Philippe Le Guillou. Photo Catherine Hélie © Éditions Gallimard.

8e édition des RENCONTRES DE PIERRE D'AILLY

(D'abord programmée le 1er décembre 2020, puis annulée deux fois à cause de la Covid)

Conférence de Philippe Le Guillou sur la place du roman dans la littérature, JEUDI 24 NOVEMBRE 2022, à 14 heures, salles Saint-Nicolas, 3 rue Jeanne d'Arc, à Compiègne.

Thème de cette nouvelle conférence :

LE ROMAN INÉPUISABLE


PHILIPPE LE GUILLOU ET LE ROMAN : DE LA TABLE RASE À LA TABLE RONDE

Philippe Le Guillou est romancier et essayiste. Presque toute son œuvre, qui compte maintenant de nombreux volumes, est publiée chez Gallimard, dans la collection «Folio ». Il a notamment obtenu le prix Médicis pour Les Sept noms du peintre, en 1997, et le prix Charles Oulmont de la Fondation de France en 2001, pour son roman Le Roi dort. Il a écrit de nombreux essais sur Chateaubriand, De Gaulle et Julien Gracq, avec lequel il a des affinités littéraires. Ainsi que l’écrit l’universitaire Luc Vigier, qui lui consacre un blogue (http://philippeleguillou.eklablog.com/accueil-c17337479), Philippe Le Guillou est l’ « héritier de toute une tradition française et des postures d'écrivains qui lui sont associées, (…) » et « se réclame volontiers de Chateaubriand, de Stendhal, de Proust, de Malraux, de Montherlant et de Gracq. » Philippe Le Guillou est aussi Inspecteur général de Lettres et docteur en littérature. Sa conférence sera à ce titre doublement intéressante : au point de vue universitaire s’ajoutera – et se substituera très vite - la critique littéraire d’une pratique personnelle du roman (auteur et lecteur), présenté dans une histoire subjective, roman du roman – « de Chrétien de Troyes aux romanciers les plus contemporains » - propre à susciter la réflexion.

L’objectif de cette nouvelle conférence sera de s’interroger, avec Philippe Le Guillou, sur le roman, sa longue et turbulente histoire, ses pouvoirs de séduction, qui font de ce dernier « un genre foisonnant, protéiforme et en perpétuel devenir ». De cette variété souvent contestée, Philippe Le Guillou tire la qualité suprême du roman, son caractère inépuisable et prometteur. On a pourtant souvent reproché à ce genre de n’en pas être un : si l’on n’en est plus à accuser le roman de « troubler les têtes», comme le rappelle Rousseau dans la fameuse « Préface de La Nouvelle Héloïse » (1761), on en a fait «un usurpateur par vocation », comme Cioran, qui affirme que le « romancier, dont l’art est fait d’auscultation et de commérage, transforme nos silences en potins. » Toujours dans La Tentation d’exister, il ajoute : «Il a fait le trottoir de la littérature. Nul souci de décence ne l’embarrasse, point d’intimité qu’il ne viole. Avec une égale désinvolture, il fouille les poubelles et les consciences. » La Tentation d’exister, Gallimard, 1956, coll. « Tel », pages 148-149. Plus récemment, Richard Millet, également grand romancier, avait impitoyablement réglé son compte à ce qui est devenu, selon lui, l’essence même de la « postlittérature », un roman dévalué, « instrument du mensonge général, une falsification, un dévoiement au service du Nouvel Ordre moral ou, si l’on préfère du moralisme postéthique américain. » L’Enfer du roman, Gallimard, 2010, p. 13. Ce jugement sévère ne niait certes pas l’existence d’authentiques œuvres romanesques : il voulait en montrer cependant la stupéfiante rareté. En 2011, l’écrivain et psychanalyste Catherine Millot expliquait à une journaliste de France-Culture le sens du mot roman qui figurait sur la première de couverture de son livre intitulé O Solitude. A la question « votre œuvre ne s’apparente-t-elle pas plus à une réflexion, à une méditation sur la solitude qu’à un roman ?», voici ce qu’elle répondait : « En tout cas ce n’est pas une fiction, ce n’est pas une autofiction. Mais on pourrait justifier l’appellation de roman, si l’on définit le roman comme le genre de ce qui n’appartient à aucun genre. Il me semble que je me rattache au roman de cette façon-là, parce que j’ai fait quelque chose qui n’appartient à aucun genre… » Catherine Millot, propos diffusés sur France-Culture le 19 septembre 2011 dans l’émission « La grande table ». Enfin, c’est dans le journal Le Monde daté du 12 septembre 2020 que Nathalie Azoulai, auteur, notamment, de Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L., 2015), a essayé de définir ce qui la fait douter d’un genre qu’elle a pourtant beaucoup pratiqué : « Un territoire qui, comme tous les territoires, fait fructifier le pire et le meilleur. Et du meilleur, il y en a. Du moins bon aussi, qui, de plus, en arrive à ce paradoxe de devoir s’adosser à la rubrique « roman », ce qui revient à nier le genre tout en s’en réclamant encore. Serait-ce que l’étiquette « roman » ne veuille plus du tout signifier ni fiction ni composition, mais seulement « livre » ? Ou qu’à la façon d’un leurre bienséant dont personne n’est dupe, elle estompe un instant l’impudeur, amortisse le choc frontal, la réticence d’un lecteur peu enclin à avouer qu’il est voyeur comme on l’est tous ? Serait-ce donc que le nom de « roman » serve encore de béquille à un genre sans statut parce qu’hybride et indécis ? Je l’ignore, mais ce que je sais, en revanche, c’est que, malgré l’autorité magistrale de Kundera, le doute creuse en moi son sillon : et si le roman, c’était fini ? ».

