Je suis fier d’avoir fait des études au Lycée Lamarck


« Et toi ? Tu viens de quel lycée ? »
Cette question est l'une des premières que l'on se pose entre étudiants qui font connaissance. Et les étudiants de l'IEP Sciences Po Paris ne font pas exception. C'est pourquoi, alors que nous longions les boutiques de luxe et les hauts-lieux de la vie intellectuelle d'après-guerre, j’ai toujours été fier de répondre que je venais du Lycée Jean-Baptiste Lamarck à Albert. Sachant que la plupart de mes camarades avaient précédemment cité des lycées dont on est au moins capable de situer la ville sur une carte, je m'empresse de préciser : « C'est un lycée de l'Est de la Somme, à une trentaine de kilomètres d'Amiens ». Cette fierté peut peut-être surprendre : pourquoi risquer ainsi de passer pour un « bouseux » sorti d'une ténébreuse campagne, au milieu du clinquant des magasins Giorgio Armani, Sonia Rykiel… et des dernières étincelles du Café de Flore ? C'est de la reconnaissance. En effet, je ne peux pas affirmer que je serais là où je suis si je n'étais pas allé au Lycée Lamarck. Au fil des discussions avec mes camarades de Sciences Po, j'ai distingué trois atouts majeurs du Lycée Lamarck, qui devraient intéresser les collégiens actuellement en train de s'orienter et de choisir leur futur établissement. Trois atouts majeurs Le premier fera peut-être sourire, tant il peut paraître anodin : être au Lycée à Albert, ce n'est pas être à Amiens, et donc c'est avoir à subir moins de temps de trajet. Vous avez bien lu : être au Lycée Lamarck, c'est bien parce que l'on a moins de temps de trajet lycée-domicile. Cela n'est pas défendre un droit à la paresse ni être partisan du moindre effort. Ce fait prosaïque est au contraire intimement lié au principe de l'égalité des chances, sur lequel est fondée notre République. Ce principe veut que deux personnes, quelle que soit leur origine sociale, territoriale et culturelle, qui consentent à des efforts d'égale intensité accèdent à la même réussite. Ce n'est pas l'égalité des conditions, où certes chacun peut réussir, mais où l'on accepte que certains auront pour cela à faire beaucoup plus d'efforts que les autres.