Luc Fraisse, dans la salle Jeanne d'Arc de l'Hôtel-Dieu Saint-Nicolas, 3 rue Jeanne d'Arc, à Compiègne, mardi 26 novembre 2019.

La 7e édition des Rencontres de Pierre d'Ailly a été un grand succès. Luc Fraisse a su nous transmettre sa passion de l'oeuvre de Proust, à laquelle il consacre presque tout son temps. Grâce à son discours chaleureux et à son enthousiasme érudit, nous avons beaucoup appris sur la complexité de l'oeuvre cathédrale, mais aussi sur les mystères de la création, que notre invité ne cesse d'élucider par un travail critique mené tambour battant. Qu'il en soit à nouveau vivement remercié !

Je remercie M. Guy-Roger Meitinger, proviseur du lycée Pierre d'Ailly, qui a permis et facilité la préparation de ces «Rencontres», ainsi que Mme Cécile Diot, proviseure adjointe, qui en a présenté la 7e édition. Merci, enfin, à tous les participants, en particulier à mes collègues qui ont bien voulu encadrer les élèves et les étudiants présents, et à M. Miljevic, responsable des salles Saint-Nicolas, qui nous a accueillis chaleureusement dans ce lieu mémorable.

Merci à Zoé M., HK, à Louis L., HK, et à Tom M., HK, pour leurs belles photos !


EXORDE

Mme Cécile Diot, proviseure adjointe, présentant la 7e édition des Rencontres de Pierre d'Ailly (discours de M. Guy-Roger Meitinger) devant un auditoire de trois cents personnes, en présence de M. Philippe Le Guillou, inspecteur général des Lettres et écrivain.


CONFÉRENCE

Luc Fraisse


Luc Fraisse et Reynald André Chalard


La belle salle Jeanne d'Arc


Pour introduire la conférence (discours de présentation de Reynald André Chalard) :

Nous voilà réunis aujourd’hui pour la 7 e édition des « Rencontres de Pierre d’ Ailly». Merci à tous de votre présence. Et un grand merci à M. Philippe Le Guillou, inspecteur général des Lettres, d’avoir accepté de se joindre à nous pour écouter parler de Proust, avec le souci du roman qui anime l’écrivain qu’il est.

Les enjeux de ces « conférences » - je le rappelle - tournent autour de la littérature, de l’expérience esthétique et éthique qu’elle nous propose, de ce qu’elle nous donne à penser de notre rapport au monde, des problématiques qu’elle permet de croiser, au carrefour de la philosophie, de l’histoire et plus largement des sciences humaines. (Page à consulter sur ce blogue : LES RENCONTRES DE PIERRE D'AILLY).

