Nous vous invitons à découvrir ici les textes écrits par les élèves volontaires qui ont participé à l'atelier SLAM proposé lors de la Journée internationale de lutte contre les LGBTphobies le 17 mai dernier
et animé par Amine des Maquis'arts de la Poésie.
(Les textes sont anonymes)
''JE SUIS jeune et pleine de combativité.
Marre de cette discrimination et de cette inégalité.
Ce monde de guerre ne connait donc aucune paix ?
Témoin de ces atrocités, ces mauvaises personnes n'ont donc aucun regret ?
J'AI PRIS LA PAROLE pour dénoncer ces cruautés.
Alors qu'on nous répète sans cesse "Liberté, Égalité, Fraternité".
Que justice soit faite et ne laissons pas passer ces mauvais faits et gestes.
Toutes ces galères m'énervent et m'exaspèrent, car ça ne cesse de continuer, tourner et fragmenter.
Quand va-t-on arrêter de normaliser ces insultes et discriminations envers des gens qui ne font que vivre pleinement leur vie ?
HUMANOÏDE, humain, douleur, joie, tristesse, mélancolie, tant de choses qui nous représentent, qui font de nous une âme si différente.
JE ME SOUVIENS de cette personne qui s'assumait pleinement de qui elle était.
Elle qui était si forte et inspirante, qu'elle en devenait passionnante.
Malgré le harcèlement des hommes, elle restait confiante sous cette peur effrayante.''
Je ne veux plus entendre tes remarques, tes critiques, tes insultes
Celles qui me brisent de l’intérieur tu sais ?
Celles que tu prononces quand tu nous vois
Je veux partir loin d’ici ou là-haut
Etre libre, libre d’aimer qui je veux
Hier, je suis passée sur un pont et je me suis demandée
Si sautait serait pas la solution
A tous ces problèmes qui me détruisent
A tous ces regards qui me brisent.
Maman tu sais je vais pas te mentir
J’aime une fille en ce moment c’est pas pour dire
Mais elle est belle comme un soleil, et ses yeux bleus océans, je me noie dedans.
Et là, je connais ta réaction, une mine dégoûtée
Ca y est tu es prête à me tuer
Je ne te plais plus je suis ta fille mais tu ne le reconnais plus.
Tu ne m’acceptes plus, ça y est,
Tu ne m’hébergeras plus non plus…
Je suis de ces oreilles qui entendent, les douleurs muettes de mes amies, et qui sourient malgré tous ses soucis ;
J’ai pris la parole pour dénoncer les gens qui sont de ceux qui créent les discriminations, envers mes camarades qui ont tant d’émotions ;
Ceux qui m’illuminent sont peut-être morts, mais je garde en moi le bonheur qu’ils m’ont offert avec des souvenirs forts ;
J’ai la haine, de ces personnes qui font subir des choses horribles à mes fidèles et qui en sont la cible ;
La cerisaie qui se disait belle, est témoin de ces horreurs qui en sont formidablement pelle ;
La misère est belle, c’est pourquoi nous en sommes devenu fort, la force qu’elle nous donne fera de nous quelqu’un en or ;
Hé, je me souviens de ces conneries quand on riait ensemble pour nous distraire après les cours et qui nous a modelé un cœur en bisous-nours.
Je suis sous un abribus
Et je vois un gars cagoulé
Entrain de taguer
La maison de Marius
Lui qui avait annoncé
Etre avec Barnabé
Il a écrit "sale pédale"
J’ai pris la parole
J’ai dit "Hé ! Lâche ça et casse-toi !"
Les mots ça peut briser, tuer mais aussi espérer
Rejeter, injurier mais aussi s’excuser
Ce qui m’illumine
C’est d’interpeller
Non pas en posant des mines
Mais en ne faisant qu’expliquer
Ce simple graffiti
Ca peut détruire une vie
Provoquer des insomnies
C’est de l’homophobie !
Mes larmes coulent un peu plus
L’oreiller trempé j’arrive pas à oublier
Ce que t’as appelé “ne pas être la normalité”
Mais moi je veux pas que je sois comme la société
Voudrait que je sois
Tu sais elle m’accepte elle au moins
Elle veut de moi
C’est peut-être elle ma vraie famille au final, tu penses pas ? Etre accepté comme on est
Pas rester fixer sur sa pensée
Où trouver l’abri ? Le réconfort ? Le soutien ?
Ma sœur tu ne penses qu’aux mecs je l’ai bien compris
Si je te dis je t’aime, tu prendras peur
T’as décidé d’oublier ce moment que tu ne veux pas accepter cette fois où t’as appris que j’étais amoureux d’elle mais…
tu peux pas me laisser comme ça à regarder ailleurs comme si je ne t’intéresses plus
Je suis ta sœur tu le sais ça mais auras-tu le courage de me protéger ?
Derrière les insultes de maman, tu te caches et tu confirmes
Tu valides ses paroles, mes yeux deviennent humides
Tu ne seras jamais de mon côté, tu préfères rester bien rangée
Ma sœur, je t’aime tu sais ?
Un grand bravo à nos "slameurs en herbe" et un grand merci à Amine pour son accueil chaleureux et sa bienveillance !