lundi, 12 janvier 2015

La bataille des Monts de Champagne

Bataille des Monts de Champagne 1917

(par Marine Kimpe)

La bataille des Monts de Champagne est un épisode de la Première Guerre mondiale qui se déroule du 17 avril au 20 mai 1917. Elle s'inscrit dans le cadre d’une offensive et a pour objectif principal la prise des sommets.

La bataille a lieu à l'est de Reims, entre Prunay et Aubérive, en Champagne, le long du massif de Moronvilliers qui comprend sept plateaux, d'ouest en est : le Mont Cornillet, le Mont-Blond ), le Mont-Haut , le mont Perthuis , le Mont Casque le mont Téton  et le Mont-Sans-Nom .

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  Côté allemand entre Suippes et Vesle, région où doit opérer la IVe Armée, s'étend un plateau surmonté de collines formant deux massifs principaux: le Mont-Berru et les Monts-de-Moronvilliers, mur d'une dizaine de kilomètres de long, dominant la plaine de Châlons vers le village de Beine, organisé par les Allemands. Les positions allemandes sont au nombre de 5 et s'étendent en profondeur sur 9 à 10 km. La première, au pied des hauteurs avec au moins 3 lignes de tranchées; la deuxième, sur le côté sud des pentes, avec les tunnels; la troisième, sur le côté nord des pentes; la quatrième, au pied nord des hauteurs, c'est une position de repli; la cinquième.Le front de Champagne ennemi est tenu par la IIIe Armée de Von Einem et se divise en 5 secteurs: de Béthény à Prosnes ; de Prosnes à Sainte-Marie-à-Py; de Sainte-Marie-à-Py à Tahure; de Tahure à Rouvroy; de Rouvroy à l'Argonne, soit en tout 52 régiments groupés en 17 divisions.

Le général allemand Erich Ludendorf:

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Le commandant français Gouraud:

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     Côté français Trois corps d'armée s'étendent de la Ferme des Marquises à Massiges. Seuls les VIIIe. et XVIIe doivent mener l'attaque; le XIIe n'ayant que des objectifs precis. Sur les 18 km du front d'attaque, on trouve 1 600 canons répartis en 47 batteries de tranchées, 75 batteries de campagne, 78 batteries d'artillerie lourde courte, 44 batteries d'artillerie lourde longue, 4 canonnières fluviales. Au VIIIe. se trouve l'artillerie d'assaut du groupement Lefèbvre, avec 3 groupes de 16 chars et 1 section de ravitaillement. Enfin, 22 escadrilles et 11 compagnies d'aérostiers couvrent le front d'attaque de la IVe Armée. 

Depuis 1914, les Allemands contrôlent les hauteurs, qui sont d’excellents points d’observation ; les Français sont installés dans la plaine, au Sud.

 

- Le 17 avril 1917, à 4h45, sur un peu moins de 20 kilomètres, les Français lancent une attaque qui entre dans la cadre de l’offensive Nivelle.

- Les résultats de la première journée sont décevants pour les autorités françaises, mais la première ligne allemande est franchie. Le 20, les Français parviennent sur les hauteurs mais ils doivent faire face à des contre-attaques terribles dans de conditions difficiles. Les Allemands utilisent notamment le tunnel du Cornillet pour faire parvenir en première ligne des renforts avec  sécurité. Les soldats français parviennent à s’accrocher tant bien que mal à leurs positions, tandis qu’un nouvel assaut est lancé et qu’un obus endommage le tunnel le 20 mai, évacué après l’asphyxie de 600 Allemands.

 L’offensive sur les Monts de Champagne s’arrête après le 20 mai 1917, sur cette « victoire » française (environ 6 000 Allemands sont prisonniers). Coté français : 187 000 victimes (morts ou blessés) , coté Allemand :163 000 victimes (morts ou blessés)

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Sources :

http://www.lamarne14-18.com/fr/lepop%C3%A9e-des-monts-de-champagne

http://www.memoiresdesmontsdechampagne.fr/les-monts-de-champagne/bataille-du-15-juillet-1918

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_monts_de_Champagne_%281917%29

jeudi, 20 novembre 2014

Le chemin des dames (avril-octobre 1917)

Le Chemin des Dames dans la Première Guerre Mondiale(avril-octobre 1917)

(par Manon Jean)

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Avec Verdun, l'Argonne, la Somme et Ypres, le Chemin des Dames est l'un des plus grands champs de batailles de la guerre 14-18.

