La reconstruction des usines
Par Eurydice&Juliette le mercredi, décembre 16 2015, 08:42 - La reconstruction des usines - Lien permanent
Après la Première Guerre Mondiale, les sinistrés de Saint-Quentin ont le choix entre reconstruire leur immeuble détruit en percevant des indemnités ou ne pas le faire en touchant des "dommages de guerre" correspondant au montant de la valeur des biens perdus. Ils ont deux ans pour faire leur choix. La loi du 17 avril 1919 fixe les conditions de cette indemnisation. Elle concerne les habitations mais aussi tous les immeubles ayant une destination industrielle, commerciale ou agricole.
Ancienne filature de coton dite Filature Blanche à Saint Quentin, Faubourg d’Isle
Source : inventaire.picardie.fr
La reconstruction des industries permet à certains de réorienter leur activité, comme Edgard Hachet, qui passe d’une cimenterie à une briqueterie. Pour éviter des coûts de reconstruction trop élevés, certains optent aussi pour la concentration des industries : ainsi, neuf brasseurs décident de se regrouper au sein de la Société Anonyme des Brasseries Saint-Quentinoises. Il y a aussi des fusions d'entreprises comme celles de René Décaudin et de Daniel Beguin (l’usine de guipure de Remicourt et celle de tissage de la rue Jean-Caulaincourt.). C'est la naissance de la "Cotonnière de Saint-Quentin".
Les ateliers de la Cotonnière après la guerre
Source : inventaire.picardie.fr
Alors que certaines industries sont entièrement détruites et nécessitent une reconstruction totale, parfois à l’identique, parfois complètement différemment, d’autres sont partiellement endommagés et n’ont besoin que d’être restaurées.
Deux exemples d'usines entièrement reconstruites après la guerre :
Filature de coton Léon Frères
Source : inventaire.picardie.fr
Usine Oudineau, rue de Bellevue
Source : inventaire.picardie.fr