Saint-Quentin avant la Première Guerre mondiale

Saint-Quentin est une ville située au bord de la Somme, dans le département de l’Aisne.
En 1911, sa population atteint 55 571 habitants.
Grâce au dynamisme de ses industries, notamment textiles, c'est un des principaux centres urbains du Nord de la France.
La ville connaît une certaine prospérité visible dans le paysage urbain.

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Source : Bibliothèque Municipale

lundi, février 3 2014

Les commerces.

Le marché

Le marché du centre-ville se tient depuis longtemps sur la place derrière l'Hôtel de Ville (place Gaspard-de-Coligny).

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Source : Archives Municipales

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Source : Archives Municipales

Les halles municipales furent construites en 1892-1893 sur l'emplacement de l'église Sainte-Marguerite et de son cimetière. C'est pour des raisons hygiéniques que ces halles métalliques furent construites.

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Source : Bibliothèque Municipale

Le magasin Seret

Jules Seret a crée un premier magasin entre 1896 et 1898. Mais ce magasin est ravagé par un incendie en 1908.

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Source : Bibliothèque Municipale

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Source : Bibliothèque Municipale

Un nouveau magasin, surmonté d'un dôme, est reconstruit dans une architecture métallique inspirée du magasin "La Samaritaine" à Paris. On trouve des carreaux de céramique sur la façade. Le magasin est achevé en 1910. Il sera détruit durant la Première guerre mondiale et reconstruit à l'identique en 1923.

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Source : Bibliothèque Municipale

Une grande variété de commerces

L'annuaire-almanach 1914 de la ville de Saint-Quentin donne la liste de tous les commerçants.

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Source : Bibliothèque Municipale

Un grand nombre de commerces cités dans cette brochure a aujourd'hui disparu : bonnetier, brossier, charron, corroyeur, doreur sur bois, grilleur et flambeur de tissu, meunier, sellier, sabotier, vannier. Les plus nombreux dans la liste de commerçants sont les épiciers et les débitants de boissons.

On y trouve aussi des publicités pour des magasins de la ville :

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Source : Bibliothèque Municipale

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Source : Bibliothèque Municipale

Deux exemples de cafés sur la place de l'Hôtel-de-Ville :

La Taverne de la Bourse (en face de l'Hôtel de Ville) dans le style Guimard

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

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Source : Bibliothèque Municipale

Le Café de l'Univers : il a succédé à une autre café en 1897. Il est toujours situé au même endroit actuellement et sa façade a peu changé

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

Dans la rue de la Sellerie, le Grand Bazar a été fondé en 1875. Il est devenu ensuite Les Nouvelles Galeries. Actuellement, l'emplacement est occupé par le magasin Monoprix.

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

Comme aujourd'hui, un grand nombre de commerces se trouve dans la rue d'Isle :

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

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Source : Bibliothèque Municipale

mardi, janvier 21 2014

Les infrastructures de transport

Les tramways

Le conseil municipal décide de créer un réseau de tramways à Saint-Quentin en 1895 : six lignes sont aménagées. En 1914, le tramway fait donc partie du paysage urbain.

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Source : Société Académique de Saint-Quentin - Inauguration du tramway électrique en 1908, rue de la Sellerie

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

La gare

Une ligne de chemin de fer Creil-Saint-Quentin est créée en 1845 : elle est inaugurée par le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) en 1850. Elle met Saint-Quentin à 4 heures de Paris (le temps de trajet est réduit à 2h50 dans les années 1860).

La première gare est construite en 1849-1850. Elle est agrandie entre 1872 et le milieu des années 1880. Les grandes lignes internationales pour la Belgique et l'Allemagne passent désormais par cette gare : c'est pourquoi on y installe un restaurant (le "buffet de la gare") et des chambres d'hôtel. Contrairement à beaucoup de monuments saint-quentinois, la gare a survécu à la Première guerre mondiale. Elle fut cependant détruite par un incendie en 1922.

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Source : Archives municipales IMG_2721.jpg
Source : Archives municipales

Les quais sont protégés par des auvents vitrés ("marquises"). Il n'y a pas de passage souterrain et les voyageurs doivent traverser les voies sur des passages faits avec des planches.