Le roman a été - ne l'oublions pas - le fer de lance de la modernité littéraire. Toutes les poétiques classiques l’ont ignoré, la narration relevant d'abord de l’épopée. C’est le romantisme – en particulier allemand, dès l’Athenaeum – qui l’a mis au cœur de la littérature, ainsi que le rappelle Maurice Blanchot, dans L’Entretien infini : « (…) l’art romantique qui concentre la vérité créatrice dans la liberté du sujet, forme aussi l’ambition d’un livre total, sorte de Bible en perpétuelle croissance qui ne représentera pas le réel, mais le remplacera, car le tout ne saurait s’affirmer que dans la sphère inobjective de l’œuvre. Le roman, disent tous les grands romantiques, sera ce Livre ; Schlegel : ‘Le roman est le livre romantique’ ; Novalis : ‘Absolutiser le monde, seul le roman peut y parvenir, car il faut que l’idée du tout domine et modèle entièrement l’œuvre esthétique’, et Solger : ‘Tout l’art d’aujourd’hui repose sur le roman, non sur le drame.’» p. 525. Pour le romantisme d’Iena, à la fin des années 1790, le roman apparaît comme une véritable synthèse des genres, en particulier de l’épique et du dramatique : poétique ou en prose – mais ces deux formes doivent également s’unir -, il doit être à la fois fantastique, sentimental, philosophique et psychologique. La poésie « romantique » n’est donc pas strictement lyrique, elle est « romanesque », dans le sens élargi et synthétique que Schlegel et ses amis littéraires donnaient à ce terme. Héritier de l’épopée, frayant avec la tragédie, on sait comment le roman a pu incarner au XIXe et au XXe siècles cette « ambition d’un livre total », en cultivant notamment le monumental : les œuvres de Hugo, Balzac, Zola, Proust, Thomas Mann, Joyce et Musil, par exemple, traversent les grands problèmes biologiques, psychologiques et sociaux de leur époque, tout en restant travaillés par le légendaire et le mythique. Dans les années 1960, seul le « roman balzacien » sera critiqué par l’avant-garde du Nouveau Roman. Ce roman du « réel » et de la « connaissance », Robbe-Grillet voulait en dénoncer les fondements idéologiques par une étude de ses composantes « traditionnelles» les plus contestables, selon lui, comme le « personnage », «l’histoire» et la notion de « réalisme » ou plus précisément « l'illusion réaliste». Nombre d’écrivains de cette période ont su tirer parti des possibilités du genre romanesque, sans pour autant tomber dans la caricature du « roman balzacien » ni se déclarer « nouveaux romanciers ». C’est en partie ce que raconte Le Roman inépuisable, de Philippe Le Guillou, roman du roman mais aussi essai sur le roman, dont l’histoire subjective est ponctuée par des prises de position très claires en matière d’esthétique littéraire. Et loin de remettre en question le roman, il en fait l'admirable défense et illustration.