Le thème de réflexion choisi cette année porte sur une des œuvres au programme de l’Hypokhâgne, Du côté de chez Swann, de Marcel Proust. La question est ainsi posée : À la recherche du temps perdu : un roman philosophique ? C’est M. Luc Fraisse, qui nous fait le plaisir et l’honneur aujourd’hui de nous aider dans notre lecture d’une œuvre aussi exigeante que passionnante. Professeur de littérature française à l’Université de Strasbourg et membre senior de l’Institut universitaire de France, vous êtes parmi nos plus éminents spécialistes de Marcel Proust, comme l’atteste votre abondante bibliographie, qui impressionne et suscite l’admiration : vous lui avez consacré votre thèse, Le Processus de la création chez Marcel Proust, publiée chez Corti en 1988 ; vous avez édité des œuvres de Proust, La Prisonnière et La Fugitive, aux éditions Classiques Garnier, après avoir réalisé un premier travail d’édition au Livre de Poche classique. Vous avez même fondé une collection, « Bibliothèque proustienne » et une revue, la « Revue d’études proustiennes », dont les travaux font autorité et qui cartographient avec rigueur et panache tout un domaine que vous régissez avec une grande ouverture d’esprit, en vous appuyant notamment sur de nombreuses collaborations. Vous avez ensuite écrit de nombreux ouvrages sur la Recherche, sur lesquels je reviendrai, et on peut dire que, dans un certain sens, vous en avez montré de nombreuses facettes et les immenses richesses. Bernard de Fallois, éditeur et grand amateur de Proust, dont vous avez cette année édité, annoté et préfacé ses Sept conférences sur notre auteur, affirme que « cette œuvre contient beaucoup plus de sujets qu’elle n’en a l’air » ; et il en énumère quelques-uns : «Proust et l’architecture, Proust et le voyage, Proust et la jalousie, Proust et la musique, Proust et le théâtre, Proust et la photographie, Proust et l’art de la guerre, Proust et les relations internationales… » (éd. de Fallois, 2019, p. 21.). Vous avez ainsi publié un Proust et la stratégie militaire, ainsi qu’un Proust et Versailles, chez Hermann, en 2018. Enfin, pour la musique, un livre consacré à Proust et à Reynaldo Hahn, aux éditions Classiques Garnier. Enfin, une somme (1340 pages) qui analyse L’Éclectisme philosophique de Marcel Proust (Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2013), sujet que Bernard de Fallois n’aborde pas vraiment dans ses conférences, bien que la sixième porte un titre qui en a les résonances : « L’œuvre d’art peut-elle vaincre la mort ? ». La réponse négative que ce dernier apporte à cette question importante semble fermer les portes du spirituel proustien à tout « arrière-plan religieux, aucun pressentiment de l’au-delà », écrit-il, ce qui explique qu’il n’existe pas, à ma connaissance en tout cas, de livre sur Proust et Dieu ou Proust et la religion – des articles peut-être. L’art est la « vraie vie », nous y reviendrons tout à l’heure. Mais avant de préciser les raisons pour lesquelles l’œuvre critique de Luc Fraisse nous est précieuse pour éclairer notre modeste réflexion sur la Recherche, je voudrais très rapidement présenter le thème de cette conférence : « A la recherche du temps perdu : un roman philosophique ? »

Vous avez répondu à plusieurs reprises à cette question, dans le livre magistral que j’ai déjà mentionné, et le 29 janvier de cette année, au Collège de France, à l’invitation d’Antoine Compagnon, dans le cadre de son séminaire intitulé « Proust essayiste ». C’est l’histoire du roman et son devenir qui sont en jeu : que fait Proust du genre romanesque, lorsqu’il commence à écrire son œuvre ? Le sait-il lui-même, quand il affirme ceci à René Blum, dans une lettre datée de 1913 : « Je ne sais pas si je vous ai dit que le livre était un roman. Au moins, c’est encore du roman que cela s’écarte le moins. Il y a un monsieur qui raconte et qui dit je » ? Roland Barthes, dans une étude connue sur Proust, parlait d’une « tierce forme » pour désigner la double appartenance, selon lui, à l’Essai et au Roman. Mais Proust vient après Rousseau, Diderot, Victor Hugo, Goethe, Balzac, Tolstoï, Dostoïevski, Zola, chacun de ces romanciers proposant au lecteur une « vision du monde ». Certains d’entre eux ont revendiqué la qualité de « philosophe », à des degrés divers et dans des circonstances qu’il faudrait préciser : je pense notamment à Balzac et à Hugo - pas Zola, qui réduisait la philosophie des écrivains à une rêverie d’idéaliste. Faut-il opposer, comme le fait Jean-Yves Tadié dans son livre sur Le Roman d’hier à aujourd’hui (Gallimard, 2012) ceux qui « montrent » leur vision du monde en la taisant et ceux qui la « disent » par de courts essais, des réflexions et des aphorismes insérés dans la fiction?