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Source : Bibliothèque municipale

Les autres gares

La gare du Cambrésis (rue G. Pompidou actuellement)

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

La gare Saint-Jean (rue Henriette Cabot actuellement)

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

La gare de Rocourt (rue de Paris actuellement)

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

Le pont du canal

Un nouveau pont est inauguré au dessus du canal en 1907 dans le style "Belle Epoque". Quatre statues personnifient la Somme, l'Oise, l'Escaut et la Seine.

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Source : Archives municipales

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

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Source : Archives municipales

Le pont du canal existe depuis la destruction des fortifications. Il relie l'actuelle rue du Général Leclerc à la rue de la Raffinerie qui conduit au faubourg d'Isle. Après l'arrivée du chemin de fer à Saint-Quentin en 1850, deux passages à niveau sont installés.

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Source : Archives municipales

Après la destruction du pont en 1918, le l'architecte Paul Bigot propose à la ville la construction d'un pont plus grand (200 mètres) qui relie directement le centre-ville au faubourg d'Isle au dessus du canal et des voies ferrées : la rue de la Raffinerie et les passages à niveaux disparaissent alors du paysage urbain.

Le canal

Le canal est inauguré par Napoléon Ier en 1810. Il permet de prolonger le canal de Picardie vers l'Escaut. Désormais, Paris peut être approvisionnée en charbon pour un prix et un temps de transport divisé par 4 et 2 par rapport à la route.

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Source : Archives municipales

Le port et le quai Gayant

Jusqu'au début des années 1880 et la mise au gabarit Freycinet, la ville constitue une rupture de charge : les bateaux venus du Nord devaient décharger leurs marchandises qui étaient transportées par des bateaux plus grands pour aller vers Paris. C'est pourquoi un nouveau port est aménagé (on l'oppose au "Vieux Port", à l'entrée du quartier Saint-Martin, qui constituait le terminus du canal de Picardie jusqu'en 1810) ainsi qu'un quai, appelé Gayant depuis 1863. La future place de la Liberté constitue un espace de stockage pour les marchandises.

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Source : Archives municipales

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Source : Archives municipales

Le canal de Saint-Quentin est le plus important de France dans la première moitié du XXème siècle. Il est ensuite de plus en plus concurrencé par le chemin de fer et la route. L'ouverture du canal du Nord, à grand gabarit, au début des années 1960, lui sera aussi préjudiciable.

lundi, décembre 23 2013

Les bâtiments publics

La plupart des bâtiments publics actuels existaient avant la Première Guerre mondiale.

L'Hôtel de Ville.

Il fut construit en 1509. Il est de style gothique flamboyant. On y trouve un nombre considérable de sculptures. Sa façade se termine par trois pignons (influence de l'architecture flamande). Le carillon, installé dans un campanile, a 37 cloches.

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Source : Archives municipales

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Source : Archives municipales

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Source : Archives municipales

Le Vieux-Puits qui fournissait autrefois l'eau aux Saint-Quentinois se trouvait sur la place de l'Hôtel-de-Ville jusqu'en 1893 date à laquelle il a été remplacé par le monument du siège de 1557. Il se trouve désormais sur la place du marché. Il sera transféré dans le square Winston Churchill en 1966 puis reviendra sur la place de l'Hôtel-de-Ville (angle Sud-Ouest) en 2009.

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Source : Archives municipales

Le théâtre Jean Vilar

Il fut construit en 1842 par l'architecte Emile Guy qui a aussi réalisé, sur le même plan et à la même époque, le théâtre de la ville de Caen. La façade est néo-classique. Elle fut sculptée, dix ans plus tard, par un artiste parisien réputé, Matagrin. Elle possède un portique à six piliers encadrant cinq portes. Son étage, sculpté et symétrique, constitue une loggia.

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Source : Archives municipales

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Source : Archives municipales

Le palais de Justice

Il fut construit à l'emplacement de l'ancienne abbaye de Fervaques qui, à partir de la Révolution, fut un hôpital militaire, une gendarmerie, une caserne puis un palais de Justice. L'ancienne abbaye fut démolie en 1889. Le nouveau palais de Justice fut construit par l'architecte Gustave Malgras-Delmas à partir de 1897 (la première pierre fut posée en présence du président de la République de l'époque, Félix Faure). Le bâtiment est très imposant : 25m de haut et 85 m de large.

