Les lectures de Madeleine

Un livre poignant et actuel, évoquant les violences sexistes et conjugales, le déracinement aussi… mais qui pour autant laisse entrevoir une subtile touche d’espoir entre les générations.

Sabrina

« Un livre, quand je l’ouvre, c’est ma maison. » Jeanne Bénameur

Règlement du Prix Michelis 2022

Les membres du Comité de Lecture du lycée Michelis invitent l’ensemble de la communauté éducative à participer à la nouvelle édition du concours de lecture destiné à décerner le Prix Michelis 2022.

Ce prix est une occasion de découvrir, à travers une sélection de huit titres, des œuvres qui ont été particulièrement appréciées par le Comité lors de ses dernières sélections, œuvres qui paraissent susceptibles de retenir l’attention d’un plus grand nombre de lecteurs.

La démarche est simple :

1/ Inscription auprès des documentalistes, au CDI.

2/ Emprunt des œuvres mises au concours, pour une durée maximale de deux à trois semaines par œuvre (deux exemplaires disponibles par titre).

3/ Chaque participant, élève et adulte, est invité à lire au moins deux titres dans la sélection et à attribuer une note entre 0 et 5 plumes d’oie à chaque titre, en fonction de l’intérêt suscité par la lecture. L’ouvrage qui recueillera le plus de plumes sera le lauréat du prix Michelis 2022. Collecte des bulletins de vote dans une urne installée au CDI.

Début des inscriptions le vendredi 10 décembre 2021.

Clôture impérative du vote le mercredi 25 mai 2022 à 12h00.

La « remise du prix » symbolique aura lieu lors d’un Goûter en Terres Littéraires début juin 2022 (date encore à définir), moment convivial qui pourra être l’occasion d’échanger nos impressions sur la lecture des œuvres en lice.

Retrouvez-nous tous les 15 jours au CDI !

Ce livre a été écrit par Olivia Elkaim, et il est à mi-chemin entre l’autobiographie et la fiction.
Le début est simple : dans le passé, Marcel, le grand-père de la narratrice (qui est l’autrice en fait) est enlevé par un commando pendant la guerre d’Algérie. Pourquoi ? On ne sait pas, beaucoup de gens ont subi le même sort, mais lui n’a a priori rien fait. Où est-il emmené ? Cela non plus, on ne le sait pas. La seule chose dont on soit sûr, c’est qu’il n’est plus là. Pourtant, au bout de trois jours, il rentre, sain et sauf, mais refuse de dire ce qu’il s’est passé.

Dans le présent, la narratrice est à un moment pivot de sa vie : elle divorce. Elle se tourne alors vers ses racines : l’Algérie, la terre où ses grands-parents vivaient, celle d’où ils se sont enfuis, celle pour laquelle son père voulait tant lui transmettre son amour. Alors elle appelle son père, l'interroge. Et elle replonge dans son histoire, ses racines.

Ce livre, en plus d’être fluide à lire, fait très bien la liaison entre le passé et le présent. On n’y passe pas d’un chapitre à un autre, mais l’alternance se fait au sein même des chapitres, entre les paragraphes. De plus, c’est un livre où le réel et le romancé se mêlent, dans lequel les notions de passé et de présent, d’autobiographique et de fiction se mélangent, se confondent…

Je le recommande donc vivement pour le suspense et l’histoire qui retrace le destin des familles d’immigrés pendant la guerre d’Algérie, qui sont venues s’installer en France. L’autrice a une écriture très facile à lire, et l’immersion dans le roman est très rapide grâce au début du récit qui intrigue beaucoup.

Pierre-Philippe

Roman en lice pour le FEMINA DES LYCEENS 2020 et bientôt disponible en prêt !

Nous sommes dans les années 60 en Islande. Une jeune femme, Hekla, du nom d'un vieux volcan qui se réveille après 200 ans de sommeil – son père l'a prénommée ainsi car il est passionné de vulcanologie - décide de quitter, à 21 ans, sa région natale de Dalir pour rejoindre son ami d'enfance à Reykjavik afin de tenter sa chance en tant qu'écrivaine.
Certes, elle connaît déjà un petit succès éditorial grâce à la publication de quelques nouvelles et de poésies, mais elle pense avoir plus de chance de percer en allant à la capitale. Pourtant la vie est rude pour les femmes et d'autant plus pour les écrivaines : son succès, c'est sous un pseudonyme masculin qu'elle le connaît !