Le parcours proposé – et que Philippe Le Guillou commentera certainement pendant sa conférence – nous fait visiter les grandes œuvres, petits romans ou massifs romanesques, de Chrétien de Troyes aux romanciers les plus contemporains, notamment ceux qui sont parmi les « alliés substantiels » de l’auteur, Julien Gracq, Michel Tournier et Patrick Grainville (mais il y en d’autres). Très sommairement, on indique le tracé suivant, qui donne à réfléchir sur la formation de notre romancier : ce dernier manifeste un goût prononcé pour les œuvres qui sont à l’origine du roman français : la littérature du Graal, la matière de Bretagne, dont les romans de Chrétien ; Renart et Rabelais soulèvent son enthousiasme, ce qui n’est pas vraiment le cas du roman « psychologique » tel qu’il se modèle, de La Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette, à L’Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, de l’Abbé Prévost. Admiration pour Chateaubriand, Stendhal, Hugo, et Flaubert ; bien moins pour Balzac et Zola. Le vif intérêt que porte Philippe Le Guillou à la «littérature térébrante » ou la littérature du mystère – selon ses propres termes -, en évoquant les œuvres de Huysmans, de Bloy et de Barbey d’Aurevilly, nous incite à en retrouver les échos dans ses propres romans. Au XXe siècle, ce sont Proust, Gide – et l’aventure de la prestigieuse NRF (la Nouvelle Revue Française), Bernanos, Mauriac, Gracq, les Hussards, Yourcenar, et bien d’autres, qui passionnent notre auteur. Nous serons donc attentifs à ce foisonnement de références pour y repérer ce qui le nourrit : le plaisir de la lecture naïve, qui se souvient de l’enfance et de ses découvertes littéraires fondatrices, le rejet du « caisson structuraliste » et des « critiques scientistes pressés de dépecer les œuvres littéraires », ainsi qu'une curiosité appuyée pour les « structures anthropologiques de l’imaginaire », dont le spécialiste est Gilbert Durand, disciple de Bachelard et théoricien de la mythanalyse qui, par l’étude des archétypes, explore la signification symbolique des œuvres. Nourrie, en particulier, par l’imagination matérielle – dirait Bachelard – des quatre éléments et par la matière de Bretagne, l’écriture de Philippe Le Guillou cherche dans le roman - souvent initiatique - une vérité poétique. C’est que la classe d’Hypokhâgne cherchera à cerner, à travers sa lecture du Donjon de Lonveigh.

La démarche du cours :

Pour cette conférence, qui puise son thème dans le dernier essai de notre auteur, Le Roman inépuisable – roman du roman, Gallimard (2020), les Hypokhâgneux auront lu Le Donjon de Lonveigh (édition Gallimard /Folio) , et pour être plus sensibles aux paysages et au style de cette œuvre, ils auront aussi abordé, par quelques pages choisies, Barbey d’Aurevilly (Une vieille maîtresse, L’Ensorcelée) et Julien Gracq (Au château d’Argol, Un beau ténébreux), qui sont les deux références majeures à la lumière desquelles Philippe Le Guillou explique, dans l’avant-propos, la genèse de ce roman. Ils auront lu également Le Déjeuner des bords de Loire (Folio, 2007), qui fait le récit des rencontres avec Julien Gracq, pendant biographique et lumineux des entretiens fictifs du narrateur avec l’écrivain obscur et secret, Thomas Daigre, dans Le Donjon de Lonveigh, dont nous avons esquissé un programme d’étude dans le billet du 4 juillet 2022 :