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Source : Archives municipales

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Source : Archives municipales

La Sous-Préfecture

La Sous-Préfecture s'est installée sur son emplacement actuel en 1861. Le bâtiment est construit dans un style néo-classique (un corps central et deux ailes en retour) par l'architecte Antoine Dablin.

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Source : Bibliothèque municipale

Le Musée Antoine-Lécuyer

Le musée est un hôtel particulier offert par un banquier saint-quentinois, Antoine Lécuyer, en 1877, pour accueillir les pastels de Maurice Quentin de La Tour. C'est un hôtel du XIXème siècle précédé d'une cour entourée par deux pavillons d'entrée. Le musée ouvre en 1886. Il sera détruit pendant la Première guerre mondiale et reconstruit entre 1928 et 1931.

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Source : Bibliothèque municipale

jeudi, décembre 19 2013

Les grands axes de circulation

La plupart des grands axes de circulation existaient déjà en 1914 mais la circulation était beaucoup moins dense. Toutes les rues étaient pavées à l'époque.

Les boulevards et les rues principales

Le boulevard Gambetta

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Source: Bibliothèque municipale de St Quentin

Le boulevard Richelieu

Le boulevard Richelieu
Source: bibliothèque municipale de St Quentin

La rue de Cambrai (rue J.F Kennedy actuellement)

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

La rue de Paris

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

Les places

Place du Huit-Octobre

Place du 8 Octobre
Source: Archives municipales de St Quentin

Place Dufour-Denelle

Place Dufour-Denelle
Source: Archives municipales de St Quentin

Place Cromelin (dite "place des Quatre-Colonnes")

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Source: Archives municipales de St Quentin

Place La Fayette (dite "place aux Grenouilles")

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

Place Henri IV

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Source : Société Académique de Saint-Quentin

La place de l'Hôtel-de-Ville.

La place de l'Hôtel-de-Ville est le coeur de la cité. Elle constitue un carré d'environ 100m de côté, chacun correspondant à peu près à un des points cardinaux. Sur le côté Nord, l'Hôtel-de-Ville est orienté vers le Sud ce qui permet de mettre en valeur sa façade.

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Source : Archives municipales

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Source : Archives municipales

Au milieu de la place se trouve le monument commémorant la résistance des Saint-Quentinois, dirigés par Gaspard de Coligny, lors du siège de la ville par les Espagnols en 1557. Le monument se trouve au centre de la place depuis 1896. Il a été inauguré par le président de la République Félix Faure en juin 1897. A l'heure actuelle, le monument se trouve place du Huit-Octobre.

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Source : Archives municipales

Sur le côté Sud on peut apercevoir le clocher de l'ancienne église Saint-Jacques qui a disparu à la Révolution. Il sert depuis cette époque de beffroi à la ville.

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Source : Archives municipales

Un grand nombre de magasins, de cafés et de restaurants se trouvent sur chaque côté de la place.

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Source : Archives municipales

Le café de Paris et le début de la rue Croix-Belle-Porte à droite de l'Hôtel-de-Ville

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Source : Bibliothèque municipale

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Source : Bibliothèque municipale

Le début de la rue Saint-Martin (actuellement rue Emile Zola) à gauche de l'Hôtel-de-Ville

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Source : Bibliothèque municipale

Les rues autour de la place de l'Hôtel-de-Ville :

Rue Saint-André:

Rue_Saint-Andre.jpg Source : Bibliothèque Municipale

Rue Saint-Martin (actuellement Rue Emile-Zola)

La rue permet de relier le faubourg Saint-Martin à la place de l'Hôtel-de-Ville

Rue_Saint-Martin.jpg Source : Bibliothèque Municipale

Il existe un hôpital à cet endroit de la rue Saint-Martin depuis le Moyen-Age (Hôpital Buridan fondé en 1290). Après la destruction du grand hôpital, rue de la Sellerie, après le siège de 1557, Charles IX fonde un Hôtel-Dieu à l'emplacement de l'hôpital Buridan en 1561.