Arrivée à Reykjavík, elle déchante vite car tout ce qu'on lui propose c'est soit de se présenter au concours de Miss Islande, soit de devenir serveuse. Contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre, c'est en tant que serveuse dans le salon de thé d'un hôtel qu'elle va gagner chichement sa vie.
Mais Hekla ne vit que pour l'écriture. Elle lui consacre tout son temps libre.
Aux côtés d'Hekla gravitent ses deux amis d'enfance Jón John et Isey, qui tous deux ne se satisfont pas non plus de leur vie et rêvent d'un autre destin afin de se réaliser enfin.

L'autrice islandaise nous dépeint, dans ce nouveau roman, le portrait de trois personnages à la marge qui ne se sentent pas à leur place dans cette société patriarcale. Immersion intéressante dans la société islandaise des années 60 et qui questionne la place des femmes en général, et des écrivaines en particulier.

Il va s'en dire que je vous conseille cette lecture ainsi que celles des précédents romans d'Audur Ava Ólafsdóttir dont certains sont disponibles au CDI !

Une lecture intéressante, surprenante car il y a deux histoires dans un même livre. Une éditrice anglaise découvre le dernier manuscrit d'Alan Conway...mais il manque les derniers chapitres du roman policier. Problème car l'auteur est mort entre-temps. Suicidé !
L'éditrice décide alors de retrouver der dernières pages du roman et se lance dans une enquête aux multiples rebondissements...

Plongez-vous sans hésiter dans cet ouvrage aux nombreuses intrigues !

Cécile D.

Dmitry Glukhovsky a écrit Texto où il retrace la vie d'un ancien détenu de la Russie d'aujourd'hui, Ilya.

Lorsqu'il est libéré, Ilya est confronté à la mort de sa mère. Cette annonce le bouleverse à tel point que, dans la nuit même de son retour, l'alcool qu'il a dans le sang le pousse à commettre un crime contre un officier de la Brigade des Stups - le même officier qui l'avait arrêté et mis en prison 7 ans plus tôt. Avant de se débarrasser du corps, il récupère le téléphone portable de l'officier, ainsi que son arme de service. Ce n'est que le lendemain matin qu'il prend conscience de son acte et que le téléphone devient sa seule autorisation de vivre : c'est le début d'un jeu de rôle pour Ilya qui ne lui laisse pas le droit à l'erreur.

Une histoire qui nous plonge lentement dans l'action, mais très vite on ressent de la compassion pour ce personnage dépassé par les événements.
J'ai toutefois été un peu déçue par la fin du récit, qui est assez précipitée, contrairement au début.

Lisa

Je voudrais que la nuit me prenne est une oeuvre très bien écrite, dans laquelle Isabelle Desesquelles évoque l'enfance à travers le regard d'une petite fille de manière très touchante. Le fait de laisser la chute en suspens durant tout le livre permet aux lecteurs d'aller jusqu'au bout avec des questions dans la tête.

C'est une belle histoire qui est racontée ici. Clémence, la petite fille, découvre la vie : de l'herbe mouillée à la rosée du matin, en passant par la vie animale et végétale qui l'entoure, jusqu'aux émotions et sentiments auxquels elle fait face à cause des aléas de la vie.
Grâce à ses parents, elle apprend aussi la littérature. C'est très important pour sa mère, alors ça l'est aussi pour Clémence.

Dans ce livre, on se laisse transporter dans une autre vie, on redécouvre notre entourage. Et peut-être que cela peut nous permettre de changer notre vision du monde ? ….

Lisa ​

« Il ne se passe jamais rien à Siglufjördur ».

Pourtant, lorsque le jeune policier Ari Thor, tout juste arrivé de Reykjavik, y emménage, un vieil écrivain meurt après une chute accidentelle. Et l’on retrouve, quelques jours plus tard, le corps d’une femme à moitié nu dans la neige.

Ragnar Jónasson nous entraîne dans une ville où tout le monde se connaît, mais surtout où tout le monde a ses secrets. Une ville qui en apparence est sans histoires. Même si Ari Thor en découvre vite le contraire. Siglufjördur n’est pas si tranquille qu’elle y paraît.

C'est ainsi qu'on se retrouve dans un huis clos semé d’interrogations de toutes sortes ....

Marion

Venez découvrir, lire et voter pour le Prix Michelis 2020 !
Vous avez jusqu'au 25 mai 2020 pour participer ;)