On cherche ainsi à savoir si le roman « pensif », selon l’expression de Victor Hugo, romantique qui transforme à sa manière l’héritage des Lumières, renonce à la fiction ou s’en écarte pour se confondre avec un discours didactique, une thèse, une doctrine, que l’on pourrait aisément isoler de l’œuvre. Il y a des dissertations dans La Nouvelle Héloïse de Rousseau, par exemple, comme dans de nombreux romans du XVIIIe siècle. Mais tout se complique quand l’énoncé « philosophique », disons « spéculatif » se mêle à l’énoncé narratif d’une manière subtile et parfois indissociable. A quoi l’attribuer ? Faut-il y voir une marque de la modernité littéraire, qui commencerait avec le romantisme ? C’est un des frères Schlegel qui, dans un fragment de l’Athenaüm, affirme que la poésie romantique ne sépare pas les genres et qu’elle fait se toucher, « poésie, philosophie et rhétorique » (Fragment 116 consigné dans L’Absolu littéraire p. 112). Plus avant dans le temps, et en France, c’est le journaliste Philarète Chasles qui, dans son «Introduction aux Romans et Contes philosophiques » de Balzac, au début des années 1830, justifie le recours à ces fictions « réflexives » pour s’adresser à une époque qui, dit-il, a perdu la foi et a dégradé la pensée, au point, continue-t-il, qu’elle oserait demander à l’auteur de La Peau de chagrin « par quel procédé chimique l’huile brûlait dans la lampe d’Aladin »… A cette « donnée tragique », Philarète Chasles oppose « un homme de pensée et de philosophie, qui s’attache à peindre la désorganisation produite par la pensée ; tel est M. de Balzac. » On sait que Proust a été très influencé par l’auteur de la Comédie humaine. En a-t-il conservé cette vision « philosophique » ? Ce que Balzac tente de nouer par le recours au mythe et au conte pour expliquer le désenchantement du monde, Proust le dénouerait-il pour mieux comprendre et réenchanter la vie ?

Mais le problème se complique davantage lorsqu’on examine de près l’énonciation narrative de la Recherche qui, dans l’introït de Du côté de chez Swann, affiche un « je » mystérieux, qui « longtemps s’est couché de bonne heure. » La méditation qui s’en suit, et qui rappelle la longue phrase française, de Montaigne et surtout de Descartes, semble mettre en place le système proustien à partir d’une analyse de soi, qui mêle le littéraire et le philosophique. Peut-on lire ici le « cogito » du narrateur, comme paraît le dire Georges Poulet dans ses Études sur le temps humain ? Et en quoi cela conditionne-t-il l’écriture de la Recherche ?

On le voit, s’il faut distinguer discours littéraire et discours philosophique, il ne s’agit pas pour autant de les antagoniser : Platon a eu recours au mythe et Nietzsche a écrit des poèmes. Et on peut toujours rêver, comme l’ont fait certains poètes, tel René Char, à cette époque dite des « Présocratiques », où la pensée était une, où les sciences, la philosophie et la poésie se fondaient dans le creuset d’un même logos… On peut d’ailleurs se demander si Proust, à travers son usage de la forme romanesque, ne cherche pas, à sa manière, à retrouver dans son écriture quelque chose de cette unité primordiale, le poème qu’il y a dans tout récit et qui est peut-être à l’origine de la littérature…