Dans Mon cœur mis à nu, Baudelaire affirme qu’« il n’y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat, l’homme qui chante, l’homme qui bénit, l’homme qui sacrifie et se sacrifie.» (Folio, p. 102). Les œuvres de Philippe Le Guillou, qui peuvent se lire comme une théorie des exceptions, en sont, d'une certaine manière, l’illustration convaincante. Ainsi, la figure du grand écrivain, avec son aura et sa part de mystère, hante Le Donjon de Lonveigh. Le narrateur qui en raconte l’histoire, critique littéraire et éditeur aux éditions Gallimard, est un lecteur admiratif et passionné qui cherche à écrire le « roman de Thomas Daigre » à partir des entretiens que celui-ci lui a accordés dans son château irlandais. Dès lors, le narrateur veut percer le secret de celui qui, peut-être compromis avec la Collaboration, quitta la France et se mura ensuite dans le silence, solitaire dans son donjon. Tout le roman est construit sur cette rencontre bouleversante, qui confronte le narrateur à la signification sacrificielle de l’acte d'écrire (l'écrivain, double de saint Sébastien percé de flèches ?), les carnets de Thomas Daigre émaillant la narration à de nombreuses reprises pour laisser entrevoir les éclats miroitants d’une œuvre étrange et méconnue, mais constamment désirable, comme l’est aussi, sans doute, pour le narrateur, Florence, la fille de l’écrivain reclus, qui peint et aime avec la même violence que celle du paysage marin, des tourbières et des loughs, dont la description lancinante renvoie aux mêmes puissances envoûtantes qui tourmentent les personnages. « Il n’est de lecture possible que poétique », écrit Thomas Daigre, dans l’un de ses carnets (Folio, p. 156). On le prendra au mot, en étant attentif à tout ce qui, dans ce roman, excède l’événement et veut atteindre au poème - et dans le poème, à la parole originelle, c'est-à-dire au mythe -, en pensant mutatis mutandis à Mallarmé, qui voyait dans le roman de son ami Rodenbach, Bruges-la-Morte, un « poème, infini par soi mais littérairement un de ceux en prose les plus fièrement prolongés. » (Lettre du 28 juin 1892), mais en n'oubliant pas non plus ce qu'a dit Remy de Gourmont du « roman éternel», conçu dès l'origine comme un poème (cf. Promenades littéraires, 7e série, 1927, où il cite, vers et prose, l'Odyssée et Don Quichotte, Wilhelm Meister et Tribulat Bonhomet, Vita nuova et L'Education sentimentale : ne peut-on pas voir là un prolongement de la conception romantique du roman également pris en charge par Philippe Le Guillou ?). Cette écriture recherche en effet par moments la « sorcellerie évocatoire » d’un lyrisme tout entier habité par « l’imaginaire du secret », pour reprendre le titre d’un livre suggestif de Pierre Brunel, le secret étant l’une des modalités de l’attente du sens et, paradoxalement, de son omniprésence, à travers les épiphanies du symbole qui travaillent le texte. On sera enfin curieux de reconnaître (hypothèses à vérifier), à travers les personnages écrivains, les figures littéraires qui ont pu en être les sources d’inspiration, sachant que le personnage n’est jamais pur mais résulte d’une combinaison complexe d'éléments hétérogènes qu’il faudra identifier (Pensons, entre autres, et pour commencer à cartographier la géographie littéraire de ce roman, à Paul Morand, André Pieyre de Mandiargues, Maurice Blanchot, Julien Gracq, Pierre Drieu la Rochelle, Henry de Montherlant... Dans son avant-propos, Philippe Le Guillou mentionne, outre Barbey d'Aurevilly et Julien Gracq, Michel Mohrt, Beckett et Kafka). Le Donjon de Lonveigh a été publié en 1991, peu après la disparition d'écrivains aussi importants que René Char, Francis Ponge, Samuel Beckett, Philippe Soupault et Michel Leiris. Philippe Le Guillou avait trente-deux ans. Il faudra situer précisément cette œuvre ténébreuse, et le charme de son style, dans la production romanesque de cette époque, dernière décennie du XXe siècle.

Envoi :

Dans Les Cahiers de la République des Lettres du 15 avril 1926 (p. 69-70), Jean Giraudoux, précisait, dans un entretien, ses « ascendances », les romans qui l’ont intéressé et nourri. Parce que l’on peut y déceler des affinités avec les propos de Philippe Le Guillou, voici ce qu’il en dit (nous soulignons):

« Ce qui, personnellement, m'intéresse, c'est le roman... N'entendez pas du tout par là le roman du XIXe siècle, Adolphe, Dominique, ni même, en remontant davantage, La Princesse de Clèves, qui sont, à proprement parler, des essais psychologiques. Entendez par roman l'élément romanesque. A côté du sujet, il y a la poésie — le style — la concentration d'une nature fabuleuse dans les personnages, c'est-à-dire la recherche de la vérité romanesque des êtres, non de la vérité réaliste. Je verrais mon ascendance dans la chanson de geste, les fabliaux. Les personnages des chansons de geste...

— Le traître... L'homme parfait..., etc., etc.

