mardi, décembre 10 2013

Les ouvriers

A partir des années 1870, des cités ouvrières sont construites afin de regrouper tous les ouvriers dans un seul et même lieu. Il s'agit de leur permettre de vivre plus près des usines dans lesquelles ils travaillent. Les premières cités ouvrières apparaissent dans les quartiers qui concentrent le plus d'usines : le Faubourg d'Isle, le quartier Saint-Martin puis le quartier de Remicourt.

La cité Daltroff

En 1895 Jules Daltroff fait construire une cité ouvrière à côté de son usine de broderie, rue de Guise. Cette cité est constituée de cinq groupes de bâtiments qui totalisent cinquante logements dans le prolongement de la cantine de l'usine.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

Durant la Première guerre mondiale, la cité ouvrière est en partie détruite. Les deux groupes le plus proches de l'usine (20 logements) sont reconstruits à l'identique

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

La cité Mulhouse

Cette cité a été construite dans les années 1877-1880 par Ernest Desfossez pour les ouvriers de son usine de confection située boulevard Gambetta et rue Richard-Lenoir. Elle est constituée de 48 logements.
Ces habitations sont représentatives du logement ouvrier de cette époque : une façade de 4 m de large avec une porte et une fenêtre au rez-de-chaussée. Le premier niveau de 30 à 35 m2 est composé de deux pièces (cuisine et chambre). Une chambre mansardée et un grenier sont aménagés dans les combles. Dans la petite cour se trouvent les commodités.
La famille Desfossez est propriétaire de 130 habitations de ce type situées dans les quartiers industriels de la ville. Pour l'époque, ces cités représentent un progrès par rapport aux conditions déplorables des logements ouvriers.

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

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Source : Inventaire du Patrimoine Culturel de Picardie

Les loisirs des Saint-Quentinois.

Le parc des Champs-Elysées

Ce parc de 12 hectares a été aménagé à partir de 1820 : l'objectif est de créer un "lieu de promenades publiques" sur l'emplacement des fortifications que l'on détruit. Plus de 5000 arbres sont plantés : le lieu est appelé "Champs Elysées" à partir du milieu des années 1850.

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Source : Archives municipales - L'avenue de Remicourt qui traverse les Champs-Elysées

Les Champs-Elysées sont un lieu de promenade très apprécié des Saint-Quentinois. Son jardin d'horticulture permet de trouver en été le calme et la fraicheur.

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Source : Archives municipales

Le kiosque, construit en 1877, est utilisé pour les concerts de musique. Sur la carte postale ci-dessous, nous pouvons voir la fanfare du 87e Régiment d’Infanterie de Saint-Quentin. Elle répète sur place en vue d'un prochain concert. Elle en donnait beaucoup l'été aux Champs-Elysées.

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Source: Bibliothèque de Saint-Quentin

D'autres lieux de promenades :

Les Saint-Quentinois aiment se retrouver le long du canal ou de la Somme pour se changer les idées et échapper à la vie urbaine. Ils aiment aussi pêcher et participer à des concours.

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Source : Bibliothèque municipale

Les activités sportives.

Pour occuper leurs temps libre, les Saint-Quentinois pratiquent des activités sportives.

La gymnastique connait un développement spectaculaire. Les sociétés de gymnastique ont été créées après la défaite de 1870. Leurs membres défilent ici, en 1910, derrière le drapeau français et l'armée, au son du clairon, sur la place de l'Hôtel-de-Ville. Les Saint-Quentinois issus de toutes les classes sociales sont dans la rue.

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Source: Bibliothèque municipale de Saint-Quentin

Les sociétés de tir ont connu un développement important après 1870. Pour les hommes c’est un loisir mais aussi un entraînement à une guerre éventuelle car les Français espèrent une revanche contre l'Allemagne qui permettra à la France de récupérer l’Alsace-Moselle (annexée par la Prusse après la guerre de 1870).

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Source: Bibliothèque municipale de Saint-Quentin

Le jeu de paume est un jeu très populaire à Saint-Quentin. Il était pratiqué en plein air sur un terrain rectangulaire, divisé en deux parties. Deux équipes s'affrontaient avec une raquette et une balle de liège.

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Source : Archives municipales