Psyché ranimée par le baiser de l'Amour, d'Antonio Canova
Par 1ere_latin le lundi, février 14 2011, 13:42 - Le Cabinet des Antiques - Lien permanent
Par Marie T. - 1ère L
L’Œuvre rappelle le mythe de Platon, rapporté par Apulée (IIe siècle après Jésus-Christ) dans son œuvre les Métamorphoses, également connu sous le nom de l’Âne d’or, premier roman en prose de langue latine, en onze livres et également le seul conservé dans son intégralité et dont le héros est transformé en âne à cause de sa curiosité pour la magie.
Mythe de Psyché
Aphrodite (Vénus dans la mythologie latine), déesse de l’amour et de la beauté, jalouse et offensée ordonne à son fils Eros (Cupidon), dieu de l’amour, de rendre Psyché amoureuse du plus méprisable mortel qui puisse exister.
Cependant, s’apprêtant à remplir sa mission, Eros se blesse lui-même avec l’une de ses flèches et s’éprend de Psyché.
Entre-temps, le père de Psyché, désespéré de voir sa fille rester sans époux se rend à Delphes pour supplier Apollon de permettre à Psyché de se marier. Le dieu est formel : Psyché doit être abandonnée sur un rocher au sommet d’une colline où son époux, un monstrueux serpent volant, viendra la chercher. Résigné, le père de la jeune femme s’exécute.
Toutefois, Zéphyr, le vent de l’ouest emporte la jeune femme et la dépose près d’un magnifique palais d’or d’argent et de pierres précieuses où un fabuleux festin attendait la princesse qui s’endormit dans une chambre somptueuse. Son mystérieux époux, en réalité Eros, la rejoint et lui demande de ne jamais chercher à connaître son identité cachée grâce à l’obscurité de la chambre. Il lui rend donc visite toutes les nuits mais la quitte avant l’aurore alors que la jeune femme est de plus en plus sous son charme et souhaite connaître l‘identité de celui qu‘elle aime.
Ses deux sœurs, un jour amenées par Zéphyr, sont folles de jalousie face au bonheur de Psyché et la persuadent que son époux est un monstre qui la dévorera.
Terrifiée, Psyché brave l’interdit et profite du sommeil du dieu pour allumer une lampe à huile. Elle découvre devant elle le jeune homme le plus radieux qu’elle n’eut jamais vu. Malheureusement une goutte d’huile brûlante tomba sur l’épaule d’Eros qui s’enfuit aussitôt, furieux d’avoir été trahi.
Suivant les conseils de Pan, dieu de la Nature, Psyché part à la recherche du dieu pour reconquérir son amour. Errant de temple en temple, elle parvient au palais d’Aphrodite qui la soumet à une multitude d’épreuves telles une esclave. Mais à chaque fois, quelqu’un (Zeus, fourmis) lui vient en aide.
La suite de l’histoire diffère selon les versions.
Pour certains, durant sa dernière tâche qui consistait à mettre dans une boîte une parcelle de la beauté de Perséphone, reine des enfers, Psyché, persuadée que la beauté de la déesse l’aidera à reconquérir Eros, ouvre la boîte et est aussitôt plongée dans un profond sommeil pareil à la mort.
Selon une autre version, elle est endormie par un parfum d’Aphrodite et seul l‘amour peut mettre fin à son sommeil.
Eros, parvenu entre-temps à s’échapper du palais où sa mère l’y avait enfermé, retrouve la jeune femme dont il est toujours épris et, selon les versions, la ranime avec la pointe d’une de ses flèches ou d’un baiser.
Il l’emmène ensuite devant Zeus et les autres dieux de l’Olympe, parmi eux Aphrodite enfin apaisée, qui invitent Psyché à consommer l’ambroisie qui lui donne l’immortalité. Le dieu et la déesse sont alors unis devant le Panthéon. Plus tard, Psyché donnera à Eros une fille, nommée Volupté.
L’œuvre
Psyché ranimée par le baiser de l'Amour est une statue en marbre de 155 x 168 cm réalisée en 1793 par Antonio Canova (1757-1822), sculpteur italien.
La sculpture fut à la base commandée par le colonel et collectionneur d’art anglais John Campbell puis acquise en 1801 par Joachim Murat (Maréchal d’Empire de Napoléon Ier puis Roi de Naples).
L’Œuvre présente Psyché, allongée presque dénudée, ranimée et revenant à la vie par le baiser d’Eros qu‘elle étreint de ses bras. Le dieu de l’amour est reconnaissable à ses ailes et son carquois garni de flèches.
Aujourd’hui, l’œuvre est entreposée au Musée du Louvre, au rez-de-chaussée, aile Denon, galerie Michel-Ange (salle 4) mais de nombreuses copies existent et sont entreposées de par le monde (Russie, Italie…).