Après trois années de guerre le nouveau commandant en chef de l'armée française, Robert de Nivelle, qui remplace en décembre 1916 Joffre, promet une victoire avant la fin du printemps 1917. Ainsi, lorsqu'il parle des nouvelles méthodes opératoires avec lesquelles il espère gagner, il déclare :

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« J'insiste sur le caractère de violence, de brutalité et de rapidité que doit revêtir notre offensive et, en particulier, son premier acte: la rupture, visant du premier coup la conquête des positions de l’ennemi et de toute la zone occupée par l’artillerie. L’exploitation doit suivre la rupture sans arrêt. »

Le secteur de front choisi pour l'affrontement est le Chemin des Dames, dans le département de l'Aisne.

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mardi, 18 novembre 2014

La bataille de la crête de Vimy

La bataille de la crête de Vimy

(par Valentin Lefevre) 

La bataille de la crête de Vimy ou « la butte de la mort » se déroule au cours de la Première Guerre mondiale entre le 9 et le 12 avril 1917 sur les territoires de Vimy et Givenchy-en-Gohelle, près de Lens dans le Pas-de-Calais. Elle oppose les quatre divisions du Corps canadien qui se battent ensemble pour la première fois face aux soldats allemands dirigés par Ludwig von Falkenhausen, général allemand.

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La crête a fait l’objet de plusieurs batailles, du fait de son importance stratégique. Elle est placée de façon à voir tout se qui se passe dans les tranchées cannadiennes, mais elle protège également les mines de charbon de Lens servant grandement à l’économie allemande. Cette crête comptait sept kilomètres de long et était fortement solidifiée. 

Au début de 1917, le haut commandement britannique ordonna au Corps canadien de s’emparer de cette position dans le cadre d’une offensive de printemps plus générale dans la région d’Arras.Le lieutenant-général sir Julian Byng, le commandant du Corps canadien, ordonna de nouvelles tactiques pour l’assaut qui se préparait, car en 1915, cette crête avait déjà fait l’objet de multiples attaques de la part de soldats Français et Britanniques causant plus de 150 000 pertes. Cette position était donc très dur à capturer. Les Canadiens devaient planifier et répéter avec soin leur attaque afin de s'emparer de cette position.

Au cours de la semaine précédant la bataille, l'artillerie canadienne et britannique pilonna les positions ennemies sur la crête, tuant et harcelant les défenseurs. Des réserves presque illimitées d'obus, facilitaient la destruction des places fortes et des barbelés.

C’est donc sous plus de 1000 pièces d’artillerie que le 9 avril 1917 (lundi de Pâques), à 5h30 que 15 000 Canadiens (les quatre divisions canadiennes, attaquaient ensemble pour la première fois) sortirent des tranchées et s’avancèrent vers la crête ou autrement appelé « colline numéro 145 » en une première vague, des milliers d’autres les suivant. Grâce à leur courage et leur discipline ils continuèrent à avancer sous les feux ennemis, même quand leurs officiers furent tués. Plusieurs Canadiens ont bravement sacrifié leur vie, en attaquant des nids de mitrailleuses ou en forçant la reddition de soldats allemands dans leurs abris. En dépit des durs combats tout le long du front, les Canadiens s’emparèrent de la plus grande partie de la crête ce jour-là, le reste étant entre leurs mains le 12 avril. La colline numéro 145, la plus élevée et la plus importante de la crête, fut donc capturée lors d'une charge frontale à la baïonnette contre des postes de mitrailleuses. 

