mardi, janvier 19 2016, 14:21

Charlie, un an après !

Après l’attentat, Charlie était l’image de la liberté d’expression. Le slogan "je suis Charlie" était partout, mais certains ne se sont pas sentis "Charlie" !
L’article 4 de la Déclaration des droits de l’Homme : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. » Ne pas être Charlie fait partie de la liberté d'opinion.

Pour ma part j’étais Charlie au début des événements avant la reprise des politiques. Lors de la grande marche en hommage aux victimes, un seul homme politique, représentant du Parti de Gauche, a marché avec le peuple. Tous les autres ont fait leur marche entre politiques parce que se mélanger avec le peuple c’est un peu dangereux quand même !


Je ne suis donc pas Charlie pour ces raisons. Je ne rends pas hommage à "Charlie", mais seulement aux victimes des attentats qu’il y a eu à Charlie et à l’hyper casher ainsi qu’à celles partout dans le monde. Mais ce n’est pas parce que je ne suis pas Charlie que je cautionne le terrorisme !

648x415_manifestation-hommage-victimes-attaque-contre-charlie-hebdo-7-janvier-2015-a-marseille.jpg

vendredi, mars 27 2015, 09:33

Pas touche à notre liberté d'expression !

Dessin_Anaelle_Beaufrere.jpg

Suite aux attentats commis contre Charlie Hebdo, les élèves du club journal au lycée Edouard Branly se sont posés des questions sur la liberté d'expression et ses limites.

Reprenons tout d'abord l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi". Il est complété par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse "L'imprimerie et la librairie sont libres".

Alors qu'on présente souvent la France comme la patrie des droits de l'homme, Reporters Sans Frontières ne nous range, en 2014, qu'à la 39ème position dans le classement des pays octroyant la plus grande liberté aux médias.

Quelles peuvent en être les raisons ?

Nous proposons deux axes de réflexion : la possible sanction de la justice et la pression des annonceurs. D'une part, si l'État surveille et peut censurer ce que l'on écrit, et ce, quelle qu'en soit la raison, nous sommes dans une situation de très... relative liberté d'expression. Bien entendu, il n'est pas possible d'insulter, de discriminer ; entre liberté et transgression de la loi, la limite est parfois mince, difficile à apprécier. D'autre part, les lobbies économiques peuvent exercer des pressions sur les médias ; les actionnaires (groupe de presse par exemple) qui cherchent à faire vendre le journal peuvent influencer les journalistes sur le choix des sujets, afin de complaire aux potentiels acheteurs.

Et les exemples sont nombreux : Il peut être profitable de parler des soldes, des nouveaux films, des nouveaux produits révolutionnaires d'une quelconque grande marque, de remplir les colonnes avec des nouveaux produits minceur, des solutions miracles pour se muscler... Mais surtout, pour ne pas détourner les regards, oublions les massacres de Boko Haram, les effets néfastes de ces produits sensationnels sur le corps, les conditions de travail dans les pays où sont fabriqués les vêtements à la mode, etc. Ce n'est pas vendeur, mais surtout, il ne faut pas déplaire aux annonceurs qui contribuent à l'équilibre financier.

Si parmi les journaux, ce sont ceux envahis de publicités qui prennent la plus grande part de marché, substituant une lecture de confort à une source de culture ou de critique, il demeure des journaux qui écrivent librement, sans se censurer pour séduire, parfois au péril de leur vie.

Le 7 janvier 2015, les locaux de Charlie Hebdo ont été attaqués, et plusieurs personnes sont mortes assassinées. Après un recueillement national et international, tous ont redécouvert ce journal satirique et libre.

Il ne faut pas oublier dans quelle situation économique se trouvait Charlie Hebdo avant l’attentat : proposition de rachat par un investisseur en 2012, très mauvaise année 2013 (perte d'abonnés, baisse du chiffre d'affaires...), et une année 2014 qui ne fut pas meilleure. Plus largement, les difficultés touchent tout ce secteur économique : Siné Hebdo a disparu en 2010, de même que son successeur La Mèche quelques mois plus tard ; la version papier de Bakchich a disparu ; CQFD s'est vu obligé de lancer un appel à ses lecteurs en 2013 pour survivre, et même Le Canard Enchaîné a subit une baisse des ventes.

2015 s'annonce peut-être comme un tournant. Du fait des terribles événements survenus, le tirage historique de 7 000 000 exemplaires du numéro dit « des survivants » de Charlie Hebdo restera longtemps un record. À titre de comparaison, le numéro annonçant le décès de De Gaulle par France-soir ne s'est vendu qu'à, seulement, 2 200 000 exemplaires.

Une fois l'émotion retombée, l'attachement affirmé par la nation française à la liberté d'expression trouvera-t-il un prolongement durable ? Pouvons-nous maintenant croire à un avenir où des journaux indépendants, comme l'est Charlie Hedbo, seront légion, libres de toute censure et de toute pression économique ? Seul l'avenir nous le dira.

carte2014_fr.png

Raphaël TS et Marie 1S alias les bleus

vendredi, janvier 9 2015, 14:05

Nous sommes Charlie

Ce mercredi 7 janvier 2015, Charlie Hebdo, le célèbre journal satirique, a été victime d'un attentat terroriste sans précédent. Le journal était menacé depuis la publication de caricatures du prophète Mahomet, en février 2006.

P1040348compressee.jpg

Ont été sauvagement assassinés les dessinateurs Cabu, Wolinski, Charb, Tignous, Honoré, l'économiste Bernard Maris mais aussi Frédéric Boisseau, agent d'entretien, Franck Brinsolaro, policier, Elsa Cayat, psychanaliste et chroniqueuse, Ahmed Merabet, agent de police, Mustapha Ourrad, correcteur et Michel Renaud du Carnet de voyage. Onze autres personnes ont également été blessées dont quatre très gravement.

A l'heure où nous écrivons ce billet, les deux terroristes sont toujours en fuite.

Partout dans le monde des élans de solidarité se sont mis en place avec le slogan "Je suis Charlie". Des hauts représentants ont exprimé leur soutien aux journalistes et policiers assassinés. Des dessinateurs du monde entier ont dénoncé également l'atteinte à la liberté de la presse par des dessins très pertinents. Des manifestations spontanées ont lieu tous les jours en France. A Amiens des rassemblements ont lieu Place Gambetta où chaque participant peut brandir un crayon et allumer une bougie.

Nous, élèves et professeurs du club journal exprimons clairement notre soutien. Nous sommes tristes, compatissants, outrés, choqués, mais UNIS pour la LIBERTÉ D'EXPRESSION. BRANLY_EST_CHARLIE.jpg