HotelDieu.jpg Source : Archives Municipales

Rue du Palais de Justice (actuelle rue Victor-Basch)

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Source : Bibliothèque Municipale

Rue de la Sellerie

Rue_de_la_Sellerie.jpg Source : Bibliothèque Municipale

Rue Croix-Belle-Porte

Rue_Croix-Belle_Porte.jpg Source : Archives Municipales

Rue du Gouvernement

Rue_du_Gouvernement.jpg Source : Archives Municipales

mardi, décembre 10 2013

Le textile à Saint-Quentin avant la Premère guerre mondiale

L'activité autour du textile est présente à Saint-Quentin depuis le Moyen-Age. Le Vermandois produit de la laine, du lin et des plantes tinctoriales notamment le guède.
Mais la ville est surtout jusqu'au XIXème siècle une place de commerce de produits textiles en raison de sa situation géographique privilégiée entre la Flandre, le Bassin Parisien, l'Angleterre et la Champagne.
Au XVIIIe siècle, la filature et le tissage sont réalisés dans les villages autour de Péronne, Chauny, La Fère, Marle, Guise et Vervins. On trouve une soixantaine de maisons de commerce à Saint-Quentin qui assurent la vente et l'exportation de marchandises dans toute l'Europe.
Le XIXe siècle constitue un changement radical : les productions sont concentrées désormais en ville dans des usines de tissage et de filature.
Les usines s'installent d'abord au faubourg d'Isle (à partir de 1860) puis dans les faubourgs Saint-Martin et Saint-Jean et enfin dans le quartier de Remicourt (à partir de 1880).

Les usines de guipure

La guipure désigne une étoffe réticulaire imitant la dentelle dont l’utilisation principale est la confection des rideaux et stores d’ameublement.

L’usine Sidoux

En 1896, Josias Broad transfère son usine de Caudry (Nord) à Saint-Quentin. L’usine comptait 1 500 employés et était le premier producteur français de ce genre de textile. L’usine sera reprise après 1900 par Albert Sidoux. L’usine se situe dans le quartier de Remicourt, rue Camille Desmoulins.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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La Cotonnière

La construction de l’usine commença en 1887. Elle est située à l’angle des rues de Mulhouse et Richard-Lenoir. Il s’agit d’une des cinq usines de guipure installées à Saint-Quentin entre 1881 et 1896. Le tissage s’étend alors sur l’ensemble du site mais aussi de l'autre côté de la rue (entrepôts) où l’on trouve maintenant la salle des ventes. Le nom ("La Cotonnière de Saint-Quentin") sera donné en 1919 après la fusion de plusieurs sociétés textiles de la ville.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie - Sortie des usines vers 1900.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

Un exemple d'une usine de tissage

Le tissage Taine, Guillot & Cie

Charles et Edmond Testart ont une entreprise de tissage de laine depuis 1869. Ils quittent l'ancien couvent des Cordeliers pour s'implanter sur la commune limitrophe de Neuville-Saint-Amand. A la veille de la Première Guerre mondiale, ce tissage est l'une des dernières fabriques de tissus de laine à Saint-Quentin, où le tissage de coton est prédominant depuis le début du XIXe siècle. La production se spécialise dans les tissus classiques (cachemire, mérinos, voiles, mousselines, serges), mais aussi dans les châles, écharpes, nouveautés et fantaisies. L'usine est pratiquement rasée après la guerre. Elle est reconstruite en 1922.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

Un exemple d'une usine de broderie : l'usine Daltroff

Julien Daltroff fonde une usine de broderie mécanique en 1875. En 1895 sont édifiés des logements ouvriers ainsi qu'une salle des machines et une chaufferie. Au début du XXe siècle la société exploite des ateliers de broderie mécanique en Suisse et en Autriche. Elle a des maisons de vente à Londres, Vienne et Saint-Gall. L'usine sera détruite par les bombardements en 1918 et reconstruite quasiment à l'identique.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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Source : Inventaire du patrimoine Culturel de Picardie - Les ouvriers devant la salle des machines

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie - Les ateliers de broderie mécanique avant 1914

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie - Les ateliers de broderie mécanique avant 1914

Les bâtiments religieux.

La Basilique.

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Source : Archives Municipales

La construction de l'édifice commença dés la fin du XIIe siècle et s'acheva à la fin du XIVe siècle. Il est de style gothique et possède les reliques de saint Quentin. C’est pourquoi ce monument fut un lieu de pèlerinage pendant des siècles. En 1876, la "collégiale" devient "basilique". Le bâtiment était différent à l'époque : la flèche, au-dessus de la nef, était plus petite qu'aujourd'hui (la flèche actuelle a été construite lors des travaux entre 1975 et 1983). On peut remarquer que les travaux réalisés à partir de 2006 ont permis de rétablir la tour-porche telle qu'elle existait avant 1914.