L'opération canadienne fut un grand succès, plus qu'une simple victoire sur le champ de bataille, ce fut la naissance d’une nation d’après le brigadier-général A.E. Ross qui déclara après la guerre : « Au cours de ces quelques minutes, j'ai été témoin de la naissance d'une nation. »

Cependant en quatre jours de combats sanglants cette victoire eut un coup élevé avec 3598 Canadiens tués et 7000 autres blessés, des milliers d’obus utilisés mais le gain de terrain fut important avec plus 7 kilomètres gagnés qui dominés les plaines voisines. Par la suite, Vimy est devenue un symbole du Canada. En 1922, le gouvernement français céda à perpétuité au Canada la crête de Vimy et les terrains environnants. Et pour finir le Mémorial de Vimy fut inauguré en 1936 pour évoquer le souvenir des 11285 Canadiens morts en France sans sépulture connue.

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dimanche, 16 novembre 2014

La bataille de Passchendaele (31 juillet au 6 novembre 1917)

Bataille de Passchendaele (ou troisième batailles d’Ypres)

(par Anaïs Coelho da Silva)

La bataille de Passchendaele se déroule du 31 juillet au 6 novembre 1917, en Flandres occidentale (Nord Ouest de la Belgique). Elle oppose l’armée britannique, l’armée canadienne, et quelque renfort de l’armée française contre l’armée allemande.

Belligérants

Empire britannique 
France
Belgique

Empire allemand

Commandants

Douglas Haig 

Hubert Gough

Herbert Plumer

François Anthoine

Erich Ludendorff
Prince Rupprecht de Bavière
Friedrich Sixt von Armin

Forces en présence

50 divisions britanniques
Ire armée française :
1re DI, 51e DI, 2e DI, 162e DI

79-83 divisions allemandes

Pertes

Contestées
200 000 - 448 614

Contestées
217 000 - 410 000

 

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C’est principalement pour enlever de la pression aux forces françaises installées dans le sud que les Britanniques se lancent dans la bataille de Passchendaele. Le commandant Douglas Haig, commandant en chef du BEF (British Expeditionary Force), décide de lancer son offensive sur le secteur d’Ypres. Il espère atteindre les bases de U-boots situés à Bruges, à 50 kilomètres du front. Mais l'objectif principal est de déloger les Allemands de leurs positions sur la crête entre Westrozebeke et Broodseinde, ce avant l'hiver, et pouvoir réaliser la très attendue percée.

Malheureusement la boue fait son apparition à cause de la pluie qui arrive sur le secteur d'Ypres bien plus tôt que prévu, les cratères d'obus vont se transformer en dangereux bourbiers. Malgré ce contretemps climatique, l'offensive est maintenue, le centre du dispositif est confié à la Ve armée du général Hubert Gough, la droite à la IIe armée de Plumer et la gauche à la Ire armée française ( 1er et 36e CA) du général Anthoine. C’est la IVe armée allemande qui se trouve en face.

Offensive du 31 juillet

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L'offensive débute le 31 juillet à 3 h 30. Les troupes de l’Entente remportent quelques succès : au nord d'Ypres, l'armée française passe l'Yser sur vingt-neuf ponts jetés par le génie, s'empare de Steenstraate et de plusieurs lignes ennemies. Au centre, les Anglais s'enfoncent de trois kilomètres dans les lignes adverses et s'emparent de plusieurs villages organisés, entre autres celui de Saint-Julien. Cependant au sud-est, après la prise de la Basse Ville et de Hollebeke, la poussée vers la route Ypres-Menin est bloquée, notamment à cause de la pluie incessante qui ralentit considérablement les mouvements des troupes. Ces deux semaines de pluie permettent aux Allemands de se réorganiser, et de faire face plus efficacement aux assauts britanniques.

Offensive du 16 Août

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Le 16 août, Haig lance une nouvelle offensive. La Ve armée de Gough est lancée contre la ligne Geluveld-Langemark. Les troupes françaises franchissent le Steenbeck et conquièrent la tête de pont de Drie-Gratchen. Les Anglais s'emparent de Langemark, mais l'avancée s'arrête là. Le moral des soldats britanniques s'effondre.

