Les tramways
Le conseil municipal décide de créer un réseau de tramways à Saint-Quentin en 1895 : six lignes sont aménagées. En 1914, le tramway fait donc partie du paysage urbain.
Source : Société Académique de Saint-Quentin - Inauguration du tramway électrique en 1908, rue de la Sellerie
Source : Société Académique de Saint-Quentin
La gare
Une ligne de chemin de fer Creil-Saint-Quentin est créée en 1845 : elle est inaugurée par le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) en 1850. Elle met Saint-Quentin à 4 heures de Paris (le temps de trajet est réduit à 2h50 dans les années 1860).
La première gare est construite en 1849-1850. Elle est agrandie entre 1872 et le milieu des années 1880. Les grandes lignes internationales pour la Belgique et l'Allemagne passent désormais par cette gare : c'est pourquoi on y installe un restaurant (le "buffet de la gare") et des chambres d'hôtel. Contrairement à beaucoup de monuments saint-quentinois, la gare a survécu à la Première guerre mondiale. Elle fut cependant détruite par un incendie en 1922.
Source : Archives municipales
Source : Archives municipales
Les quais sont protégés par des auvents vitrés ("marquises"). Il n'y a pas de passage souterrain et les voyageurs doivent traverser les voies sur des passages faits avec des planches.
Source : Bibliothèque municipale
Les autres gares
La gare du Cambrésis (rue G. Pompidou actuellement)
Source : Société Académique de Saint-Quentin
La gare Saint-Jean (rue Henriette Cabot actuellement)
Source : Société Académique de Saint-Quentin
La gare de Rocourt (rue de Paris actuellement)
Source : Société Académique de Saint-Quentin
Le pont du canal
Un nouveau pont est inauguré au dessus du canal en 1907 dans le style "Belle Epoque". Quatre statues personnifient la Somme, l'Oise, l'Escaut et la Seine.
Source : Archives municipales
Source : Société Académique de Saint-Quentin
Source : Archives municipales
Le pont du canal existe depuis la destruction des fortifications. Il relie l'actuelle rue du Général Leclerc à la rue de la Raffinerie qui conduit au faubourg d'Isle. Après l'arrivée du chemin de fer à Saint-Quentin en 1850, deux passages à niveau sont installés.
Source : Archives municipales
Après la destruction du pont en 1918, le l'architecte Paul Bigot propose à la ville la construction d'un pont plus grand (200 mètres) qui relie directement le centre-ville au faubourg d'Isle au dessus du canal et des voies ferrées : la rue de la Raffinerie et les passages à niveaux disparaissent alors du paysage urbain.
Le canal
Le canal est inauguré par Napoléon Ier en 1810. Il permet de prolonger le canal de Picardie vers l'Escaut. Désormais, Paris peut être approvisionnée en charbon pour un prix et un temps de transport divisé par 4 et 2 par rapport à la route.
Source : Archives municipales
Le port et le quai Gayant
Jusqu'au début des années 1880 et la mise au gabarit Freycinet, la ville constitue une rupture de charge : les bateaux venus du Nord devaient décharger leurs marchandises qui étaient transportées par des bateaux plus grands pour aller vers Paris. C'est pourquoi un nouveau port est aménagé (on l'oppose au "Vieux Port", à l'entrée du quartier Saint-Martin, qui constituait le terminus du canal de Picardie jusqu'en 1810) ainsi qu'un quai, appelé Gayant depuis 1863. La future place de la Liberté constitue un espace de stockage pour les marchandises.
Source : Archives municipales
Source : Archives municipales
Le canal de Saint-Quentin est le plus important de France dans la première moitié du XXème siècle. Il est ensuite de plus en plus concurrencé par le chemin de fer et la route. L'ouverture du canal du Nord, à grand gabarit, au début des années 1960, lui sera aussi préjudiciable.