Biographie d'Édouard Louis Savetier

Né le 14 septembre 1884 à Maulay dans la Vienne(86), Edouard Louis SAVATIER, maçon de profession, a effectué un service militaire de près de 2 ans du 09 octobre 1905 au mois de septembre 1907. Il est ensuite devenu réserviste de l’armée d’active comme soldat de 1ère classe.

Il s’est marié le 15 avril 1913 à  Marguerite GUERINET, née le 27 juin 1891 et décédée le 3 octobre 1973. De cette union est né Edouard Emmanuel SAVATIER le 26 mars 1914.

Voici les évènements qui se sont déroulés de la date de son incorporation jusqu’à son décès :

Le Premier Mort du Régiment

 

Né le 14 septembre 1884 à Maulay dans la Vienne(86), Edouard Louis SAVATIER, maçon de profession, a effectué un service militaire de près de 2 ans du 09 octobre 1905 au mois de septembre 1907. Il est ensuite devenu réserviste de l’armée d’active comme soldat de 1ère classe.

Il s’est marié le 15 avril 1913 à  Marguerite GUERINET, née le 27 juin 1891 et décédée le 3 octobre 1973. De cette union est né Edouard Emmanuel SAVATIER le 26 mars 1914. Comme en témoigne ces extraits de son livret de famille:

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Voici les évènements qui se sont déroulés de la date de son incorporation jusqu’à son décès :

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Il est mobilisé à Chatellerault (n°1299 au recrutement) et  incorporé au 232ème Régiment d’Infanterie, 5ème Bataillon, 18ème Compagnie, le 4 août sous le matricule 17511 classe 1904.

Voici des extraits de son fascicule de mobilisation:

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Dès le 13 août, le régiment embarque sur 2 trains pour le front. Il est commandé par le Lieutenant-Colonel WATIN, et comprend 2 bataillons : le 5ème commandé par le Commandant FAVRE et le 6ème par le Commandant TOCHON ; 2 sections de mitrailleuses, 37 officiers, 134 sous-officiers et 2 173 hommes de troupe .

Le 14 août, le régiment arrive à Nancy. Il entre dans la composition de la 11ème Armée (59ème  Division de réserve, 117ème Brigade).

Le 19 août, la Division reçoit l’ordre de remplacer au nord du Grand Couronné, situé entre Nancy et Metz, des éléments de la  9ème Armée. La 232ème est  établie au lieu-dit « la croupe de Sainte-Geneviève », commune de Landremont.

Extrait du Journal de Marches et des Opérations, 1er fascicule (13 août -15 novembre 1914) des éléments qui ont marqué l’installation du régiment dans les premiers jours :

Le régiment se compose donc de 2 bataillons comprenant 4 compagnies : 17ème à la 20ème pour le premier ; 21ème à la 24ème pour le second. Chaque section compte entre 230 et 250 hommes.

Le 1er train débarque ses hommes à Nancy le 14 août à 17 heures, le 2ème train à 22 heures. Les troupes sont rassemblées à leur cantonnement à Maxéville.

Le 15 août, le régiment est la disposition  du Chef  de Corps – aucun déplacement.

Dans la nuit du 15 au 16 août, à 2H30, un ordre stipule que le 232ème RI et 234ème RI doivent rejoindre  la 117ème Brigade à Seichamps où ils doivent se trouver à 8 heures.

La 232ème prend position à droite du 325ème RI en première ligne sur la cote 271 entre Seichamps et Voirincourt. Il a à sa droite le 206ème RI et est couvert à l’Est par le 277ème et le 323ème de Velaine à Buissoncourt.

À 15h30, les troupes reçoivent l’ordre de se replier sur leur cantonnement. La 232ème rentre à 18 heures.

À 21 heures, le 232ème reçoit l’ordre d’être le 17 août à 4 heures du matin sur les positions occupées le 16 dans la journée.

À 13h30, ordre est transmis de rejoindre le cantonnement qui sera effectif à 15 heures. Toute la journée, la troupe  a subi une pluie continue et forte.

À 17 heures, le Capitaine-adjoint assiste à Seichamps à une conférence au QG de la 59ème Division où sont donnés diverses instructions : pas d’ordre d’opérations pour le 18 août, la 118ème brigade occupe les mêmes positions que le 17 août.

Le 18 août, à 3h10 du matin, ordre est transmis : le 232ème RI doit rester dans ses cantonnements jusqu’à nouvel ordre. L’agent de liaison du régiment ne rejoindra la brigade que sur nouvel appel. Les hommes, pour cette journée, seront employés aux travaux de propreté, à l’instruction et aux revues.

À 10 heures, ordre est transmis : la 59ème Division de Réserve dont fait partie le 232ème RI doit relever le 19 août les éléments du 9ème Corps d’armée. Départ le 18 août en une colonne vers le front Sainte-Geneviève.

Les 20 et 21 août : travail dans les tranchées et les abris. Des réfugiés de passage signalent que des batteries lourdes allemandes sont installées entre Eply et Raucourt.

Le 22 août

À 10 heures, le poste de surveillance signale des patrouilles allemandes dans Manoncourt ; quelques obus sont tombés à proximité du poste. Une vingtaine d’obus « arrose » l’emplacement de la 19ème compagnie.

Le Général KAPP, qui est passé sur la colline de la Vierge, a recommandé le perfectionnement des travaux de protection.

À 11h30, la colline de la Vierge est bombardée et reçoit environ 75 obus.

À 12h30 : bilan du bombardement

Un seul tué : Edouard SAVATIER de la 18ème Compagnie.

5 blessés : Caporal BELLOT, 1ère Classe MIGNOT, 2ème classe MORIN, 2ème Classe BRAULT de la 18ème Compagnie et 2ème Classe ARMAND de la 20ème Compagnie.

Il semble donc, selon le journal de l’unité, qu’il serait le 1er tué du régiment.

Le premier contact direct avec l’ennemi n’aura lieu que le … 2 septembre 1914.

Voici la notification de décès adressée à la veuve d'Édouard Savetier :

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Edouard Louis SAVATIER repose au cimetière militaire de Landremont en Meurthe et Moselle(54). Son décès a été transcris le 25 octobre 1914 à la commune de naissance (Maulay,86). Il est inhumé à la NN Le Pétant Carré 14/18 B-Tombe 878. Son nom figure sur le Monument aux Morts au cimetière de Nueil-sous-Faye(86).

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T.FRANÇOIS

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