Offensive du 20 septembre

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La troisième offensive de la bataille de Passchendaele débute le 20 septembre à 5 h 40 : quatre divisions, dont deux australiennes incluant un régiment sud-africain, se lancent à l'assaut d'un front de six kilomètres entre Klein Zillebeke et le Westhoek. Les Britanniques progressent mais ils subissent vite les constantes contre-attaques des troupes allemandes. Pour la première fois dans un conflit, celles-ci utilisent du gaz moutarde, plus tard baptisé ypérite, du nom de la ville d’Ypres[]. Une division anglaise atteint presque le village de Geluveld et le bois du Polygone est conquis. Au nord, la Ve armée progresse jusqu'à Zonnebeke.

Offensive du 6 novembre

L'ultime offensive, se fait le 6 novembre à six heures, elle est confiée au Corps canadien de Currie et a pour objectif les villages de Passchendaele (actuellement Passendale) et de Mosselmarkt, et la crête au-delà.

La bataille de Passchendaele s’arrête le 10 novembre, c’est le dernier assaut qui permettra le gain des terres d’Ypres malgré les tirs allemands. Les pertes durant cette guerre s'élèvent à environ 8 500 Français, 4 000 Canadiens, 250 000 Britanniques, dont au moins 40 000 disparus, le plus souvent noyés dans la boue, et 260 000 Allemands.

Sources:

http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/history/first-world-war/fact_sheets/passchendaele

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Passchendaele

 

 

Première bataille de Cambrai (20 novembre 1917-7 décembre 1917)

Première bataille de Cambrai 

(par Bastien Lila)

La bataille de Cambrai commence le 20 novembre 1917 et se termine le 7 décembre 1917. La ville est sous occupation allemande depuis août 1914. En 1917, Cambrai est une base stratégique de la ligne Hindenburg (système de défenses et de fortifications construit pendant l'hiver 1916-1917 par les troupes allemandes. Le ligne Hindenburg commence à Lens et s'étend jusqu'à Soissons, dans l'Aisne). 

Si les britanniques possédaient cette ligne, ils pourraient repousser les allemands vers le Nord. C'est le commandant de la 3ème armée, J.Byng, qui met en place un plan d'attaque très recherché : en effet, les chars, déployés en masse, ouvriront le combat. Ils seront suivis de l'infanterie. Pour éviter l'envoi de renforts du côté allemand, l'aviation interviendra à l'arrière des lignes ennemies.

Le 20 novembre 1917, les britanniques lancent l'assaut à 6h20. 476 tanks (dont 350 armés) ouvrent le combat. 6 divisions de fantassins sont également déployés pour cette offensive. De plus, le bombardement qui accompagne l'attaque surprend les allemands. Grâce aux tanks, la ligne Hidenburg est percée pour la première fois. L'effet de surprise et de terreur provoqué par les chars engendre un repli des unités allemandes.

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Le 30 novembre, le général en chef des armées allemandes Erich Ludendorff décide de contre-attaquer. Les Allemands bombardent les Britanniques avec des obus à gaz, ce qui permet à la vingtaine de division allemande de progresser rapidement (5km en deux heures). Les allemands adoptent une nouvelle technique de combat : des groupes d'assaillants surarmés infiltrent les lignes adverses (cette tactique a été mise au point par Oskar von Hutier, un officier de terrain)

Les combats prennent fin le 4 décembre 1917. Les Britanniques doivent se replier et abandonner les terrains conquis. Le nombre de pertes est terriblement élevé : 44000 hommes britanniques et 45000 hommes allemands sont mis hors-combats. La première bataille de Cambrai est l'une des batailles les plus meurtrières et inutiles menée sur le front Ouest.

Localisation de Cambrai

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Images :

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Image 1 : Cette carte montre les avancées des troupes britanniques pendant la bataille de Cambrai ainsi que le nouvelle ligne de front après la contre-attaque allemande.

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Image 2 : Vue aérienne de la ligne Hidenburg. On peut voir le no man's land (en haut à gauche), les barbelés (traits noirs à gauche) ainsi que les tranchées (traits crénelés)


Sources :

Informations :

-Ville de Cambrai.com

-Wikipédia

-chemindemémoire-nordpasdecalais.fr

Images :

-Wikipédia 

-chemindemémoire-nordpasdecalais.fr