Correction des questions sur les documents iconographiques :
1) Quelle est la nature de ce document ?
Une photographie pour une affiche promotionnelle et une pochette d’album
2) Qu’est-ce que je vois ?
Le titre : blanc sur fond gris : j’accuse
Photo en noir et blanc. Fond dégradé de gris, vide.
Un chariot de supermarché.
Une femme dans ce chariot – elle porte des talons aiguilles – maquillage très sombre – regard triste – regard dans le vide – cheveux blond platine – position étrange – femme nue même si la nudité n’est pas réellement montrée
Qu’est-ce que je peux en déduire ?
Talon aiguille : symbole de la femme fatale
Cheveux peroxydés : rappel Marilyn : idéal féminin
La femme est une poupée désarticulée, devenue hors d’usage. Responsable de sa déchéance ? La société de consommation, symbolisé par le caddie, qui l’obligeait à se présenter comme un idéal féminin.
Métaphore : tout s’achète, tout se jette : même l’amour.
Cette femme peut également représenter une prostituée : elle est dans un chariot, comme si elle pouvait être achetée.
Dénonciation prostitution + dénonciation publicité, société de consommation : l’Homme devient un pantin, subit un lavage de cerveau.
4) Que comprenez-vous concernant l’affiche ?
Elle a été censurée. Elle a été retirée de toutes les stations de métro parisiennes et des affichages publics
5) Selon vous, pour quel(s) motif(s) cette affiche a-t-elle pu être censurée ?
« L'affiche présente un caractère dégradant pour l'image de la femme dans la mesure où elle apparaît nue, et qui plus est dans un chariot de supermarché, donc comme une marchandise (...) La publicité ne peut réduire la personne humaine, et en particulier la femme, à une fonction d'objet »
Lien entre les documents : Saez a réutilisé le titre de l'article célèbre de Zola "J'accuse" dans lequel il prenait la défense d'Alfred Dreyfus, injustement accusé.
Saez dénonce la société de consommation, l'image de la femme véhiculée dans les publicités.
« Avis du jour, puisqu’il faut du surlignage à cette société : « OUI CETTE PHOTO EST UNE LUTTE CONTRE LA PROSTITUTION LÉGALISÉE DE L’ÊTRE HUMAIN DONT LES PUBLICITAIRES SONT LES MAQUEREAUX. »