Les lectures de Madeleine

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Alì ha gli occhi azzurri (Alì a les yeux bleus), une fable contemporaine

lundi, novembre 10 2014, par nathalie casquinha

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Les élèves "italianistes" de Terminale sont allés découvrir ce film le vendredi 17 octobre au Studio Orson Welles de la Maison de la Culture d'Amiens.
Vous trouverez ici deux critiques rédigées par des élèves.

" Alì a les yeux bleus est un film italien sorti en 2014 en France et réalisé par Claudio Giovannesi.
Dans une banlieue de Rome, Nader, 16 ans, italien d'origine égyptienne, est tiraillé entre les valeurs de sa religion et son désir d'intégration. Il tombe éperdument amoureux d'une jeune romaine, mais ses parents sont contre cette relation. Nader fugue de chez lui et brave alors la solitude, la peur, le danger et la violence de ces quartiers difficiles.
Ce film montre la dure vie quotidienne des banlieues et la difficile intégration des immigrés qui y vivent.
Ce film est une critique de la société moderne.
Sur le fond, c'est un sujet intéressant qui mérite d'être analysé et évoqué mais sur la forme, ce film m'a semblé manquer de rythme, d'action et d'énergie."
Pauline R., TS1.

"Ce film dont l'histoire se situe de nos jours, montre une semaine de la vie d'un jeune immigré italien du nom de Nader qui tente de s'intégrer à la société italienne sans renier ses origines.
Une des plus grandes qualités de ce film est le jeu des acteurs : ils parviennent à illustrer le message du réalisateur à savoir comment s'intégrer à la société quand on doit également rester fidèle à sa culture d'origine.
Le réalisateur s'est inspiré de la vraie vie de son personnage principal, Nader, et des problèmes qu'il a réellement rencontrés. Le film est tourné à la façon d'un documentaire ce qui donne au film un caractère plutôt réaliste : l'image bouge en suivant les déplacements des acteurs comme si celui qui filmait marchait/courait en même temps que les personnages.
J'ai beaucoup aimé le fait de suivre au plus prêt les questionnements de Nader.
Par contre, ce qui m'a un peu dérangé c'est le rythme de l'histoire qui est très lent et l'effet répétitif, le cycle de chaque jour se répète au point de lasser : trouver où manger, fuir sa famille, retrouver ses amis ou sa petite amie, chercher un endroit où dormir,... Je trouve aussi que la fin du film se concentre trop sur les liaisons sentimentales et les personnages secondaires.
Enfin la thématique des lentilles bleues de Nader me semble sous-exploitée : on ne voit Nader les mettre que deux ou trois fois, alors que pour moi, elles sont le symbole de la volonté d'intégration du personnage.
En résumé, ce film ne laisse pas indifférent !"
Emilien C., TS1


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César doit mourir !

mardi, octobre 23 2012, par nathalie casquinha

Vendredi 19 octobre les élèves italianistes de 1ère littéraire et de Tle sont allés au Studio Orson Wells voir le film des frères Taviani, "César doit mourir" en VO.
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Je vous livre quelques critiques:
Cesare deve morire est un film italien de Paolo et Vittorio Taviani, récompensé par un Ours d'Or. Ce film, ressemblant à un documentaire, nous ouvre les portes de la prison de Rebibbia, à Rome. Il nous emmène à la découverte d'un groupe de prisonniers dont les peines vont de 15 ans à perpétuité, participant à un atelier théâtre. La pièce sélectionnée est Jules César de Shakespeare. Le film nous montre le quotidien des prisonniers pendant le casting et les répétitions, et fait le parallèle, par ses plans en noir et blanc, entre la pièce et leurs vraies vies. Le résultat est beau et la représentation très bien accueillie. Les prisonniers, fiers d'avoir mené à bien ce projet, retrouvent une partie de leur liberté dans l'art." Noémie
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"Les prisonniers, la plupart des mafieux ou des trafiquants de drogues, n'ont plus l'air emprisonnés car ils jouent et cela leur plaît. Ils trouvent aussi des points communs dans la pièce avec leur vie, leur passé, ce qui rend l'histoire authentique. Ce film m'a plu, je pensais que ça ne me plairait pas quand j'ai vu la bande-annonce, mais finalement, je l'ai trouvé intéressant même si le film était en noir et blanc." Angèle
"Je trouve que tourner un film dans une prison est original surtout quand ce sont les prisonniers les acteurs. Un film où s'entremêle l'histoire de Jules César et des prisonniers qui jouent et qui fait tout le charme du film." Constance
"J'ai trouvé intéressant les liens entre la pièce joué et la vie des prisonniers" Antoine
"Le film montre bien comment les détenus sont prêts à s'investir dans le rôle d'acteur pour sortir de leur quotidien " Valentin
"Beaucoup de scènes dégagent une forte émotion" Romane
"L'évolution des acteurs-prisonniers tout au long du film est très intéressante. Ce qui est le plus impressionnant c'est de voir comment de dangereux criminels se transforment en d'inoffensifs comédiens" Mazarine


