La marque de la Grande Guerre

par Lysa Morel (1S2)

Louis Morel était le père de mon arrière-grand-père.

Louis travaillait à la ferme de ses parents, rue Morel. Quelques mois après son mariage, la guerre 1914-1918 fut déclarée, et faisant son service militaire il fut réquisitionné. Il avait alors 28 ans.

Ce dernier exécuta son rôle comme tel. On lui confia d'abord un vélo, qui, au chemin des dames (Aisne), lui permettait de porter des missives (lettre à donner au plus vite) d'un régiment à un autre. À la fin cette guerre, s'étant comporté comme glorieux soldat, puisqu'il était cité à l'ordre de la Nation pour ses actes de bravoure, il obtint la croix de guerre avec deux citations et la médaille militaire.

Sur cette photo Louis est en tenu de Hussard et tient un fusil lebel model 1886.

George Brigham est un anglais qui, à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, a décidé de retracer le chemin que son grand-père avait pris en tant que soldat du 7ème bataillon du "Royal West Kent Regiment". 
Sur ces plans, qu'il a dessinés et annotés, il précise chaque lieu où son grand père est passé et chaque date correspondante. Récemment, il a même suivi ces plans pour refaire à pied le même trajet, près d'un siècle plus tard ! 
George Brigham possède également le journal personnel de son grand-père dont voici quelques extraits :

Travail réalisé par Lorie Pocholle et Éva Kazmareck

Noël Perraud, originaire de l'Isère, s'est engagé à 18 ans dans l'armée avant que la première guerre mondiale ne soit déclarée, devenu militaire de carrière il terminera commandant après la seconde guerre mondiale

Il a  été mobilisé en août 1914. Tout d'abord affecté au 2ème régiment d'artillerie de campagne, il passe ensuite comme maréchal des logis au 2ème régiment d' Artillerie coloniale. Il a participé à la première bataille de la Marne, à la bataille de la Somme, est parti avec l'armée d'Orient pour Salonique après avoir accepté de prendre la place d'un de ses camarades, puis a participé à la deuxième bataille de la Marne en 1918. Gazé et blessé grièvement à plusieurs reprises  il a participé à la totalité de la guerre 14-18 et a  survécu aux atrocités de la Première Guerre mondiale. Grâce à Madame Turpin qui est sa petite fille, nous pouvons retracer une partie de l'histoire militaire de cet homme à l'extraordinaire parcours.

Lettre lue le jour de l'inhumation à Rue, son village d'origine, de Théodore Vasseur, soldat au 328ème régiment d'Infanterie.

Par Coralie Leroy

Après un transfert en train de quelques jours, Gaston Vasseur débarque aux abords de Villers Dancourt où il va stationner quelques jours avant de partir au front.

Après plusieurs semaines d'entrainement à Landerneau dans le Finistère, Gaston Vasseur est rattaché au 147ème régiment basé à Saint Nazaire. Son entrainement continue et se précise car son départ pour la guerre n'est plus qu'une question de jours.

Dans cet article, Aline Archelin se propose de nous faire découvrir Gaston Vasseur à travers la correspondance qu'il a entretenu avec sa famille durant la Première Guerre mondiale. Du jour de sa mobilisation à son arrivée sur le front, suivez cette histoire épistolaire poignante.

À Contalmaison, pendant la guerre 1914-1918, les châtelains du village avaient un puits dans leur propriété où ils se réfugiaient lors des bombardements. Le puits était à l’origine un puits d’eau où un « boyau » avait été creusé à environ 8 mètres sous terre. Les châtelains Du Perrou allaient donc s’y réfugier dès le début des bombardements et en ressortaient une fois la menace partie.

Après la fin de la première guerre mondiale, les anciens soldats ne voulaient pas garder de « souvenirs » de cette guerre. Certains d’entre eux ont donc décidé d’ouvrir les puits du village afin d’y jeter les armes et autres objets qu’ils avaient conservés.

Témoignage tenu de par la famille Fagot de Contalmaison

Marrion Villain

L’armée allemande arriva à Bray par la route de Proyart, puis se dirigea vers son objectif : Amiens. Son aile droite passa par Bray dès les premiers mois, sans aucun dégât pour la commune, à part une réquisition de matériel agricole : les chariots. Le 28 septembre, les Allemands bombardent Albert, la cité est détruite et évacuée le 4 octobre 1914. Après les combats, le front se stabilise autour de Bray, en un demi-arc de cercle : Fricourt, Carnoy, Curlu, Frise, Herbécourt, Dompierre-Becquincourt. Pendant 28 mois, Bray deviendra un très important centre de ravitaillement et de repos. En février 1915, les obus allemands éclatent près de l'église : les vitraux et la tour du clocher sont abîmés. Un grand cantonnement, commandé par un général de la division française s'installe, les blessés du front y seront soignés.

            Bray sur Somme pendant la première Guerre mondiale

Le 329e régiment du Havre, constitué de réservistes, restera à Bray une année. Il organisera les premières tranchées, les fortins, ainsi que les différentes attaques dans la région. 2086 soldats de ce régiment furent tués. Une plaque commémorative, en souvenir de leurs actions se trouve dans l'église Saint Nicolas. En 1916, les armées française et anglaise préparent l'offensive et stockent les munitions, la nourriture pour les hommes et les chevaux, les avions, les gros canons... Le 1er juillet 1916 à 7h30, la bataille de la Somme débute et cause à l'armée allemande de lourdes pertes, jusqu'à la fin de l'offensive en novembre 1916, ce qui provoquera le recul des Allemands.

                    Eglise Saint Nicolas à Bray sur Somme

Au printemps 1918, les Allemands veulent reconquérir du terrain. Ils lancent différentes attaques sur Péronne et Saint Quentin, puis rompent le front allié et passent en force la Somme le 25 avril 1918. Bray est évacué et les Allemands y font leur retour. A Doullens, les alliés signent le commandement unique qui désigne un seul et unique chef : le général Foch. Le 12 aout 1918, Bray est libérée après de durs combats dans la vallée de la Somme avec l’aide des Australiens. La ville ayant beaucoup souffert durant ces 4 années, le ministre André Lefèvre lui attribue, le 27 octobre 1920, la croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée. La reconstruction de Bray prit de nombreuses années.

     Plaque en l'honneur du 329e régiment d'infanterie érigée sur l'église

Apparemment, il existerait des tunnels qui auraient été créés sous l’Eglise Saint-Nicolas de Bray sur Somme pour rejoindre certaines communes.

Angélique Desforges