Si nous avons donc besoin de votre travail critique, cher M. Fraisse, c’est parce que, au moment même où les savoirs se spécialisent à l’excès, vous tâchez de concilier en permanence la culture générale avec la science du particulier. Votre enquête sur Les Fondements de l’histoire littéraire. De Saint-René Taillandier à Lanson (Champion, 2002) a largement contribué à réhabiliter ce dernier, si bien que plus personne n’oserait aujourd’hui se moquer de lui comme d’une vieillerie de la IIIe République sans se fourvoyer. Il faut aussi noter les répercussions positives que votre réflexion sur l’histoire littéraire a eues sur l’enseignement universitaire, puisque la réédition en 2005 du volume d’Introduction aux Méthodes critiques pour l’analyse littéraire, d’abord paru en 1990, a vu s’ajouter un chapitre inaugural sur la « critique historique », sous votre plume. Un an plus tard, vous publiiez, à l’usage des lycéens et des étudiants, L’Histoire littéraire, un art de lire, dans la collection « La bibliothèque Gallimard ». Vous réhabilitez par la même occasion l’enquête biographique, dont vous montrez les ressources fécondes, en précisant qu’elle n’est pas incompatible avec des « analyses même formelles ». Vous rappelez ainsi au lecteur de votre livre Potocki et l’imaginaire de la création (PUPS, 2006, « Introduction »), que si l’on a mal lu Lanson, on a lu un peu trop rapidement le Contre Sainte-Beuve de Proust, qui pourtant « révèlerait que Proust est l’un des plus fins analystes des incidences de la vie sur l’œuvre d’un artiste, et plus particulièrement d’un écrivain ». (p. 23)

Votre approche de l’analyse littéraire ne fétichise aucune théorie mais tente toujours d’utiles et d’habiles synthèses qui inspirent les étudiants que nous sommes tous ici, face à vous. Ainsi, dans une préface que vous avez donnée au livre de Fabrice Marsac et Jean-Christophe Pellat, Le participe retrouvé : Grand corpus étiqueté sur le participe passé (éd. L’Harmattan, 2018), évoquant l’organisation de la phrase de Proust, vous croisez de manière suggestive la linguistique avec le courant de la critique de la conscience de Georges Poulet et vous citez l’article célèbre de Léo Spitzer sur « Le Style de Marcel Proust », dans Études de style (p. 399), en ajoutant : « Car c’est une évidence, mais ô combien peu exploitée toutefois, que la subordination temporelle de la phrase est conditionnée par un rapport personnel de l’écrivain au temps, rapport qui d’ailleurs se refaçonne au fur et à mesure que s’amasse sa prose ; que la grappe d’adjectifs qu’agrège volontiers Proust à un nom se lie à une représentation mentale de l’espace réel. » (p.9).

Dans La Petite musique du style (Classiques Garnier 2011), recueil d’articles et d’études remaniés pour la publication en volume, vous approfondissez la question des sources littéraires en multipliant les rapprochements avec les auteurs du passé mais aussi avec ce que vous appelez la postérité de Proust. « Proust et Michaux, assonances profondes » est le titre d’un article qui m’avait beaucoup frappé, lorsqu’il parut d’abord dans le Revue d’Histoire littéraire de la France. Sans oublier que presque tout oppose ces deux écrivains, vous suggérez toutefois des affinités dans les rapports qu’ils tissent l’un et l’autre entre le rêve et la création, mais aussi entre le temps et l’écriture : « Des théories de Schopenhauer et Bergson à la naissance de la psychanalyse, les deux écrivains ont bien sûr puisé dans le courant d’une même époque pour rechercher, à quelques années d’intervalle, les sources de leur travail dans la pénombre du subconscient ou dans la fluidité du moi profond. » (p. 606.)

Quant à la somme que vous avez publiée sous le titre L’Éclectisme philosophique de Marcel Proust (PUPS, 2011), elle semble nous apparaître comme une cathédrale critique. Les synopsis des parties et chapitres de la table des matières analytique rappellent souvent ceux de la Recherche. Ainsi voici la manière dont vous annoncez p. 1330 - avec une légère pointe d'humour mimétique - un passage situé dans le chapitre qui traite des rapports de Proust et Bergson : « Comment l’épisode de la madeleine se prépare par bribes sous la plume de Bergson ». C’est dans ces moments-là que votre enquête se fait récit, élucidation de l’élucidation proustienne. Vous ne recherchez pas les essences, mais vous établissez la généalogie de la pensée littéraire qui y préside ; vous ne créez pas un univers imaginaire mais vous en rendez visibles les fondations et même toute l’architecture ; votre passion pour les symboles vous met-elle en quête des arcanes de l’œuvre qui cherchait elle-même les arcanes du monde ? Il y a quelque chose de très proustien dans votre geste critique…

