L'Hôtel-de-Ville
L’intérieur de Hôtel de Ville a subi de nombreux dégâts et a dû être réaménagé après la guerre. Louis Guindez, architecte municipal et peintre officiel de Saint-Quentin de 1925-1942, a inspiré ces travaux qui ont été réalisés dans un nouveau style apparu après la guerre, l'Art déco caractérisé par la simplification et la géométrisation des formes.
Les murs de la salle du conseil sont en palissandre et en chêne de Hongrie. Ils représentent différents corps de métiers et des formes d'expression artistique. La sculpture de droite représente à la fois le métier de menuisier avec les outils et la planche mais aussi l’art avec le masque
La représentation de Marianne est originale pour l'époque : son visage est vu de face et se détache d’un soleil rayonnant, symbole de l’aube d’un nouveau jour.
Le garde-corps est typique de l’art déco car il est en fer forgé, dessiné par Louis Guindez qui aboutit à un subtil équilibre entre les courbes des corbeilles et des spirales géométrisées, tirant vers l’abstraction.
Les luminaires ont été dessinés par Guindez également. Des volutes de métal s’inscrivent dans de rigides triangles à partir desquels pendent de fines stalactites terminées par une goutte.
Les bâtiments publics
La poste a été édifiée en 1923 en partie à l'emplacement de la maison natale de Maurice Quentin La Tour. Dans le hall d'entrée, on trouve deux groupes de trois panneaux de mosaïque autour d'un lustre typiquement Art déco qui représentent les différents systèmes de communication.
La municipalité décide après la guerre de construire une nouvelle école de musique rue d'Isle. Elle sera achevée en 1929. La façade se caractérise par des formes géométriques rigoureuses et une alternance de béton blanc et de briques rouges.
L'Art déco est aussi présent dans les bâtiments religieux comme l'église Notre-Dame de Remicourt dont le tympan est orné d'une mosaïque signée Georges Bourgeot qui est également auteur des verrières Art déco pour la basilique.
Les maisons d'habitation
Rue Adrien Nordet
Les matériaux utilisés réunissent les incontournables Art déco qui sont principalement le verre, le béton, les briques puis la présence d’une large frise florale.
Rue de la Sous-Préfecture
Jules Arduin réalise ici une construction fondée sur l’emploi de la brique et du béton enduit de peinture blanche. La lucarne renforce la symétrie de la façade décorée de mosaïques dans sa partie supérieure. L’ensemble est d’une polychromie étincelante.
Les commerces
Les Nouvelles Galeries ont été construites par l’architecte Sylvère Laville, en 1922, dans la rue de la Sellerie. Aujourd’hui elles sont remplacées par Monoprix. La façade de ces Nouvelles Galeries regroupent des incontournables de l’art déco : des verrières immenses, une marquise en béton ainsi qu’une large frise florale.
Bâtie en 1928, la criée municipale complétait le marché public et était exclusivement réservée à la vente de poissons. Constituée d’un ciel ouvert, ses découpes géométriques qui ont pour fonction la ventilation des lieux, sont parfaitement dans l’esprit Art déco tout comme les motifs floraux moulés au dessus de la porte principale.
Source des illustrations : V. Georges et F. Pillet Saint-Quentin. Art déco, Editions du Quesne, 2012.