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Ciné-Club

lundi, février 13 2012, par nathalie casquinha

Notre passion commue pour le 7ème art nous a mené à créer le « Ciné-Club ». Le projet ? Se réunir tous les mardis au foyer de 14heures à 16 heures pour visionner les plus grands chef d'œuvres du cinéma. Des petits débats seront organisés autour de thématiques sur plusieurs réalisateurs. Notre premier thème : Francis-Ford Coppola avec notamment la trilogie « Le Parrain ».
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Inscriptions au foyer et au CDI. Rejoignez-nous et soyez nombreux !

Julie Lagouche, Mathilde Véru et Ella Carmi, 2.05


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J. Edgar

lundi, janvier 16 2012, par nathalie casquinha

jedgar.jpgLes premières images du film nous mettent tout de suite dans l'ambiance des années 20 aux Etats-Unis. Période de lutte contre les « radicaux » , à savoir les communistes ou leurs sympathisants. Une période qui précède le Mac Carthysme et « sa chasse aux sorcières » Puis, Léonardo Di Caprio, méconnaissable grâce à un maquillage remarquable, apparaît à l'écran et incarne à merveille le héros du film : John Edgar HOOVER. Pendant un demi-siècle, le FBI, c'est Hoover et Hoover, c'est le FBI. Le film de Clint Eastwood rend compte de la complexité, de la détermination et parfois de la méchanceté du personnage d'Hoover. Les personnages principaux sont facilement identifiables et bien incarnés à l'écran. Les décors, les costumes et la qualité des acteurs nous séduisent. Certes, il y a des moments de longueur dans ce film et des scènes qui dégagent un trop plein d'empathie mais il n'en demeure pas moins que, pour une fois, ce biopic américain est une réussite.
C. Delforge, Professeure d'histoire-géographie.

Et retrouvez l'interview de Clint Eastwood dans le n°841 Des Inrocks, disponible au CDI. telecharger-les-inrockuptibles-n-janvier-multi-liens_necao_0.jpg


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Le Parfum, histoire d'un meurtrier... Film ou roman ?

jeudi, novembre 3 2011, par nathalie casquinha

Le roman de Patrick Süskind :

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Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "Qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes ".

Cette histoire nous montre, avec des armes redoutables que sont les mots, un génie du crime, un univers d'odeurs absolument incroyable et des situations toutes plus grandioses et horribles les unes que les autres. Le personnage principal nous fait traverser les émotions, de la compassion au dégoût en passant par l'admiration et l'envie. On se plonge avec un délice sadique dans ce roman qui nous transporte dans la tête de ce personnage, au cœur de ses meurtres et de ses talents.

Le film de Tom Tykwer :

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Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat. Grenouille n'a pas d'autre passion que les odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens sur-développé. Survivant misérablement, il se fait embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il y découvre les techniques et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d'oeuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la création de la fragrance qui lui permettrait de séduire ceux qu'il croiserait....

Ce film retranscrit brillamment par l'image ce qui était déjà difficile à décrire par les mots. Les odeurs sont perçues, par le biais de la caméra, de façon étonnamment sincère. Les acteurs portant leur rôle avec génie nous permettent une immersion totale dans l'univers du récit, et évoluent dans des décors dont le réalisme est impressionnant. Cependant certaines scènes, sublimes dans le roman, deviennent ridicules, exagérées. Globalement, une réussite pour un roman qui a sans doute été difficile à adapter.

Critiques d'Elise, 1.S1


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Barry Lyndon de Stanley Kubrick.

lundi, octobre 10 2011, par nathalie casquinha

Les élèves de 1.L1 à la Rétrospective Stanley Kubrick au Studio Orson Welles le lundi 3 octobre dernier !