Enfin, je dois dire ceci, qui me touche : c’est qu’il y a toujours au seuil de vos livres de la place pour un éloge de la transmission. Je pense aux dédicaces faites à votre père, qui fut pour vous un véritable professeur. Vous dédiez aussi L’Éclectisme philosophique de Marcel Proust aux « meilleurs de vos professeurs » :

« Que ce livre, pour une part consacré à ce que même un grand écrivain comme Proust doit à ses professeurs de philosophie, soit dédié aux meilleurs de mes professeurs. Ils ont proposé à mon émerveillement bien des sujets de méditation : la connaissance claire et simultanée de tous les aspects de leur discipline, la faculté de rendre intelligibles tous les problèmes si difficiles à approcher soient-ils, l’aptitude surtout à dégager de toutes choses du sens, un sens riche de polyvalences, mais partout du sens, une direction de l’esprit à la recherche de nouvelles acquisitions. Qu’elle qu’ait été sa discipline, l’excellent professeur nourrit la réflexion philosophique, à commencer par la philosophie même de l’excellence, que ne cessera dès lors de méditer celui qui a été à son écoute. Chacune de ces intelligences d’exception a su qu’à travers les savoirs, exhaustifs et lumineux, qui étaient transmis, se communiquait (…) la certitude inébranlable de l’utilité de cette transmission, laquelle portait en germe une confiance propre à remplir toute une vie. (…) »

Pour tout cela , cher M. Fraisse, je vous remercie sincèrement.

R. A. C.


LECTURES

Marie-France U., HK, lisant successivement un extrait du Mystère de la cathédrale de Gap et un passage de L'Oeuvre cathédrale, deux ouvrages de Luc Fraisse.


Louis L., HK, lisant l'incipit de Du côté de chez Swann, de Marcel Proust.


Évangéline O., HK, lisant le fameux passage de la madeleine, dans Du côté de chez Swann.


Léa L., HK, lisant un extrait d'Un amour de Swann.


ÉCHANGES AVEC LA SALLE

Aya B. , HK. et Évangéline O., HK, prêtes à tendre le micro à la salle.


Une étudiante posant une question à Luc Fraisse.


REMERCIEMENTS ET REMISE DES CADEAUX

Basile C., HK, et Tom M., HK, tous deux délégués de l'Hypokhâgne, offrant à Luc Fraisse un livre sur les cathédrales ainsi qu'un volume des romans et nouvelles de Huysmans pour le remercier de sa venue à Compiègne.


Guy-Roger Meitinger, proviseur du lycée Pierre d'Ailly, retenu par une urgence, discutant avec Luc Fraisse, après nous avoir rejoints, à la fin de la conférence.


REGARDER ÉCOUTER LIRE :

J'ai demandé à Luc Fraisse quel tableau et quelle musique pourraient donner une image de ce qu'il cherche en littérature, que cela soit ou non en rapport avec Proust . Voici les références qu'il a bien voulu m'indiquer (Carpaccio et César Franck) :

ARTS PLASTIQUES :

Vittore Carpaccio, Le Patriarche di Grado exorcisant un possédé (1494).

Ce tableau est commenté dans La Fugitive, où le héros à Venise reconnaît sur un personnage peint le manteau offert à Albertine à présent morte. Commentaire de Luc Fraisse (cf. les notes de son édition de La Fugitive aux éditions Classiques Garnier).

MUSIQUE :

César Franck, Sonate pour violon et piano en la majeur (1886)

On écoute ici le quatrième mouvement de la sonate (pour piano et violon) de César Franck, qui a tant inspiré la musique de Vinteuil. Commentaire de Luc Fraisse.


Une musique pour les cathédrales et pour Luc Fraisse : la fameuse chaconne de Pachelbel, interprétée par Marc BAUMANN au GRAND ORGUE de la Cathédrale de Strasbourg.