Poèmes légers, sonnets lyriques, sombres pamphlets, proses burlesques ou exotiques, les élèves de 1ère L, avec cinq étudiants de L’UPJV et quelques adultes, professeurs ou amis, ont - pour le colloque Le Printemps de la Renaissance - prêté leurs voix à Marot, Ronsard, d’Aubigné ou Jean de Léry, et tant d’autres, afin de ressusciter, le temps de deux lectures (à la Bibliothèque Universitaire et à la Bibliothèque Municipale d’Amiens) ces textes d’autrefois.

Ultime répétition à la BU
Verdeur truculente du Gargantua de Rabelais, inventeur d’un torchecul particulièrement ingénieux, ou de Papillon de Lasphrise, qui conseille de faire l’amour en langage enfançon, sinistres tableaux brossés par d’Aubigné ou Ronsard de la France déchirée par les guerres de religion, langue souple et inventive d’un siècle trop souvent dédaigné par les manuels scolaires, ou réduit à quelques extraits canoniques… Rire, émotion, émerveillement… ce travail - avant tout exercice de « mise en bouche », apprentissage d’une lecture rythmée et clairement articulée, et dès lors expressive - a fait découvrir aux lecteurs, comme à leur public varié et attentif, les richesses d’une littérature qui, pourvu qu’on la fasse entendre, sonne si juste aujourd’hui.