—Les animaux, qui tiennent tant de place dans les fabliaux. Et toujours, en arrière-fond, le pays. En ce temps-là, comme aujourd'hui, l'influence très grande de la géographie sur la formation du caractère français. De la géographie et de l'histoire. A toute époque troublée, comme celle des croisades, sans centralisation, sans commandes aux écrivains, ont dû correspondre des poètes-historiens — les romanciers — qui avaient une morale à tirer de leur œuvre — la chanson de geste. Je me suis pris en exemple parce que vous y teniez, mais ces ascendances littéraires expliquent une foule d'écrivains actuels.

— En résumé, lorsqu'il s'agit de justifier une école moderne, vous cherchez les précédents historiques, les analogies de toute sorte. Et c'est exactement contraire aux prétentions des jeunes gens que, si vous ne m'aviez interdit ce mot, j'aimerais taxer de fumisterie, qui veulent à toute force ignorer leurs aînés, brûler le Louvre et tout recommencer par le commencement. Au lieu d'en venir à la table rase, vous remontez...

— ... A la Table ronde. »

Nous remercions vivement Philippe Le Guillou d’avoir généreusement accepté de nous faire profiter de son talent créateur et de sa grande intelligence des textes !


ArMen REVUE N°229 - MARS/AVRIL 2019. © ArMen

BIBLIOGRAPHIE NON EXHAUSTIVE DES OEUVRES DE PHILIPPE LE GUILLOU :

Romans, récits :

L'Inventaire du vitrail, Mercure de France, 1983.

Les Portes de l'apocalypse, Mercure de France, 1984.

Le Dieu noir, Mercure de France, 1987.

La Rumeur du soleil, Gallimard, 1989.

Le Donjon de Lonveigh, Gallimard, 1991.

Le Passage de l'Aulne, Gallimard, 1993.

Livres des guerriers d'or, Gallimard, 1995.

Les Sept Noms du peintre, Gallimard, 1997, prix Médicis 1997

L'Orée des flots. Rêverie tristanienne, suivi de Pour une poétique arthurienne, Artus, 1997.

Douze années dans l'enfance du monde, Gallimard, 1999.

Les Proximités éternelles, récits, Mercure de France, 2000.

Le Roi dort (Gallimard, 2001) Prix Charles Oulmont de la Fondation de France 2001.

Les Marées du Faou, Gallimard, 2003.

Après l'équinoxe, Gallimard, 2005.

La Consolation, Gallimard, 2006.

Le Déjeuner des bords de Loire suivi de « Monsieur Gracq », Gallimard, Folio, 2007.

Fleurs de tempête, Gallimard, 2008.

Le Dernier Veilleur de Bretagne, Mercure de France, 2009.

Le Bateau Brume, Gallimard, 2010.

L'Intimité de la rivière, Gallimard, 2011.

Le Pont des anges, Gallimard, 2012.

Le Chemin des livres, Mercure de France, 2013.

Les Années insulaires, Gallimard, 2013.

Paris intérieur, récit, Gallimard, 2015.

Géographies de la mémoire, Gallimard, 2016.

Novembre, Gallimard, 2017.

La Sainte au sablier, Carnet d'un pèlerin, Éditions Salvator, 2017.

La Route de la mer, Gallimard, 2018.

Le Roman inépuisable – Roman du roman, Gallimard, 2020.

Essais :

La Main à plume, Artus, 1987.

Julien Gracq. Fragments d'un visage scriptural, La Table Ronde, 1991.

Le Songe royal. Louis II de Bavière, Gallimard, 1996.

L'Inventeur de royaumes. Pour célébrer Malraux, Gallimard, 1996.

Figures et rituels initiatiques dans le roman et le récit français : (1970-1980), thèse de doctorat soutenue en 1997 à l’Université de Rennes II.

Chateaubriand à Combourg. Une initiation chevaleresque, avec des photos de Jean Hervoche, Christian Pirot ed., 1997.

Stèles à de Gaulle, Gallimard, 2000.

Chateaubriand et la Bretagne, Blanc Silex, 2002.

Stèles à de Gaulle, suivi de Je regarde passer les chimères, édition revue et augmentée, Folio, 2010.

À Argol il n'y a pas de château, Pierre-Guillaume de Roux, 2014.

Le Pape des surprises, Gallimard, 2015.

Le Passeur, Mercure de France, 2019.

La Pierre et le vent, Tallandier, 2019.

Le Mystère Richelieu, Robert Laffont, 2021.

Le Testament breton, Gallimard, 2022.