Voici deux critiques d'élèves...

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Barry Lyndon, mis en scène par Stanley Kubrick, sorti en 1975, est tiré du roman Mémoires de Barry Lyndon écrit par William Makepeace Thackeray, inspiré d'un personnage réel, celui de l'aventurier irlandais Andrew Robinston Stoney. Il s'agit d'un film picaresque, où le personnage principal, Barry, traverse une série d'aventures, et rencontre d'innombrables personnages, qui l'aideront dans son ascension dans la société. En effet, Barry Redmond, qui prendra à la suite de son mariage le nom de Barry Lyndon, est un jeune roturier irlandais. Amoureux de sa cousine qui devait se marier bientôt, il provoque le futur époux en duel, et croyant l'avoir tué, il s'enfuit en Angleterre et s'engage dans l'armée, puis est capturé par les troupes prussiennes qui le chargent d'espionner un chevalier. Celui-ci se révèle être son oncle Cornelius Barry, avec lequel il triche aux cartes et devient un joueur professionnel. Il épouse ensuite la comtesse Lyndon, récemment veuve, dont il prend le nom. Il lui vole sa fortune, la trompe, ne se préoccupe pas d'elle et maltraite le fils de la comtesse qui éprouve un certain dégoût envers son beau père, le responsable des souffrances de sa mère. Il est néanmoins affectueux envers son propre fils Bryan, qui décèdera des blessures et séquelles d'une chute de cheval. Après cela, il deviendra de plus en plus prostré et alcoolique... Ce film marque donc la difficulté de l’apprentissage de la vie, et de l'ascension sociale. Pour cela, Kubrick fait subir à Barry, en quelque sorte, de nombreuses péripéties, telles que la guerre, la haine d'un fils, la mort d'un autre, le retour à la pauvreté… Il nous montre la détermination qu'a Barry de devenir noble ; il n'hésite pas à tricher, à user de ses charmes ou bien même à tuer pour parvenir au but qu'il convoite depuis toujours. Kubrick allie les scènes lentes où le suspens est peu présent avec des scènes touchantes ou parfois même violentes.

Emilie Dubois, 1.L1

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Ce film est tout d'abord touchant, profond et vraiment riche en actions. Kubrick nous montre l'ascension sociale d'un homme qui n'a pas les épaules pour tout supporter : on voit qu'il ruine sa vie et que l'argent et les responsabilités le détruisent. Ce film qui date d'une trentaine d'années n'a pas vieilli ; nous avons l'impression de regarder des tableaux anciens et riches en détails. En effet, les costumes sont magnifiques ; c'est pour moi un film réaliste qui fait de nous des témoins d'archives historiques, de personnages tous aussi touchants les uns des autres dans des décors mémorables. Je trouve aussi que Kubrick a rendu tout cela d'autant plus touchant par la manière spéciale de filmer : il nous donne une impression de proximité avec les personnages et nous plonge encore plus dans leur vie. Ce qui m'a plu, c'est la musique du film, des mélodies qui nous emportent et qui ont nourri mon enthousiasme pour connaître la suite des évènements. Le contraste entre les scènes déchirantes de violence et d'adultère et celles d'intimité familiale, de calme (notamment au moment de la mort du fils de Barry et de Lady Lyndon ) ont été ce que j'ai préféré dans tout le film. J'ai surtout trouvé le personnage de Lady Lyndon très émouvant ; nous la voyons toujours triste, à subir les erreurs de son mari, la mort , la dépression, la ruine. Elle était la première à voir Barry sombrer dans la débauche et l'alcool, ce qui fait d'elle le personnage le plus poignant de l'histoire en proie toujours à une mélancolie et une tristesse qui rendent cette femme très humaine. Ce que je trouve dommage, c'est que dans ce film plutôt historique nous aurions peut-être voulu assister à des guerres, alors que l'action est plutôt lente et répétitive. Ce qui m'a le plus choqué dans ce film, c'est l'abondance de maquillage et l'exubérance de certains personnages (notamment le Chevalier de Bali Bary ). Ce film de trois heures ne m'a cependant pas ennuyé malgré la lenteur de l'action. Dans cette société corrompue, on peut ainsi voir la faiblesse de l'être humain, les choix difficiles et toutes les déchirures d'une vie.

Evrard Thomas, 1ère L1


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