque Municipale

L'Epicerie de guerre

Les Allemands ont installé une "Epicerie de guerre", rue de la Sellerie, dans le vaste magasin de confection Devred dont les produits sont exclusivement réservés aux Allemands. Selon Elie Fleury, cette épicerie a entraîné un certain nombre de trafics durant toute l'occupation allemande : "Les civils ne pouvaient censément pas s'y approvisionner mais il y avait moyen de s'arranger...Ce que les habitués clandestins en virent leur laissa l'impression d'une gabegie totale".

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