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Source : Archives Municipales

Nous pouvons voir qu'un grand nombre d'immeubles sont accolés à la Basilique. Il s'agissait de maisons d'habitation ou de commerces. Il y avait aussi une statue de Maurice Quentin de La Tour sur une petite place.

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Source : Archives municipales

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Source : Archives municipales

On peut voir aussi les habitations face au transept de la Basilique sur la carte postale ci-dessous.

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Source : Archives municipales

Le plan suivant montre bien que l'habitat était plus dense avant la Première guerre mondiale autour de la Basilique (le square et le parking actuels n'existaient pas).

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Source : Bibliothèque municipale

L'église Saint-Jean.

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Source: Archives municipales

Elle était située jusqu’à la Révolution dans la rue Raspail actuelle, face à la rue des Arbalétriers. Une nouvelle église Saint-Jean a été construite dans le faubourg qui est dans le prolongement de la rue Raspail. Elle est achevée en 1869. Son clocher ne fut construit qu’en 1897.

L'église Saint-Eloi

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Source: Bibliothèque municipale.

Elle est construite à partir de 1874 pour la population du faubourg d'Isle qui ne cesse d'augmenter.

Le temple protestant

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Source : Archives municipales

Le temple est une ancienne chapelle du couvent des Capucins qui est désaffectée depuis la Révolution. On y célèbre le culte protestant à partir de 1834. Elle a servi d'hôpital durant la guerre de 1870-1871. Le temple sera en partie détruit durant la Première guerre mondiale et reconstruit en 1923.

Les ouvriers

A partir des années 1870, des cités ouvrières sont construites afin de regrouper tous les ouvriers dans un seul et même lieu. Il s'agit de leur permettre de vivre plus près des usines dans lesquelles ils travaillent. Les premières cités ouvrières apparaissent dans les quartiers qui concentrent le plus d'usines : le Faubourg d'Isle, le quartier Saint-Martin puis le quartier de Remicourt.

La cité Daltroff

En 1895 Jules Daltroff fait construire une cité ouvrière à côté de son usine de broderie, rue de Guise. Cette cité est constituée de cinq groupes de bâtiments qui totalisent cinquante logements dans le prolongement de la cantine de l'usine.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

Durant la Première guerre mondiale, la cité ouvrière est en partie détruite. Les deux groupes le plus proches de l'usine (20 logements) sont reconstruits à l'identique

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

La cité Mulhouse

Cette cité a été construite dans les années 1877-1880 par Ernest Desfossez pour les ouvriers de son usine de confection située boulevard Gambetta et rue Richard-Lenoir. Elle est constituée de 48 logements.
Ces habitations sont représentatives du logement ouvrier de cette époque : une façade de 4 m de large avec une porte et une fenêtre au rez-de-chaussée. Le premier niveau de 30 à 35 m2 est composé de deux pièces (cuisine et chambre). Une chambre mansardée et un grenier sont aménagés dans les combles. Dans la petite cour se trouvent les commodités.
La famille Desfossez est propriétaire de 130 habitations de ce type situées dans les quartiers industriels de la ville. Pour l'époque, ces cités représentent un progrès par rapport aux conditions déplorables des logements ouvriers.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

Les loisirs des Saint-Quentinois.

Le parc des Champs-Elysées

Ce parc de 12 hectares a été aménagé à partir de 1820 : l'objectif est de créer un "lieu de promenades publiques" sur l'emplacement des fortifications que l'on détruit. Plus de 5000 arbres sont plantés : le lieu est appelé "Champs Elysées" à partir du milieu des années 1850.

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Source : Archives municipales - L'avenue de Remicourt qui traverse les Champs-Elysées

Les Champs-Elysées sont un lieu de promenade très apprécié des Saint-Quentinois. Son jardin d'horticulture permet de trouver en été le calme et la fraicheur.

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Source : Archives municipales

Le kiosque, construit en 1877, est utilisé pour les concerts de musique. Sur la carte postale ci-dessous, nous pouvons voir la fanfare du 87e Régiment d’Infanterie de Saint-Quentin. Elle répète sur place en vue d'un prochain concert. Elle en donnait beaucoup l'été aux Champs-Elysées.

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Source: Bibliothèque de Saint-Quentin

D'autres lieux de promenades :

Les Saint-Quentinois aiment se retrouver le long du canal ou de la Somme pour se changer les idées et échapper à la vie urbaine. Ils aiment aussi pêcher et participer à des concours.

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Source : Bibliothèque municipale

Les activités sportives.

Pour occuper leurs temps libre, les Saint-Quentinois pratiquent des activités sportives.

La gymnastique connait un développement spectaculaire. Les sociétés de gymnastique ont été créées après la défaite de 1870. Leurs membres défilent ici, en 1910, derrière le drapeau français et l'armée, au son du clairon, sur la place de l'Hôtel-de-Ville. Les Saint-Quentinois issus de toutes les classes sociales sont dans la rue.

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Source: Bibliothèque municipale de Saint-Quentin

Les sociétés de tir ont connu un développement important après 1870. Pour les hommes c’est un loisir mais aussi un entraînement à une guerre éventuelle car les Français espèrent une revanche contre l'Allemagne qui permettra à la France de récupérer l’Alsace-Moselle (annexée par la Prusse après la guerre de 1870).

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Source: Bibliothèque municipale de Saint-Quentin

Le jeu de paume est un jeu très populaire à Saint-Quentin. Il était pratiqué en plein air sur un terrain rectangulaire, divisé en deux parties. Deux équipes s'affrontaient avec une raquette et une balle de liège.

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Source : Archives municipales IMG_2827.jpg
Source : Archives municipales

mardi, décembre 3 2013

Les établissements scolaires.

Le lycée de Jeunes Filles (futur lycée La Ramée)

Fondé en 1881, le collège de Jeunes Filles accueille 36 élèves dans une aile de l’abbaye de Fervaques jusqu’en 1885. Il s'installe alors à l'emplacement actuel du collège La Ramée (rue de Metz et rue d'Alsace). 125 élèves environ y sont inscrites.La transformation du collège en lycée à la rentrée scolaire d’octobre 1895 élargit le recrutement de l’établissement (création d'un internat).
Le lycée se trouve à l'emplacement de l'ancienne demeure du gouverneur militaire de la ville. Le bâtiment est austère : lignes verticales, hautes fenêtres étroites. Le fonctionnement du lycée de Jeunes Filles est très différent d'un lycée actuel comme le montrent les cartes postales de l'époque !
Le lycée est transféré en 1961 dans le quartier de Remicourt et le collège reste sur le site.

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Source : Société Académique de Saint-Quentin la ramée
Source : Archives municipales - Cours de récréation au lycée de jeunes filles metz
Source : Archives municipales - Cours de récréation au lycée de jeunes filles metz
Source : Archives municipales - Le parloir du lycée de jeunes filles la ramée refectoire
Source : Archives municipales - Le réfectoire du lycée de jeunes filles metz
Source : Archives municipales - Galerie du lycée de jeunes filles

Le lycée Henri Martin.

A l'origine se trouvait à son emplacement le Collège des Bons Enfants qui a été transformé en lycée en 1853. Un nouvel établissement, plus vaste, est construit par l'architecte Charles Pinguet-Védie, notamment sur le "Champ de Mars" qui est un espace laissé libre après la destruction des fortifications. Le bâtiment est achevé en 1857. Une place (l'actuelle place Edouard Branly) est aménagée devant le lycée qui prend le nom d'Henri Martin en 1885.

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Source : Archves municipales - Façade du lycée Henri Martin
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Source : Archives municipales Rue derriere hm
Soucre : Bibliothèque municipale - Lycée Henri Martin et rue Jean de La Fontaine

L'institution Saint-Jean.

L'institution Saint-Jean a été créée en 1877 par le père Dehon dans l'actuelle rue des Arbalétriers. Le bâtiment sera reconstruit après la Première guerre mondiale.

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Source : Société académique de Saint-Quentin - Façade de l'institution Saint-Jean Refectoire_Saint_Jean_et_la_croix.jpg
Source : Société académique de Saint-Quentin - Le Réfectoire

Ecole Paraingault

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Source : Archives Municipales